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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Muramvya : la prison centrale sans eau ni électricité

Muramvya : la prison centrale sans eau ni électricité

La prison centrale de Muramvya  n’a ni eau potable ni électricité  depuis lundi 24 juillet 2023.Une situation qui complique davantage le quotidien des prisonniers qui doivent s’arranger pour trouver eux-mêmes l’eau à utiliser.

 

Selon nos sources  de cette  prison de Muramvya (centre du pays), pour avoir de l’eau à utiliser, les détenus doivent en acheter. Un bidon de 20l leur coûte 600francs, transport inclus car ils l’achètent en dehors de la maison de détention. Un service assuré par les détenus qui sortent de la prison pour vaquer aux activités champêtres. Ne pouvant pas tous trouver  cet argent pour acheter l’eau, la propreté laisse à désirer dans cette prison, déplorent les prisonniers.

La prison centrale de Muramvya est parmi les prisons les plus surpeuplées. Elle compte plus de 750 détenus  soit presque 8 fois plus sa capacité d’accueil qui n’est que de 100 détenus. Les prisonniers craignent donc d’attraper des maladies liées au manque d’hygiène.

Cette prison  n’est pas aussi  éclairée depuis le même lundi 24 juillet 2023. Cette situation combinée à la rupture de stocks de farine qui dure déjà un mois rend encore plus difficile la vie dans cette maison pénitentiaire.

Le directeur de cette  prison centrale de la province Muramvya  ne s’est  pas encore exprimé sur cette situation qui prévaut dans cette prison sous sa responsabilité.

RDC : Le HCR sur la voie du désengagement envers les réfugiés burundais du site de Mulongwe ?

RDC : Le HCR sur la voie du désengagement envers les réfugiés burundais du site de Mulongwe ?

Les réfugiés burundais du site de Mulongwe en République Démocratique du Congo sont inquiétés par les propos tenus par les représentants du Haut-Commissariat pour les Réfugiés qui les exhortent d’apprendre à dépendre d’eux-mêmes. La raison donnée est la diminution sensible des financements du  HCR.

Apprendre à vivre selon leurs propres revenus sans attendre aucune aide est le principal message qui a été donné aux réfugiés burundais du site de Mulongwe (Est de la RDC)  par les représentants du HCR dans les régions du Sud et Nord Kivu et les autorités locales. C’était lors des visites de ces autorités dans ledit site, des visites qui ont eu lieu au cours de ce mois de juillet 2023.

Sans aucun revenu, les réfugiés paniquent et se demandent s’ils y arriveront alors qu’ils ne sont plus permis d’exercer des activités génératrices de revenus comme ils le souhaitent.  ‘’En résumé, ces responsables  voulaient nous annoncer que nous allons nous débrouiller, donc dépendre de nous-même. Le problème majeur c’est que les réfugiés n’ont pas de moyens pour débuter leurs  propres projets d’auto-développement. Comment quelqu’un peut dépendre de lui-même alors qu’il ne peut pas même exercer du commerce où il veut ?’’ S’interroge un des réfugiés du site de Mulongwe.

La raison donnée à ces réfugiés est le manque de financement suffisant. Le HCR n’est plus beaucoup financé suite à la guerre en Ukraine et il lui est de plus en plus difficile de subvenir à tous les besoins des réfugiés.

Ces réfugiés du site Mulongwe désespèrent car ils ne voient pas comment ils vont survivre avec leurs familles si leur principal assistant venait à suspendre toute aide. Au 30 juin cette année, les réfugiés burundais du site Mulongwe étaient au nombre de 9 019.

 

 

 

Mwaro : Une victime d’un verre de trop

Mwaro : Une victime d’un verre de trop

Un conducteur de moto-taxi  a été tabassé par le commissaire de police en commune Rusaka de la province Mwaro  (centre du pays)  dans la soirée de ce lundi 24 juillet 2023  jusqu’à être évacué à l’hôpital en état d’inconscience. Il a été victime d’avoir bu trop d’alcool.

La victime  s’appelle Jérôme Ndizeye alias Rwembe originaire de la colline Murambi en commune Rusaka. Il a été tabassé par le commissaire communal de police du nom de Sylvestre Sabushimike surnommé Bikovu. Selon nos sources en commune Rusaka, Jérôme Ndizeye en état d’ivresse ne pouvait plus tenir debout, il marchait appuyé  sur  ses deux amis. En cours de route, ils ont croisé le commissaire Sylvestre Sabushimike qui l’a sérieusement frappé.

