L’absence de ce dialogue inclusif entraînerait le pire dans tous les domaines de la vie du pays, craint le Conseil épiscopal burundais.
«Nous craignons que la situation se dégrade davantage dans les domaines comme la démocratie et sa compréhension, le respect des droits et de la dignité humaine, du bien-être et de liberté pour tous, de sécurité, de mise en place des institutions inclusives, de rapatriement des réfugiés en toute dignité, de l’avenir de la jeunesse, de la pauvreté qui talonne la population et de la diplomatie », annonce Msgr Joachim Ntahondereye, président du Conseil National des Evêques Catholiques du Burundi.
Le Conseil épiscopal a insisté sur le fait qu’aucun domaine de la vie n’échappe à la mission évangélique, raison pour laquelle il donne des suggestions sur la vie politique du pays.
« En lieu et place des disciples dans l’évangélisation sur la vie sociale et politique des peuples, il ne nous est pas permis de le faire sommairement. Nous sommes appelés à entrer en profondeur à tel enseigne que la vérité et la lumière de Dieu illumine dans tous les domaines de la vie du pays. C’est pourquoi, nous ne devons jamais être indifférents que ce soit en politique, en économie et dans l’emploi, les droits humains et le bien-être du peuple. Par ailleurs, c’est à travers ces derniers que l’homme se sent épanoui dans sa dignité. Nous sommes appelés à évangéliser pour que la famille humaine retrouve l’image de Dieu. Si nous enseignons ce qui a trait au social jusqu’à toucher la politique, cela ne veut pas dire que nous passons à côté de la plaque ou que nous nous immisçons en ce qui ne nous concerne pas. C’est pourquoi nous mettons en avant le bien pour tous et avons le droit d’alerter sur tout ce qui ne va pas pour prévenir les décideurs. Et cela ne veut pas dire que nous voulons se substituer à eux », conclut le message du Conseil National des Evêques Catholiques du Burundi.