« Ces tracts sont surtout signalés dans la commune de Mugina », indiquent les habitants de la colline de Rubirizi qui témoignent aussi la mort affreuse d’un autre vieillard répondant au nom de Jacques Bigirimana et toute sa famille.
« Ce vieillard de plus de 80 ans et toute sa famille ont été victimes d’une grenade larguée dans son domicile il y a quelques jours », regrettent ces habitants.
Ils poursuivent en signalant également que les collines où les personnes âgées ont fuit leurs domiciles par crainte d’être tuées sont notamment Rugendo, Muyange, Rubirizi, Gitebe, Rugajo, Nyamakarabo et Gitumba. « Toutes les personnes âgées résidant sur ces 6 collines parmi les 22 collines qui composent la commune de Mugina vivent une situation de peur panique craignant d’être tuées d’un moment à l’autre », ont t-ils précisé.
Les habitants de la commune Mugina indiquent toutefois que cette situation est principalement liée aux conflits fonciers car « certaines familles cachent leurs mécontentements et décident ainsi de s’entretuer en s’accusant mutuellement de la sorcellerie ».
Ces tracts sont écrits par des personnes ou des familles ayant des dossiers pénaux, surtout liés aux conflits fonciers « et qui ont l’intention de s’accaparer des terres d’autrui en passant par la tuerie », précisent les habitants de la colline Rugajo.
Ces personnes en âge avancé demandent une protection aux autorités locales et aux forces de l’ordre. Les associations locales en charge de la protection et la défense des personnes en âgées à Cibitoke demandent aussi que ces personnes soient protégées. Elles signalent en outre que ces tueries sont devenues monnaie courante dans toutes les communes de la province de Cibitoke.
Ainsi, neuf personnes âgées viennent d’être assassinées en 2 mois seulement dans de telles circonstances : « 3 dans la commune de Mugina, 3 dans la commune de Buganda, 2 dans la commune Rugombo et une autre dans le secteur de Kwimurwi », énumèrent ces défenseurs des droits humains. Ils demandent à ce qu’il y’ait des enquêtes approfondies sur les gens qui écrivent ces tracts afin qu’ils soient arrêtés rapidement.
Les autorités administratives se disent très préoccupées par cette situation. Elles demandent à ces personnes âgées de ne plus quitter leurs domiciles en attendant de renforcer les réunions de sensibilisation et de lutte contre ces assassins.