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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Deux radios parmi les cinq détruites ont été ré-ouvertes moyennant un ‘’acte d’engagement’’

février 23, 2016 0 2647
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La radio Isanganiro et la radio-télévision Rema FM ont procédé à la signature d’un acte d’engagement avec le Conseil National de la Communication afin de permettre leur réouverture vendredi le 19 février 2016. Cinq radios ne fonctionnent plus après leur destruction il y a neuf mois viennent, l’une d’entre elles ayant été incendiée. Plus d’un parle d’une mesure ayant pour objectif de diviser les médias victimes de cette barbarie et d’enterrer le métier de journalisme et la liberté d’expression.
 
Le président du Conseil National de la Communication Richard Giramahoro ne nie pas que ces médias ont été fermés après leur destruction même s’il ne dit aucun mot sur les radios incendiées. Ce responsable de l’organe de régulation au Burundi indique que rien ne peut empêcher la réouverture de la Radio Isanganiro et la Radio Rema FM à condition qu’elles s’engagent à respecter les nouvelles conventions signées entre ces deux parties. « Après les enquêtes, nous avons constaté que deux des radios et télévisions détruites peuvent avoir l’autorisation de réémettre sur le territoire burundais. Il s’agit des radios Isanganiro et Rema FM. Cet acte d’engagement comportant de nouveaux éléments servira de garde-fou pour les empêcher de retomber dans les mêmes erreurs que celles qui ont poussé à leur fermeture. »  Néanmoins, le Président du CNC est resté muet sur le contenu de cet ‘’acte d’engagement’’ tenu secret durant toute la durée de la cérémonie de signature, refusant de répondre aux questions des journalistes après sa déclaration.   
 
Quant au directeur de la radio-télévision Rema FM, c’est un double langage sur la situation des médias. D’un côté, le responsable de ce média jugé proche du pouvoir évoque les « fautes » des journalistes des radios fermés comme cause de leur fermeture. De l’autre, Claude Nkurunziza affirme qu’aucun media ne doit être victime des erreurs de ses journalistes. « Cette réouverture démontre que ce ne sont pas nos radios qui sont responsables des fautes commises » affirme Claude Nkurunziza, directeur de Rema FM, jetant ainsi le tort aux autres médias toujours fermés. 
 
La position du président de l’Association Burundaise des Radiodiffuseurs (ABR) est tout autre. Selon Patrick Nduwimana, cette décision du CNC cache des non-dits. « Il s’agit d’un piège. Ceux qui ont pris cette décision de rouvrir deux radios seulement ont peut-être l’intention de dicter les journalistes et leurs responsables tout en censurant les informations qu’ils auront à diffuser, » explique le président de l’ABR. 
 
Les informations en provenance de certains journalistes de la radio Isanganiro révèlent que certains des membres du Conseil d’Administration et du Comité Exécutif de l’Association ‘’Ijambo’’, propriétaire de la radio, avaient étaient convoqués à la présidence de la république ce jeudi pour recevoir des directives mais qu’ils se sont désistés. Ces radios avaient été représentées dans ces cérémonies par Samson Iradukunda, directeur a.i. de la Radio Isanganiro et Claude Nkurunziza, directeur de la radio Rema FM.  
 
 
Les conventions de réouverture des radios Isanganiro et Rema FM sont dans la logique de diviser les médias Burundais.    
 
 
Le directeur de la Radio Publique Africaine fait des révélations sur les actions qui vont suivre cette réouverture des deux radios. Selon Bob Rugurika, le pouvoir de Bujumbura projette la fermeture définitive de la RPA et la suspension de la radio Bonesha FM et la radio-télévision Renaissance pour 40 ans. Il indique également que ces radios rouvertes vendredi dernier ne feront aucun pas dans leur liberté car elles travailleront toujours sous les ordres de Willy Nyamitwe, le très influent conseiller principal en communication du Président Nkurunziza et chef d’orchestre de ce plan du pouvoir. « C’est toujours dans la volonté du pouvoir de Nkuruziza de semer la division et la zizanie entre différentes institutions, différentes personnes et organisations qui œuvrent pour l’intérêt général de la nation.  Nous l’avions même publié via l’internet. Ils ont l’objectif de diviser les médias et les journalistes. Ils avaient voulu également rouvrir la Radio Bonesha FM, il doit y avoir eu un blocage quelque part », explique Bob Rugurika.
 
Selon toujours Bob Rugurika, les réunions de la mise en action de ce plan étaient dirigées par Willy Nyamitwe. Le directeur de la RPA se dit très indigné par la participation de certains cadres de certaines organisations œuvrant dans le domaine de la promotion des médias burundais dans ce plan macabre visant la disparition du métier de journalisme au Burundi. 
 
La chose la plus déplorable, indique Bob Rugurika, c’est que « tout cela se faisait autour des arguments divisionnistes avec la seule motivation de servir certaines personnalités. Leurs complices sont malheureusement des gens instruits mais qui agissent aveuglément, d’autres se laissant entrainer facilement dans des affaires louches »
 
Les radios privés ont été détruites par les forces de sécurité le 14 mai 2015 au lendemain d’une tentative ratée de coup d’Etat. La RPA a été particulièrement victime de cette attaque car le commando qui a opéré a brûlé toutes les enceintes de la radio. Plusieurs journalistes ont été contraint à l’exil et de nombreux autres vivent cachés au Burundi.       
  
 
 
 
    
   
 

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