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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les violences faites aux femmes et aux filles, il est temps que le gouvernement agisse !

Les violences faites aux femmes et aux filles, il est temps que le gouvernement agisse !

Début  ce  samedi 25 novembre  de la période des 16 jours d’activisme contre la violence à l’égard des femmes. Une  campagne internationale menée  chaque année par la société civile. Les violences faites aux filles et aux femmes est également une réalité au Burundi. Rien que cette semaine, deux ont été victimes de violences sexuelles dont une enfant de 5 ans qui a même été assassinée.

Un des  exemples de la cruauté  à l’égard du genre féminin  est  celui d’un viol d’une fillette  de 5ans.Une horreur qui s’est produite  la nuit du 18 de ce mois de novembre  au quartier Nyarumanga en zone urbaine de Buterere. Kelsey Iteriteka,  la fillette de 5ans  s’est fait violée   par des inconnus puis  tuée. Son  corps a été  retrouvé  le matin du 19  novembre non loin du domicile de ses parents. Diane Izacahinyeretse,  la mère de l’enfant indique qu’elle était partie chercher de quoi nourrir la famille  et au retour dans la soirée, elle n’a pas retrouvé sa fille à la maison. Elle l’a retrouvé déjà morte. Comble de malheur, l’enfant a été enterrée précipitamment  faute de moyens pour payer la morgue. La famille n’a même pas pu organiser de deuil, la mère doit continuer à chercher de quoi nourrir ses autres enfants.

Un autre exemple de la même semaine est le cas de  viol commis par un groupe de garçons contre une fille. Le  crime a été commis le 22 de ce mois au quartier Kanyenkoko de la  ville de Rumonge au sud du Burundi. Trois garçons contre une fille de 18ans. Le crime a été filmé par les auteurs qui menaçaient la fille  de  publier la vidéo sur les réseaux sociaux si elle ose les dénoncer. Les mêmes auteurs selon la police, comptaient utiliser  la vidéo pour  faire pression sur leur victime et lui demander de s’amener à eux chaque fois qu’ils le souhaitaient. La jeune fille a eu le courage de les dénoncer malgré ces menaces.

Les violences sexuelles constituent une des formes de violences dont sont victimes des femmes et filles du Burundi. Selon les activistes du domaine, les femmes sont battues par leurs conjoints ou par autrui, marginalisées dans la gestion du patrimoine familial par leurs maris, par leurs frères ou familles. Les femmes sont aussi victimes de la polygamie, elles sont obligées de faire des relations sexuelles malgré elles, tombent enceinte sans le désirer. Elles se font aussi tuées aussi bien par leurs maris que par des étrangers à leurs familles.

 Des actions s’imposent

Les rapports officiels  montrent une dégradation des droits des femmes et des filles au Burundi. En 2021, les victimes connues étaient au nombre de 12.500 ;  en 2022, elles étaient 14.500. Et pour le premier semestre de cette année 2023 qui tend à sa fin, les victimes enregistrées sont 2357 dont 11 tuées.

La Fédération Nationale des Associations engagées dans le domaine de l’Enfance au Burundi, FENADEB précise que depuis le début de cette année 2023, 281 enfants ont été victimes des violences sexuelles.

Les autorités burundaises  ne devraient pas continuer à rester les bras croisés face à cette augmentation des cas  des  violences basés sur le genre  surtout  que les auteurs commencent à considérer ces crimes comme un jeu amusant  à tel point que certains prennent des images. Dans un communiqué conjoint sorti ce 25 novembre,  le Mouvement des  Filles et Femmes pour la Paix et la Sécurité, MFFPS et  le collectif des avocats  des droits internationaux, CAVID   demandent  l’application des lois  contre  ses crimes et aussi  rappellent  aux citoyens burundais que la lutte contre les violences basés sur le genre concerne tout en  chacun.

