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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Le calvaire de trois rebelles Red-Tabara aux mains du SNR burundais

Le calvaire de trois rebelles Red-Tabara aux mains du SNR burundais

Trois combattants du mouvement rebelle Red-Tabara ont été transférés à la prison de Rumonge après près de dix mois de détention par le Service National de Renseignement burundais (SNR). Egide Nkurunziza, Saturnin Minani et Gérard Niyokindi avaient été tirés de la prison centrale de Mpimba en février dernier pour être interrogés sur leur prétendue implication dans des attaques récentes.

Selon des sources au sein du SNR, les trois hommes ont été accusés de collaborer avec les organisateurs d'attaques à Gatumba, dans la commune de Gihanga, ainsi que d'attentats à la grenade dans le centre-ville de Bujumbura. En l'absence de preuves, ils ont été soumis à la torture pour obtenir des aveux. Détenus dans une cellule isolée, ils ont passé plus de neuf mois sans bouger, à part pour aller aux sanitaires. Leur détention dans des conditions inhumaines a eu de graves conséquences sur leur santé. Ils souffrent de problèmes musculaires dus au manque de mouvement, d'un gonflement du corps et d'anémie causée par la malnutrition. L'état critique de l'un des détenus a nécessité son transfert à l'hôpital Prince Régent Charles.

Malgré leur transfert à la prison de Rumonge le 8 décembre, les trois hommes continuent de souffrir des séquelles de leur détention et reçoivent toujours des soins médicaux.

En juillet 2021, le Rwanda avait remis 19 combattants de Red-Tabara aux autorités burundaises. Parmi eux, deux ont été acquittés et libérés, tandis que 14 autres sont toujours détenus à la prison centrale de Mpimba à Bujumbura.

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Photo : Photo prise le jour de la remise des 19 combattants par Kigali 

Rutemba : Les pêcheurs face aux abus des Imbonerakure

Rutemba : Les pêcheurs face aux abus des Imbonerakure

Des membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir, les Imbonerakure, sont accusés de harceler et d'extorquer systématiquement les habitants de la sous-colline Rutemba, zone Mugendo, commune Ntega, province de Kirundo. Les pêcheurs de la rivière Kanyaru sont particulièrement visés par ces agissements.

Le 1er décembre 2024, un groupe d'Imbonerakure a mené une opération de spoliation massive contre les pêcheurs locaux. Selon des témoins, ils ont confisqué la quasi-totalité des prises, volé l'argent des pêcheurs et saisi leur matériel de pêche. Un habitant rapporte : « Peu importe si un pêcheur avait attrapé 6 ou 10 poissons, ils prenaient presque tout. Ils ont aussi emporté tout l'argent que certains avaient sur eux, ainsi que du matériel de pêche. »

Cette action fait suite à un système d'extorsion mis en place deux semaines auparavant. Les Imbonerakure avaient convoqué les pêcheurs et exigé des paiements pour obtenir l'autorisation de poursuivre leurs activités. Chaque pêcheur devait verser 5 000 francs burundais, tandis que ceux disposant de zones de pêche plus étendues étaient contraints de payer 10 000 francs.

Les habitants identifient les principaux responsables de ces exactions : Marcel, le chef du groupe, son adjoint Bandanda, ainsi que Yorogo, Majangwa, Burende, Macumi, Havyarimana, Rukango et Gapensi. La population de Rutemba demande que ces Imbonerakure soient sanctionnés et remis dans le droit chemin.

Contacté par la rédaction de la RPA, l'administrateur de la commune de Ntega, Pierre-Claver Mbanzabugabo, affirme ne pas être au courant de ces pratiques. Il invite les victimes à se manifester auprès de l'administration pour que leurs cas puissent être suivis de près.

 

 

Mutimbuzi : Un Imbonerakure armé libéré malgré les preuves accablantes

Mutimbuzi : Un Imbonerakure armé libéré malgré les preuves accablantes

La libération d'Emmanuel Nibitanga, surnommé Maniga, membre de la milice Imbonerakure, suscite l'indignation et la peur parmi les habitants de Maramvya, dans la commune de Mutimbuzi, province Bujumbura. Arrêté le 3 décembre pour possession illégale d'armes, Nibitanga a été relâché seulement deux jours plus tard, le 5 décembre, malgré des preuves accablantes.

