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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Un trafiquant absout par un corrompu

janvier 25, 2019 2212
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La fraude du carburant prend de plus en plus de l’ampleur en province de Rutana. Ce mercredi, cinq des trafiquants ont été arrêtés par la police avant d’être relâchés. Furieux, les habitants de cette localité demandent aux agents de l’ordre et à l’administration de sévir pour bannir ce genre de commerce.

La province de Rutana est l’une des provinces qui a le plus été touchée par la pénurie du carburant. Même le peu qui est disponible ne dure que le temps de la rosée, une situation qui, selon les habitants, est favorisée par les commerçants et les pompistes qui subtilisent une grande partie de ce produit afin de le revendre au marché noir. Ce qui a poussé le commissaire provincial de police à effectuer une fouille, fouille qui s’est soldé par l’arrestation d’au moins cinq fraudeurs.

 

« Ce mercredi, le commissaire provincial était à la chasse de ces fraudeurs de carburant. Il a arrêté un chauffeur qui était en train d’acheter le carburant sur le marché parallèle ainsi que le pompiste qui le lui a vendu. Il a été constaté que ce dernier avait déjà vendu plusieurs litres vu les bidons vides qui ont été saisis sur cette station-service. Deux bidons d’essences ont également été saisis dans un magasin de pièce de rechange appartenant à un certain Semi. A défaut de trouver le propriétaire, la police a embarqué son employée prénommée Rose. D’autres bidons ont été saisi chez les particuliers, notamment chez un certain Ndagije et chez Juma où il y avait bidons. »  Témoigne un habitant de Rutana.

 

Toutefois, la population de Rutana déplore le fait que ces trafiquants de carburant aient été relâchés quelques heures seulement après leur arrestation. D’où ils soupçonnent une affaire de corruption. « Tous ont été acheminé au commissariat où ils ont passé la nuit. Mais ce qui a nous le plus étonné, c’est que ce jeudi matin, ils étaient tous libres alors qu’ils ont été attrapés en flagrant délit. C’est clair qu’ils ont été libérés après avoir donné des pots-de-vin, ou alors parce qu’ils ont des relations. » Déplore un des habitants de la place.   

 

Contacté à propos, Isidore Ryakire, le commissaire provinciale de la police à Rutana, nous a signifié qu’il ne pouvait pas s’exprimer sur les ondes de la RPA.

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