Les importateurs des médicaments estiment que les médicaments étaient classés parmi les premières priorités du gouvernement. Mais ils s’étonnent de constater que ce n’est pas le cas puisqu’ils ne sont plus servis en devises par la banque centrale du Burundi. Pour pouvoir importer les médicaments, expliquent-ils, ils font recours aux marchés parallèles et arrivent, soulignent-ils, avec le peu de devises qu’ils arrivent à avoir, à importer quelques médicaments.
Un autre élément évoqué par ces importateurs est qu’ils ne voient pas comment donner aux affiliés de la Mutuelle de la fonction publique les médicaments qui coûtent cher. Ils disent que les responsables de cette mutualité ne tiennent pas compte de la valeur d’un médicament depuis son importation jusqu'à sa vente. Ce qui fait qu’ils préfèrent donner ce médicament à celui qui l’achète à 100% pour ne pas travailler à perte.
Ce manque de médicaments appelés spécialités pose problème au pays. Le ministre des droits de l’homme, Martin Nivyabandi, lors des questions orales à l’assemblée nationale, a affirmé que le gouvernement n’a pas les moyens pour acheter des médicaments appelés spécialités à tous ses fonctionnaires. Et d’indiquer que, qu’à cela ne tienne, l’essentiel est que les médicaments appelés génériques soient disponibles.
Les techniciens dans le domaine de la santé font savoir que les génériques en soi ne posent pas problèmes mais que le grand problème est qu’au Burundi il n’y a pas un laboratoire spécialisé pour vérifier si ces médicaments génériques sont bénéfiques à la santé d’un malade.