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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Dialogue inclusif : à quoi joue le Président sud-africain Jacob Zuma ?

mars 03, 2016 0 2495
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L’Union Africaine s’inquiète fortement de l’ampleur des violations des droits de l’homme et de la répression au Burundi. Ceci ressort d’un communiqué de l’Union Africaine de ce lundi après la visite au Burundi des chefs d’Etats africains envoyés par l’UA. Ce communiqué diffère de celui sorti par le Président Sud-africain, Jacob Zuma, qui dirigeait la haute délégation. En se référant à ce communiqué du Président Zuma, les observateurs avaient sentis une complaisance du Président Zuma envers le Président Nkurunziza.
 
Le communiqué de l’Union Africaine est clair dans sa position concernant le dialogue inclusif. Ce communiqué contredit celui lu par le Président Sud-africain avent de quitter Bujumbura, et alors que tous ses homologues envoyés par l’Union Africaine au Burundi avaient terminé leur visite la veille. Le Président Zuma, qui était à la tête de la haute délégation envoyée par l’UA au Burundi, a déclaré que le Président Museveni va bientôt reprendre le dialogue inter-burundais « entre les acteurs importants de cette crise ». Contrairement à ce communiqué du Président Zuma, celui de l’UA se veut clair et explique que tous les acteurs de la crise qui endeuille le Burundi prendront part à ce dialogue « sans aucune condition préalable et dans le strict respect de l’accord d’Arusha », des accords que le Président Zuma semble oublier dans son communiqué posté uniquement sur le site de la présidence sud-africaine. 
 
L’UA exhorte le Président Museveni de fixer la date de la reprise du dialogue au début de ce mois de Mars,  alors que le Président Zuma n’avait fait aucune mention de date de reprise du dialogue inclusif, se contentant de dire que le pouvoir de Bujumbura fait des efforts concernant la réouverture de l’espace politique et de certains médias au Burundi. L’organisation salue la mesure de la réouverture de deux radios privées et demande que les autres radios attaquées et détruites le 14 mai 2015, au lendemain de la tentative de renversement du pouvoir, soient rouvertes.
 
Le communiqué de l’UA remercie le pouvoir de Bujumbura d’avoir annulé les mandats d’arrêts internationaux contre certains opposants, acteurs de la société civile et journaliste, mais demande que l’annulation de ces mandats puisse être faite pour tous les concernés. L’UA insiste aussi sur la libération d’autres prisonniers, en plus de ceux concernés par le décret portant mesure de grâce signé à la veille de la visite de la délégation de haut niveau.
 
Dans le communiqué lu par le Président Zuma à Bujumbura en l'absence des autres chefs d'Etats africains qui faisaient partie de la délégation, il demande à la communauté internationale, qui avait suspendue son aide au Burundi, de revenir sur leur décision. L’UA nuance pour sa part en précisant que les appuis suspendus devraient reprendre une fois des efforts sur le dialogue inclusif et la sécurité seraient entamés par Bujumbura. 
 
L'UA annonce aussi que la haute délégation compte rencontrer les hommes politiques en exil, ce qui n'apparait pas dans le communiqué du Président Zuma. Plusieurs observateurs politiques se demandent justement si le communiqué lu par le Président Zuma n’était pas une initiative unilatérale, sans consultation avec ses pairs membres de la haute délégation. Ils rappellent que le Président sud-africain avait été critiqué lors de la 1ère réunion que la haute délégation a tenu avec les acteurs politiques au Burundi quand il a annoncé aux opposants du pouvoir de Bujumbura que la question du 3ème mandat du Président Nkurunziza ne va pas être évoquée dans la réunion car la cour constitutionnelle avait tranché sur la question. Ce qui suscite des interrogations, c’est aussi la précipitation du Président Zuma à sortir un communiqué alors que le rapport préliminaire de leur visite devait être soumis à l'UA qui se chargerait alors d’élaborer un communiqué final. 
 
Alain Aimé Nyamitwe, Ministre des Relations extérieures, a déclaré sur son compte twitter : « La haute délégation qui est venue au Burundi était dirigée par le Président Zuma, le communiqué qu'il a lu est celui qui nous lie, rien d'autre », une façon de rejeter le communiqué de l’Union Africaine et de saluer l’allié du pouvoir de Bujumbura.
 

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