‘’ Le commissaire l’a arraché des mains de ses amis qui l’aidaient à marcher. Il l’a tabassé et piétiné. Les gens ont tenté de l’empêcher mais il a continué de le frapper fort. La victime a vomi du sang et a perdu connaissance.’’ Témoigne un habitant de la localité qui précise que la victime a été  évacuée  en premier lieu vers le centre de santé de Rusaka mais ils ne pouvaient pas l’aider car il était dans un état critique. Jérôme Ndizeye a été alors transféré à l’hôpital du district sanitaire de Fota par une ambulance.

Trois jours après le forfait, le commissaire Sylvestre  Sabushimike  n’est pas inquiété et sa victime est en état critique.

La population de Rusaka demande qu’il soit poursuivi pour ce crime et tous les autres  qu’il commet dans cette circonscription.  ‘’Nous sommes  habitués à voir que les responsables de tels forfaits  sont mutés ailleurs au lieu d’être punis. Il faut qu’il soit traduit devant la justice et puni pour  les crimes commis. Nous demandons cela avec insistance.’’ Ajoute une autre source de Rusaka.

Le commissaire communal de police Sylvestre Sabushimike cité par les habitants de Rusaka ainsi que l’administrateur de la commune Rusaka ne se sont pas encore exprimés sur le cas.

 

 

Une résolution d'un problème de société par la violation de la loi?

Une résolution d'un problème de société par la violation de la loi?

Le ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire  a, en date du 3 juillet courant, déclaré qu’aucun administratif  ne devrait plus enregistrer un  enfant de ‘’père inconnu’’.  Pourtant  reconnu   par la loi en vigueur au Burundi, le ministre Martin Niteretse  semble  déterminé à bafouer  les droits de ces enfants  et à  violer les protocoles qui devraient être suivis pour résoudre ce problème de société.

 Dans sa rencontre avec les gouverneurs de provinces et personnels de santé tenue le mois dernier de juin, le ministre Martin Niteretse  a appelé la population  à s’immobiliser contre les femmes et  filles enceintes  sans partenaire connu. ‘’ Si vous découvrez une fille qui porte une grossesse, immobilisez-la, mettez lui une grande pression jusqu’à ce qu’elle révèle l’auteur de la grossesse. Pour une femme qui n’a pas de mari, faites la même chose.’’ Martin  Niteretse  a ainsi donné une injonction aux responsables de l’administration de ne plus enregistrer un enfant sous statut de père inconnu. Une situation  due à différentes raisons: viol de la mère, la non reconnaissance de l’enfant par le père,…..

 Le ministre  décide de violer  les  lois du pays

Averti  par des hommes de loi, le ministre de l’intérieur  n’hésite pas à avouer qu’il a balayé d’un revers de main les conseils donnés.’’ Certains ont commencé à faire des critiques arguant qu’ils ont fait des études de droit, dites-moi comment un enfant peut avoir un enfant de père inconnu ?’’ Déclare-t-il.

L'article 38  paragraphe B du code des personnes et de la famille burundaise, en vigueur depuis 1993,  reconnaît à la mère de l'enfant le droit de le faire enregistrer, à défaut du père.

Le même code stipule que l'acte de naissance de l'enfant naturel ne mentionne que la mère sauf si l'enfant est simultanément reconnu par son  père, lit-on à l’article 40.

Priver à l'enfant le droit d'être enregistré  parce que son père ne s'est pas manifesté, est une décision qui vient priver à cet enfant tous les droits que lui confère l'acte de naissance tel que stipulé à l'article 7 de la convention relative aux droits de l'enfant que le Burundi a ratifié. Selon cet article, aussitôt sa naissance, l’enfant a le droit à un nom, le droit d'acquérir une nationalité, et dans la mesure du possible, le droit de connaître ses parents et d'être élevé par eux. Cet article est également appuyé par l'article 24 paragraphe 2 du Pacte International relatif aux droits civils et politiques qui précise que tout enfant doit être enregistré immédiatement après sa naissance et avoir un nom.

 Le ministre usurpe des pouvoirs

 Frédéric Bamvuginyumvira,  ancien vice-président  de la République du Burundi (Juin 1998-Novembre 2001) rappelle qui est habilité  à réprimander un comportement social.

‘’C’est l’Assemblée Nationale qui doit voter des lois pour réglementer un comportement social et non le ministre. Le ministre devrait plutôt proposer un projet de loi au gouvernement qui l’envoi à l’Assemblée Nationale après étude pour réglementer ce problème’’, souligne-t-il.

Non seulement le ministre Martin Niteretse se donne des pouvoirs qui ne sont pas siens mais aussi il semble ignorer la hiérarchie des normes, ajoute Me Janvier Bigirimana, secrétaire général  du Forum pour la Conscience et le Développement, FOCODE.

 ‘’En  vertu du principe de la hiérarchie des normes, l’ordonnance d’un ministre est beaucoup plus loin par rapport aux autres lois. Le ministre devrait donc retirer cette décision car elle violerait la constitution’’, explique l’homme de loi.

 

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