Nouvelle vague d'arrestations des officiers de l'armée
Un officier du grade de Colonel a été arrêté ce jeudi 1er décembre 2016. Cet officier porte à trois le nombre d’officiers supérieurs qui sont issus des ex-partis et mouvements politiques armés (PMPA) arrêtés en moins de quatre jours. Nos sources au commandement militaire disent que ces arrestations seraient consécutives à un climat malsain au sein du cercle des officiers issus des anciens PMPA.
Ces arrestations ont débuté ce mardi 29 novembre 2016 avec celle du Capitaine Célestin Iranyibutse, selon des sources à l’Etat-major de l’armée. Le lendemain 30 novembre, c’est le Colonel Nestor Bahati qui sera interpellé, suivi par le Colonel Jean-Baptiste Miruho dit ‘’Miros’’ arrêté ce 1er décembre 2016.
Tous sont des officiers issus des anciens partis et mouvements politiques armés avant l’intégration aux Forces de défense nationale. « Leur arrestation est opérée par la police militaire sur ordre du Colonel Ignace Sibomana chargé des renseignements militaires », poursuivent nos sources.
Selon les mêmes informations, le manque de consensus entre les officiers ex-PMPA sur le traitement des militaires des anciennes Forces Armées Burundaises (ex-FAB) aurait motivé ces arrestations.
Les officiers arrêtés sont qualifiés d’intègres par les militaires et mènent des conversations sans faux fuyant avec leurs frères d’arme issus des anciennes Forces armées burundaises. « Ils pouvaient même passer de bons moments ensemble au mess des officiers de Bujumbura, alors que certains des officiers issus des anciens PMPA y viennent seulement lors des réunions ou festivités », indiquent ces sources.
Les mêmes officiers ne cautionneraient pas le traitement inhumain et dégradant infligé à leurs frères d’arme issus des anciennes Forces armées burundaises depuis le début de la crise.
Ainsi, le 2 août 2015 juste après l‘assassinat du Lieutenant-Général Adolphe Nshimirimana ancien patron des services de sécurité burundais, des agents du Service national des Renseignements accompagnés des jeunes du parti au pouvoir ‘’Imbonerakure’’ arrêtent manu militari le Colonel Ndezako issu des anciennes FAB alors commandant du camp Ngagara. « N’eut été l’intervention rapide du Commandant de la Brigade DCA d’alors en la personne de Jean-Baptiste Miruho dit Miros, cet officier ne serait plus en vie », indiquent les mêmes sources au sein de l’Etat-major de l’armée.
Cette attitude de solidarité n’aurait pas plu aux militaires jugés ‘’extrémistes’’ issus des anciens partis et mouvements politiques armés, selon les mêmes informations. Parmi ces militaires figurent le Colonel Ignace Sibomana qui est chargé des renseignements militaires, le Général-Major Etienne Ntakarutimana dit Steeve, Patron du Service national des Renseignements et le Lieutenant-Général Prime Niyongabo, Chef d’état-major général de l’armée.
Le porte-parole de la police et le porte-parole de l’armée ne se sont pas encore exprimés sur ces arrestations.
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