Parmi les inquiétudes soulevées par les habitants de la province Cibitoke figurent les infirmiers postés sur les différents points d’entrée qui ne sont pas vaccinés contre le virus Ebola. Nos sources, qui sont proches des nouveaux infirmiers, révèlent que ces derniers leur avouent qu’ils ne sont pas en mesure d’intervenir convenablement en cas d’apparition d’une personne atteinte de ce virus.
Ces nouveaux infirmiers pensent également qu’ils ont été manipulés puisque, depuis plus d’un mois, ils n’ont pas bénéficié des indemnités promises au début de leur travail, poursuivent nos sources. Lorsqu’ils ont été engagés pour surveiller sur la frontière burundo-congolaise, ces infirmiers avaient remplacé ceux qui étaient formés spécifiquement en matière de lutte contre le virus d’Ebola et qui avaient reçu des certificats.
Nos sources indiquent également que ce contrôle sur les frontières aurait été perturbé par un certain Jean Jubert. Ce dernier aurait dit aux autorités du Cndd-Fdd dans la province de Cibitoke que seuls les infirmiers membres du parti au pouvoir bénéficieraient des indemnités pour ce travail, selon les mêmes sources. Les points d’entrée concernés sont Mparambo, Ruhwa, Buganda, Ndava et le centre de transit des réfugiés congolais de Cishemere.
A ce propos, la rédaction de la RPA a essayé de joindre le médecin chef du district sanitaire de Cibitoke mais il était injoignable. Toutefois, certaines sources proches du district sanitaire rejettent en bloc ces allégations. Nous avons également essayé de contacter l’OMS qui donne les indemnités aux agents postés sur les frontières mais son représentant au Burundi, Docteur Walter Kazadi Mulombo, était également injoignable.