Lors d'une perquisition à son domicile, la police a découvert un véritable arsenal comprenant des grenades, des uniformes militaires et policiers, des baïonnettes ainsi que des machettes. Cette saisie a conduit à l'arrestation immédiate de Nibitanga et à son placement en détention à la commune de Mutimbuzi.

La libération rapide de Nibitanga a choqué la communauté locale. Un habitant témoigne que les habitants sont scandalisés de voir un malfaiteur arrêté plusieurs fois avec des armes illégales être libéré. Ils demandent à la justice d'agir et s'interrogent sur l'impunité dont bénéficient les militants du CNDD-FDD. Les résidents craignent désormais pour leur sécurité, d'autant plus que Nibitanga se vanterait de pouvoir  « fusiller des gens en plein air » en toute impunité.

Un système judiciaire remis en question

Epitace Nshimirimana, porte-parole du parti d'opposition MSD, dénonce un système judiciaire partial. Il affirme que le secteur judiciaire burundais est devenu l'instrument du pouvoir CNDD-FDD pour brutaliser ceux qui ont des idées contraires. Selon lui, les Imbonerakure tuent et volent ouvertement, mais ne sont jamais emprisonnés.

Face à cette situation, les habitants de Maramvya et l'opposition appellent le gouvernement à réincarcérer Emmanuel Nibitanga, mener un procès équitable et désarmer les populations civiles avant les élections.

Bujumbura City Market : Des policiers accusés de racket et d’abus de pouvoir

Bujumbura City Market : Des policiers accusés de racket et d’abus de pouvoir

Les vendeurs de pagnes au marché Bujumbura City Market dit « Kwa Siyoni », situé dans la zone Ngagara, commune Ntahangwa de la mairie de Bujumbura, dénoncent les agissements de certains policiers qui perturbent leurs activités pour leur extorquer de l’argent. Ces agents sont accusés de fouilles abusives dans les échoppes et même de perquisitions illégales dans les ménages, sans aucun mandat légal. 

Selon les témoignages recueillis, un groupe composé de la commissaire Marie-Rose, chef des policiers sur place, d’un officier de police judiciaire (OPJ), et de deux policiers prénommés Muhamed et Thierry, est à l’origine de ces abus. Ce groupe agit en collaboration avec un Imbonerakure nommé Désiré, surnommé "Mwarabu". 

Les vendeurs décrivent un système bien rodé où ces policiers se répartissent le marché pour maximiser leurs gains. Désiré alias Mwarabu fouille les sacs des femmes et, lorsqu’il découvre des pagnes supposément frauduleux, il exige un pot-de-vin sous peine de conduire la personne aux policiers. Ces derniers, notamment l’OPJ et le policier Thierry, n’hésitent pas à pénétrer dans les échoppes pour saisir des marchandises. 

La commissaire Marie-Rose est quant à elle accusée d’organiser des fouilles jusque dans les domiciles des commerçants. Si des pagnes sont découverts, elle exige des sommes importantes allant de 100 000 à 200 000 francs burundais par mois sous peine d’emprisonnement ou d’entrave aux activités commerciales. 

Les commerçants rapportent également des menaces directes. Un témoin affirme que le policier Thierry s’est emparé par la force d’un pagne destiné à un client, en menaçant de tirer si on s’opposait à lui. Cette situation crée un climat de peur généralisée parmi les vendeurs.

Les vendeurs demandent le remplacement immédiat de ces policiers et l’expulsion de Désiré alias Mwarabu du marché Bujumbura City market. Ils craignent que la situation ne dégénère si aucune action n’est prise rapidement. 

Contactée par la rédaction, la commissaire Marie-Rose a nié toute implication dans ces pratiques, affirmant qu’elle n’est pas responsable des policiers en poste au marché Bujumbura City market.

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