Tout commence vers l’après-midi de ce dimanche alors que la zone Ngagara semblait calme 5 jours après le carnage qui a emporté 10 personnes dans le quartier 3 de la zone Ngagara dont toute la famille du caméraman de la RTNB Christophe Nkezabahizi.

Selon des témoins, « c’est au terrain de football de l’Ecole primaire du quartier 3 de la zone Ngagara que la scène se passe. Le même terrain d’où est parti le carnage de mardi dernier ».

Nos sources poursuivent : «Ces 3 personnes ont été arrêtées par des individus non identifiés. Ils étaient suspectés d’être des policiers de la redoutable API, la police de protection des Institutions, qui seraient venus en reconnaissance dans ce quartier 3 de Ngagara ».  Au moment de leur arrestation, « ces policiers étaient en possession de bibles, de grenades dissimilées dans les habits ainsi que des pistolets ». Par après, nos sources indiquent qu’une grenade a explosé au terrain de football de l’école, faisant fuir les vétérans qui s’entrainaient. Les corps des 3 hommes ont été retrouvés les bras ligotés dans le dos et criblés de balles. 

Pris de paniques, les gens du voisinage et d’autres qui habitent le quartier 3 de Ngagara ont commencé à quitter leurs ménages pour se mettre à l’abri de peur d’éventuelles représailles de la police car « souvent elle venge les leurs avec une violence aveugle » martèle notre source qui ne veut plus retourner dans sa maison. La nuit de ce dimanche à lundi a toutefois été calme.

Le porte-parole adjoint de la police nationale confirme que les personnes tuées sont des agents de la police. « Parmi les 3 morts de ce dimanche, il ya deux agents de l’API et un travailleur civil de ce corps spécialisé de la police» affirme Pierre Nkurikuye.

Tôt ce lundi matin, le quartier 3 de Ngagara surtout autour du terrain de football de l’Ecole primaire et les ménages avoisinants ont été envahis par la police. Personne n’entrait ni ne sortait de ce quartier. La brigade anti-émeute, également craint par la population, était sur place sous le commandement de son chef le commissaire Désiré Uwamahoro. Par après, la police s’est retirée pour laisser place aux militaires qui ont installé uns position à l’école primaire du quartier 3.