Même si l’enquête suit son cours, les réfugiés burundais du Camp de Nduta se disent inquiets du fait que l’un de ces responsables du Camp a menti à la Police affirmant que Salathiel Baricako est bel et bien vivant.  

 

" La Police est venue chercher des informations sur le dénommé Gasongo, un policier a pris des photos de la maison et a demandé où était Gasongo. Nous avons répondu que tout ce que nous savons cest qu’il est mort. Mais aussitôt, le Chef de Village est arrivé et on a dit au policier qu’il pouvait chercher des informations auprès de cet administratif. A notre étonnement, le Chef de Village a dit que Gasongo est vivant, qu’il est parti chercher du travail dans un village environnant du Camp. Ça nous a inquiété et l’on se dit que nos représentants en savent quelque chose sur sa.mort", témoigne un Burundais du camp de Nduta.

 

Lorsque les amis et voisins de Salathiel ont exigé des explications, ils ont été taxés d’insurgés: " On a par la suite approché le responsable de la maison, qui à son tour nous a conduit au Chef de Village. Ce dernier a appelé le Chef de Zone qui a ensuite appelé le responsable de sécurité pour lui dire qu’il y’a un groupe de réfugiés qui tente de se révolter pour des affaires sans fondement ", s'indigne un autre réfugié.

 

Ces réfugiés disent être très inquiets d’autant plus que parmi les responsables du Camp de Nduta, il y en a qui sont à la tête de la ligue des jeunes du parti au pouvoir ‘’ Imbonerakure’’ vivant dans le dit camp.

 

" Ces responsables font des mouvements de va et vient du camp vers le Burundi", s'inquiètent les réfugiés, ce qui ne fait qu’accentuer leurs inquiétudes concernant leur sécurité.