Ces élèves qui terminent l'Ecole Fondamentale constituent la première promotion de ce type d'enseignement au Burundi.
A entendre comment le gouvernement du Burundi faisait comprendre à la population les bienfaits de ce système d’enseignement au Burundi affirmant que l'enfant qui termine cette formation sera capable de se débrouiller dans la vie active suite au bagage intellectuel reçu, les lauréats de ce système éducatif ne sont pas du même avis. Ils précisent qu’ils ne sont « pas capables d'affronter la vie active car n’ayant pas de connaissances escomptées en matière d’entrepreneuriat », nous ont confié certains élèves.
Ils ajoutent qu'ils doutent qu'ils seront tous orientés dans l'enseignement post-fondamental car il y aura aussi des élèves des classes de dixième qui seront aussi orientés dans l’enseignement post-fondamental. Pour eux, « les places seront limitées ».
Et ceux qui n'auront pas la note requise pour accéder à l'enseignement post-fondamental, il est prévu qu'ils fréquentent les écoles des métiers. Mais les parents craignent de l’insuffisance de ce genre d'école. Les autorités administratives et scolaires à Gitega tentent de rassurer et affirment que de telles écoles « sont en cours de construction », sans toutefois préciser si elles seront prêtes à temps.
Les enseignants et directeurs d'écoles organisant l'enseignement fondamental à Gitega mentionnent que le quatrième cycle de l'enseignement fondamental a été caractérisé par « l’insuffisance des équipements, des manuels et supports pédagogiques et du personnel enseignant adapté ou qualifié pour ce nouveau système d'enseignement ». Selon ces éducateurs, c'est cela qui aurait fait que« les lauréats ne répondent pas au profil escompté par le concepteur de l'Ecole Fondamentale » en l’occurrence le gouvernement.
Depuis vendredi dernier, les lauréats de l’Ecole Fondamentale consultent les copies du Concours National de Certification et d'Orientation Post-Fondamental qu'ils ont passé du 6 au 8 juin 2016.