Le Ministre de l'intérieur affirme avoir organisé cette réunion pour fixer des stratégies allant dans le sens de mettre un terme à la pénurie du sucre et la hausse de son prix. Rien qu’à Gitega, le sucre est devenu rare et s'achète à 3.000 francs le kilogramme et de manière clandestine ; tandis que dans la ville de Bujumbura, il a atteint les 4.000 francs à certains points de vente. Pourtant, le prix officiel du sucre est toujours de 1.850 francs par kilogramme.
Entre-autre « stratégies » annoncées au terme de cette réunion, c'est la réduction des effectifs des grossistes du sucre qui s'approvisionnent directement à la SOSUMO, « afin de ne garder que peu de grossistes du sucre faciles à contrôler » a déclaré le Ministre Pascal Barandagiye.
Il a aussi déclaré qu’il compte « renvoyer » tous les grossistes du sucre qu’il qualifie d’illégaux pour ne garder que les grossistes qui se réclament légaux. Le ministre Barandagiye a ordonné à tous les gouverneurs de province d'élaborer des listes des grossistes du sucre clandestins et des gouverneurs qui les ont présentés à la SOSUMO pour les poursuivre en justice. « Les gouverneurs devront aussi dresser une liste de tous les détaillants du sucre afin de faciliter le travail de contrôle de la commercialisation du sucre » a-t-il ajouté au cours de cette réunion.
Débattant sur les causes de cette pénurie du sucre au pays, le Directeur Général de la SOSUMO et le Président du Conseil d'administration de cette entreprise étatique ont affirmé que le sucre est produit en quantité suffisante et que ce sont les grossistes qui le vendent à l'étranger. Ces derniers ne sont pas de cet avis et reprochent plutôt aux responsables de la SOSUMO de le vendre aux grossistes non reconnus légalement et qui par la suite l'exportent ou le vendent clandestinement aux nationaux qui l'utilisent pour d'autres fins notamment dans la fabrication des boissons locaux ou dans la spéculation.
La population de GITEGA de son côté ne réclame que la revue à la baisse du prix du sucre et sa disponibilité sur le marché, et cela le plus rapidement possible.Une mission qui ne sera pas facile avec la hausse déjà en cours d’autres produits vivriers suite à la crise ainsi que du carburant dont les prix à la pompe ont été revus ce mercredi.