Selon les diabétiques et les hypertendus contactés, le manque criant de ces médicaments est dû à la mésentente entre les importateurs des produits pharmaceutiques et la Mutuelle. Cette dernière fixe le prix de vente de ces produits pharmaceutiques pour les maladies chroniques sans le consentement des importateurs. En conséquence, l’importation de ces médicaments a été abandonnée par la plupart de ces commerçants. Les diabétiques et les hypertendus sont victimes de cette mésentente.
« Nous en tant que membres affiliés à la mutuelle, nous sommes fatigués car la mutuelle exige aux commerçants de respecter le prix de vente qu’elle fixe pour ces produits des maladies chroniques alors qu’ils les importent à des prix élevés. Pourtant, dans les pharmacies de la mutuelle, ces médicaments restent introuvables. Ce qui veut dire que chaque malade doit s’arranger et ce n’est pas tout le monde qui en est capable. Par exemple, un flacon de l’insuline mixtar par mois et selon les doses de chacun coûtent 30.000 et deux coûtent 60.000 franc burundais. Donc, si nous nous adressons à la mutuelle, pas de réponse. Les commerçants préfèrent abandonner l’importation de ces médicaments des maladies chroniques pour importer d’autres médicaments », se plaint un malade de diabète.
Ces médicaments pour les maladies chroniques sont rarement disponibles dans les pharmacies privées et coûtent énormément chers, indiquent les diabétiques et hypertendus.
« Seuls les pharmaciens privés disposent de ces médicaments mais à compte-gouttes. Ce qui est un grand problème pour les malades tenant compte de la pauvreté qui se manifeste dans les ménages. Or, les cas de diabète et d’hypertension ont sensiblement augmenté. C’est catastrophique. Si on ne fait pas attention, il y aura des dégâts humains. Plusieurs malades sont hospitalisés. L’insuline ordinaire pour les malades alités reste aussi introuvable. Le malade est obligé d’aller l’acheter en dehors de l’hôpital. Ce qui est impossible surtout que la carte de la mutuelle ne fonctionne plus pour ces médicaments ». ajoute notre source
Notre source au ministère de la santé publique et de lutte contre le sida révèle que le manque criant des médicaments pour les maladies chroniques est dû à la carence des devises observée dans les caisses de l’Etat. Et, selon toujours notre source, pas de budget dans les caisses de la mutuelle de la fonction publique et du Central d’Achat des Médicaments Essentiels du Burundi, CAMEBU.