Réagissant à cet état de faits, Phénias Nigaba le vice-président du parti Sahwanya Frodebu ,  appelle à son tour   l’administration du pays, les partis politiques, les organisations de la société civile et différents medias à travailler en  synergie pour lutter contre ces violences faites aux femmes.

La campagne des 16 jours d’activisme  commence chaque  25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et se termine le 10 décembre, Journée des droits de l’homme, traduisant ainsi que la violence à l’égard des femmes est la violation des droits de l’homme la plus répandue dans le monde. L’ONU estime qu’à l’échelle mondiale,  736 millions de femmes, soit près d’une sur trois, ont été victimes de violence physique et/ou sexuelle de la part de leurs partenaires intimes, de violences sexuelles d’un autre partenaire, ou des deux, au moins une fois dans leur vie.

 

 

Le marché d’informatisation de la Mutuelle fait des victimes

Le marché d’informatisation de la Mutuelle fait des victimes

Le chef du service informatique de la Mutuelle de la fonction publique est en détention depuis le début de ce mois de novembre. Une dizaine de jours après son arrestation, deux anciens employés de la Mutuelle ont été aussi appréhendés. Ils sont tous détenus dans un des  cachots du service national des renseignements. Ces emprisonnements sont liés au projet d’informatisation de la Mutuelle en cours depuis 4 ans.

 

L'agent de la Mutuelle de la Fonction publique Floris Nzeye, en détention depuis le 2 novembre a été arrêté  à  son service après  une réunion du conseil d'administration tenue le même jour. Chef de service  informatique depuis 2021, Floris Nzeye avait été convoqué par le conseil d’administration en tant que chef de projet d’informatisation. D’après nos sources de la Mutuelle, ce conseil d’administration voulait qu’il approuve que ce projet  d’informatisation a été bâclé  ce que lui aurait refusé.

Les premières installations informatiques ont été faites en 2019. Jusqu’aujourd’hui en 2023, deux réceptions provisoires ont été faites, la dernière date de novembre 2021. Lors de cette réception, aucun manquement n’a été signalé. Juste des ajouts et améliorations à faire par le prestataire et la mise en exploitation effective de tous les logiciels, lit-on dans le procès-verbal de cette réception provisoire.

C’est deux ans après cette réception provisoire que l’équipe de la Mutuelle qui faisait partie  de cette commission vient de recevoir des lettres d’explication. Dans ces lettres sorties également le 2 de ce mois en cours,  il leur a été demandé d’expliquer pourquoi ils ont réceptionné des logiciels qui ne fonctionnent pas. Nos sources de la Mutuelle révèlent que, tout comme le chef du service informatique, les membres de la commission qui a fait la réception provisoire, affirment que tous les modules installés et exploités fonctionnent. Ne fonctionnent pas ceux qui ne sont pas encore exploités.

Salomon Sabushimike, et Serges Ntirwihisha ont été aussi appréhendés mardi dernier 14 novembre. Les deux anciens employés de la Mutuelle ont été emprisonnés pour la même affaire. Ils furent respectivement chef du service informatique et Directeur Administratif et Financier de la Mutuelle.

 Les non-dits de l’affaire

Le marché  d’informatisation de la Mutuelle de la fonction publique a été accordé en 2017 pour un budget de 1.113.890 $.  C’est le groupement ITEC-SOFT CENTER qui a gagné le marché. Quatre Directeurs Généraux de la Mutuelle  ont travaillé sur le projet. Le marché a été lancé sous la direction de Mme Concilie Nibigira en 2015, les installations ont débuté sous la direction de Mr Gashatsi Abel, se sont poursuivies sous celle de Mme Annonciate Sendazirasa et continue sous l’actuelle direction du Dr Nyandwi Ramadhan.

Les sources de la RPA parmi les groupes concernés par le marché font savoir que le projet tend à sa fin, le prestataire, fournit les derniers produits pour qu’il y ait réception définitive et paiement de la dernière tranche, 10 % du budget total du marché, soit plus de 100 mille dollars américains.

