‘’Mes premiers entretiens avec le Médiateur qui est le Président Yoweri Kaguta Museveni ont eu lieu en Août 2017 à Entebbe, ils ont porté sur la nécessité et l’urgence de convoquer un mini-sommet régional afin d’évaluer les avancées des négociations et si possible les assortir de décisions. A l’issue de nos échanges, le Médiateur a informé de son intention de rencontrer le Président Pierre Nkurunziza et récemment il a dépêché un émissaire spécial, porteur de message à son homologue du Burundi.’’
Michel Kafando indique également avoir rencontré certains leaders africains dans le but de les sensibiliser et solliciter leurs soutiens compte tenu de leurs affinités avec les autorités burundaises.
Quant à sa rencontre avec l’Ombudsman burundais le 2 novembre, ce haut fonctionnaire a fait savoir qu’il était surtout question des opposants en exil, mais également de l’adoption par le Gouvernement burundais de la nouvelle constitution révisée.
‘’L’Ombusdman m’assuré qu’en dehors de la non limitation relative de la durée de sept ans du mandat présidentiel prévue par la nouvelle constitution, le Gouvernement a respecté toutes les autres dispositions de l’Accord d’Arusha’’, précise l’ancien président bourkinabé
L’Envoyé Spécial du Secrétaire Général de l’ONU pour le Burundi précise que le Facilitateur en accord avec le Médiateur et le Gouvernement burundais a décidé de la convocation le 27 Novembre prochain à Arusha d’une session de dialogue entre les représentants du Gouvernement et toutes les autres parties prenantes burundaises y compris également l’opposition en exil. Les assises se dérouleront du 27 Novembre au 8 Décembre 2017 ajoutant qu’il a été informé que la plateforme de l’opposition CNARED n’est pas prêt là y participer.
‘’Les autorités burundaises s’attèlent déjà à la participation des prochaines élections bien que la question du dialogue inclusif n’est pas encore trouver une juste solution’’ ; dénonce président Kafando
Les Nations-Unies appelées à continuer les bons offices dans la résolution de la crise burundaise
Au cours de cette présentation du bilan de sa mission au cours des trois derniers mois, l’ancien Président Burkinabè Michel Kafando annonce un mini-sommet des Chefs d’Etats de la sous-région en début de l’année 2018.
‘’Un Sommet des Chefs d’Etats de la Communauté de l’Afrique de l’Est serait prévu en Janvier 2018 qui évaluera des conclusions de ces assises.’’
Concernant la situation même au Burundi, rassure que lors de sa descente au Burundi, il y a deux semaines, tout était apparemment calme en dehors des manifestations de colère contre la décision de la CPI, souligne l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations-Unies pour le Burundi. Des manifestations qui ont également dénoncé le rapport sur des abus de violation des droits de l’homme dont les allégations portent sur les cas d’arrestation, d’emprisonnement, de disparition forcée, traitements inhumains et dégradants, restriction de libertés d’association, d’intimidation voire de discours de haine.
Michel Kafando conclut son exposé devant le Conseil de sécurité de l’ONU en rappelant que les Nations-Unies ont l’obligation quelles que soient les difficultés qui persistent de continuer leur mission de bons offices aux côtés de la sous-région afin d’aider le Burundi à sortir de la crise.
‘’Nous restons persuadés que le processus politique demeure la seule voie pour le dénouement de la crise burundaise.’’
S’agissant enfin des relations entre les Nations-Unies et le Burundi, Michel Kafando estime que la situation évolue dans le bon sens. Tout en soulignant que les négociations entre Bujumbura et le Secrétariat des Nations-Unies se poursuivent, l’ancien président Burkinabé Michel Kafando n’a pas manqué de souligner que le Gouvernement burundais n’a pas encore concrètement satisfait à sa décision de coopérer pleinement avec le Conseil des droits de l’homme et le Haut-Commissariat pour les Nations-Unies pour les réfugiés.