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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

La crise des devises a finalement eu raison du prix du carburant

juin 16, 2016 0 2172
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Le ministère de l’énergie et des mines a revu à la hausse mardi les prix à la pompe du carburant. Il passe de 1.880 francs à 2.000 francs. Une hausse officiellement expliquée par celle du prix du baril de pétrole sur le cours mondial. Mais cette hausse des prix était en réalité prévisible après des séries de pénuries dues au manque de devises suffisantes suite à la crise.

 

Selon l’ordonnance du ministre de l’Energie, le litre d’essence passe de 1.880 francs à 2.000 francs depuis ce mardi. Le ministère fait savoir que la raison majeure de cette hausse « est dictée au taux de change de la monnaie locale à un dollar américain et à la hausse du prix du baril au niveau international », selon un communiqué. Les prix à la pompe du mazout et du pétrole restent inchangés.

 

Dès l’annonce de cette décision, les prix du transport en commun dans la ville de Bujumbura ont aussitôt été revus à la hausse. Le transport passe de 300 à 350 francs, au grand désespoir des usagers qui se plaignent des conditions de vie très chères depuis aggravées par la crise : « nous étions déjà dans une pauvreté sans nom. Il faut qu’ils songent à diminuer le prix du transport sinon nous ne tiendrons pas » explique un habitant de Bujumbura.

 

Dans les parkings des bus desservant les provinces, les transporteurs et les usagers ne s’étaient pas encore entendus ce mercredi matin sur la hausse du prix du ticket de transport, ce qui n’allait pas tarder dans la journée. Les transporteurs à destination du sud du pays comme à Matana avaient pour leur part déjà revus à la hausse le ticket qui passe de 5.000 à 5.500 francs.

 

Cette différence de 500 francs devrait aussi être ajoutée au prix du ticket pour les usagers des bus reliant Bujumbura à Rutana, ce prix passant de 7.000 à 7.500 francs voire plus.

 

Cette hausse du prix de l’essence intervient à peine un mois après une forte pénurie qui avait frappé la ville de Bujumbura et les provinces. Les importateurs de carburant avaient laissé entendre qu’ils n’obtiennent pas de devises suffisantes pour payer leurs fournisseurs. En réponse à cette pénurie, le ministère de l’énergie et des mines avait suspendu quatre importateurs de produits pétroliers et fait fermer huit stations-services.

 

Cette crise des devises risque de s’amplifier suite à la régression économique. Mercredi, le dollar se vendait à 2.320 francs dans les bureaux de change de Bujumbura et l’euro jusqu’à 2.500 francs.Une très nette différence avec les cours affichés dans les banques de la place qui vendent le dollar à 1.667 francs et l’euro à 1.881 francs, sachant que ce taux des banques est imposé par la banque centrale et que les devises sont introuvables dans ces mêmes banques. 

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