Les cas de décès se multiplient dans le camp de réfugiés de Nduta en Tanzanie qui abrite plus de 40.000 Burundais. Huit personnes ont été enterrées ce dimanche 7 février 2016. Les centres de santé se disent débordés par le nombre de malades. La malnutrition serait la principale cause de ces décès qui touchent particulièrement les enfants.

 

Au bloc deux de service pédiatrie, bien que les enfants se portent légèrement mieux que ceux hospitalisés au premier bloc, ils se partagent également les lits disponibles. Selon une maman dont l’enfant est hospitalisé, son enfant a été déplacé au second bloc car il commençait des forces. Cette réfugiée explique que la malaria et la dysenterie sont les principales causes d’hospitalisation de leurs enfants : « les enfants ont d’abord de la fièvre. Lorsque la fièvre est très importante, l’enfant est priorisé pour les soins. Mais beaucoup sont hospitalisés car la fièvre persiste. La malaria, les diarrhées et la dysenterie sont les maladies qui menacent nos enfants ».  

 

Pour cette autre mère de familles, le nombre de décès des enfants s’explique par l’aggravation de la maladie : « je pense que parfois les parents amènent les enfants à l’hôpital alors qu’ils sont gravement atteints, il devient difficile de les guérir et ça explique leur décès » témoigne-t-elle.

 

Dimanche, sur les six personnes enterrées au camp de Nduta, trois étaient des enfants. Selon des sources au sein de l’hôpital du camp, les réfugiés et en particulier les enfants sont malnutris. « Le corps étant affaibli par ces carences, les maladies se multiplient » nous indique une source médicale. Trois jours avant ces cas de décès de dimanche, neuf autres enfants étaient décédés à l’hôpital du camp de Nduta en l’espace de 24 heures.