Le gouvernement tanzanien a donné un ultimatum aux réfugiés burundais de Bukiriro de quitter le camp le lundi 7 Août 2017. Fort heureusement pour ces réfugiés, l’ultimatum n’a pas été mis en exécution bien que la Tanzanie continue à les pousser à rentrer au Burundi. Cependant, les réfugiés présents dans ce camp demandent qu’ils soient plutôt transférés dans un camp définitif.
« Le camp est actuellement calme, aucune autorité tanzanienne ne s’est présentée au camp pour perturber notre quiétude. On demande au HCR de nous transférer dans un camp définitif car on n’est pas du tout tranquille, on craint d’être chassé à tout moment. Il y a même des réfugiés qui sont souffrant qui ont besoin de soins. Ce qui est impossible dans un camp de transit » raconte un réfugié.
Malgré ce sentiment de rejet, de nouveaux réfugiés demandeurs d’asile arrivent toujours au camp : « lundi 7 Août 2017, le camp de transit de Bukiriro a accueilli de nouveaux arrivants. L’effectif des réfugiés est passé de 150 à 176 » affirme ce réfugié.
Toutefois, certains demandeurs d’asile burundais n’ont pas pu tenir aux coups leur assénés par la police tanzanienne et ont préféré quitté le camp. « Il y a ceux qui ont eu peur et sont partis d’ici. « On ne sait pas où ils sont ni s’ils sont arrivés à destination», témoigne un des refugiés.
Vendredi le 4 Août 2017, la police tanzanienne a obligé les réfugiés burundais de Bukiriro à retourner dans leur pays. Et 8 des 150 réfugiés ont été blessés suite au bras de fer entre réfugiés et forces de l’ordre.