103 millions de dollars américains, c’est la somme que les autorités burundaises ont transférée vers les paradis fiscaux selon la banque mondiale.
Parmi les caractéristiques des paradis fiscaux, les taxes sur les revenus, les bénéfices ou les patrimoines, sont faibles ou nulles, particulièrement pour les non-résidents. Les conditions d’installation de sociétés et d’ouverture de comptes sont peu contraignantes. La coopération judiciaire et fiscale avec les autres États est également faible ou inexistante. Dans les paradis fiscaux, le secret bancaire y est strictement appliqué, ce qui limite les poursuites à l’encontre des détenteurs des comptes.
Le rapport de la banque mondiale concerne 22 parmi les pays auxquels il accorde des prêts. Selon ce rapport, les sorties de capitaux se produisent précisément au même trimestre que les entrées d'aide de la banque mondiale et le flux est plus important pour les pays les plus corrompus. La banque mondiale pointe du doigt les politiciens au pouvoir, les bureaucrates et leurs amis parmi les auteurs des migrations des fonds vers les paradis fiscaux.
En plus de ces 103 millions de dollars dirigés vers les paradis fiscaux, la banque mondiale indique que 19 millions de dollars en provenance du Burundi ont été déposés dans d’autres banques étrangères qui ne sont pas considérés comme des paradis fiscaux.
Ces fonds détournés sont accordés aux pays les plus pauvres de la planète par la banque mondiale. Des prêts qui sont remboursables dans une échéance allant de 20 à 40 ans par les impôts et les taxes de la population du pays concerné.