Burundi : les droits de l’homme au centre des préoccupations à Genève

La situation des droits de l’homme au Burundi est alarmante, alerte le Rapporteur spécial de l’ONU. Lors de la 60ᵉ session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, tenue à Genève le 19 septembre 2025, il s’est exprimé dans le cadre des dialogues interactifs sur la situation des droits humains dans le pays, tandis que le gouvernement burundais rejette ces accusations et critique les rapports internationaux.
Le Rapporteur spécial de l’ONU en charge des droits de l’homme pour le Burundi, Fortuné Gaetan Zongo, a exprimé de vives préoccupations concernant la détérioration continue des droits humains. Il a dénoncé l’impunité persistante, l’instrumentalisation de la justice contre les opposants et les défenseurs des droits humains, ainsi que les disparitions forcées, les arrestations arbitraires, les exécutions extrajudiciaires et les violences sexuelles. Le Rapporteur a rappelé que toutes ses demandes d’accès au pays ont été rejetées ou restées sans réponse.
Du côté du gouvernement burundais, représenté par Elisa Nkerabirori, Représentante permanente du Burundi auprès de l’ONU à Genève, il a été affirmé que les rapports sur les droits de l’homme concernant le Burundi sont mensongers. Gitega a indiqué que ceux transmis par le Rapporteur spécial de l’ONU visent à diviser les Burundais et que ses actions ne sont pas reconnues par le gouvernement.
L’Union européenne, représentée par Deike Potzel, Ambassadrice de l’Union européenne auprès de l’ONU à Genève, a exprimé de vives préoccupations concernant la situation des droits humains au Burundi. Elle a souligné les restrictions aux libertés fondamentales, les intimidations contre les journalistes et la société civile, ainsi que les irrégularités lors des élections législatives. L’UE a appelé le gouvernement de Gitega à mettre fin à l’impunité et à permettre au Rapporteur spécial de l’ONU sur les droits de l’homme au Burundi de se rendre dans le pays.
Lors de cette même session, la France a indiqué que la situation des droits de l’homme au Burundi demeure alarmante et a exprimé son soutien au renouvellement du mandat du Rapporteur spécial, en appelant le gouvernement burundais à coopérer avec l’ONU.