Deux réfugiés burundais tués à Nakivale dans des conditions atroces

Dans un délai de deux semaines, deux réfugiés burundais du camp de Nakivale, en Ouganda, exerçant le métier de conducteurs de motos, ont été tragiquement tués. La situation provoque une panique généralisée parmi les réfugiés de ce camp, qui dénoncent le manque d’intervention des autorités pour mettre fin à ces crimes.

Le premier conducteur de moto tué est Bukuru Reverien, résident de la zone New Hope du camp. Le 15 août, alors qu’il exerçait son métier, il a failli heurter un enfant. Bien que l’accident ait été évité, des maçons présents sur place l’ont violemment agressé à coups de gourdins. Transporté à l’hôpital par la police, il a succombé à ses blessures une semaine plus tard. Selon un témoin, les assaillants ont utilisé des planches garnies de clous pour le frapper, lui enfonçant six clous dans la tête.

Le second conducteur de moto, nommé Vianney, a été retrouvé mort dans une localité appelée Mayanja. Son corps portait des mutilations atroces : il avait été décapité, amputé des bras et privé de ses organes génitaux.

Ces meurtres d’une extrême violence ont semé la terreur au sein du camp de Nakivale. Les réfugiés affirment qu’aucune mesure de protection n’a été mise en place pour garantir leur sécurité, malgré la gravité des crimes commis. Ils pointent du doigt le manque d’intervention des autorités face à ces assassinats répétés.