Le recrutement de nouveaux employés se fait par les médecins directeurs des bureaux provinciaux de santé. Un employé du ministère de la santé publique révèle que les membres du Cndd-Fdd opérant dans différents services amènent leurs candidats moyennant un pot-de-vin de 2 millions de francs burundais au minimum. « Le candidat soutenu par ces autorités du Cndd-Fdd passe le test avec les autres. Il arrive même qu’il soit natif de la province. Ils font ensuite semblant de faire la présélection. Mais à la fin, seuls ceux qui ont donné le pot-de-vin sont déclarés comme ayant réussi le test. », dévoile cet employé.

Pendant la correction du test, certains médecins s’arrangent pour corriger les copies de leurs candidats préférés, révèle également cet employé. « Ils ont tenté d’instaurer une commission de suivi. Mais à cause de ces magouilles, les copies étaient corrigées par les docteurs qui ne faisaient même pas partie de cette commission et finalement la commission a perdu sa valeur. »

Mieux serait de mettre en place une commission nationale de recrutement pour éviter ces magouilles, proposent certains employés du ministère. « Il devrait y avoir une commission nationale composée par de personnes responsables et neutres. Qu’ils considèrent l’année du dépôt du dossier et la période de chômage quand il s’agit de recrutement. Il faut que même les chômeurs soient convaincus qu’il n’y a pas eu d’injustices dans le recrutement ».