Depuis que la Mutuelle est dirigée par Dr Ramadhan Nyandwi, la situation semble avoir changé. Les responsables de la Mutuelle exigent à leurs techniciens d’approuver que les produits fournis ne sont pas fonctionnels.

Les informations données par ceux qui suivent de près le dossier précisent  que la direction de la Mutuelle dit s’appuyer sur un audit informatique qui aurait  été fait. Un audit connu par les seuls dirigeants alors que normalement l’auditeur informatique aurait travaillé avec le fournisseur et l’équipe de la Mutuelle qui collabore avec le fournisseur, ce qui n’a pas été fait. La Mutuelle devait en outre utiliser ce rapport d’audit pour montrer au prestataire là où il a été défaillant et exiger des corrections. Nos sources soulignent  toutefois que la  direction de la Mutuelle n’a  jamais informé le fournisseur sur ses manquements.

Les sources de la RPA  proche de la direction de la Mutuelle révèlent à leur tour que  cette dernière entreprendrait  toutes ces démarches pour arriver à  casser le marché, en cours d’exécution par le groupement ITEC-SOFT CENTER, et le réattribuer.

La première étape est donc d’amener les techniciens de la boite à approuver que les produits donnés ne fonctionnent pas.

 Le SNR, une arme d’intimidation

Les trois détenus dans cette affaire sont tous emprisonnés dans un des cachots du service national des renseignements situés dans la zone Rohero, près de l’église cathédrale Régina Mundi.

Floris Nzeye, le premier prévenu dans ce dossier y a été conduit par des agents amenés par le président du conseil d’admnistration de la Mutuelle, le Lieutenant Général de police Godefroid Bizimana,  ont témoigné des sources au siège de la Mutuelle. Depuis son emprisonnement, il n’a droit à aucune visite ni de sa famille ni de son avocat. Après des comparutions devant la même police présidentielle, les deux autres anciens agents de la Mutuelle ont été aussi arrêtées.

Qu’un dossier en rapport avec l’exécution d’un marché octroyé  soit traité par le service national des renseignements, Me Dieudonné Bashirahishize y voit de l’intimidation. ‘’Le genre de litiges ne figure pas parmi les dossiers censés être traités par cette police présidentielle.’’Explique-t-il.

L’article 17 de la loi organique de 2019 portant missions, organisation et fonctionnement du service national des renseignements stipule que cette police présidentielle a pour missions la recherche, la centralisation, l’exploitation et la diffusion de tous les renseignements nécessaires à l’information et à l’orientation du Gouvernement en vue de garantir la  sûreté  intérieure et extérieure de l’Etat.

Nous avons tenté à maintes reprises de recueillir la réaction du DG de la Mutuelle, Dr Ramadhan Nyandwi et du président du conseil d’administration de la Mutuelle, le Lieutenant Général de Police Godefroid Bizimana sans y parvenir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cibitoke : Des enfants rapatriés, abandonnés à leur triste sort par le gouvernement

Cibitoke : Des enfants rapatriés, abandonnés à leur triste sort par le gouvernement

La journée mondiale du 20 novembre  dédiée à l’enfance arrive alors qu’au Burundi les droits de l’enfant sont toujours violés. L’exemple évoqué est celui des enfants provenant des familles rapatriées de la République Démocratique du Congo, qui sont actuellement dans la commune Buganda en province de Cibitoke. Depuis plus de 2 mois, ces enfants n’ont pas d’abri et passent leurs journées à mendier parce que le gouvernement leur a retiré leur paquet-retour.

Victimes des piqûres de moustiques et du froid, ces parents racontent leur calvaire avec leurs enfants là où ils vivent sous les arbres de la localité de Mukashu, située en zone Gasenyi de la commune Buganda. Ces derniers n’ont pas d’abri du fait que le ministre de l’intérieur, Martin Niteretse, a ordonné qu’ils ne reçoivent pas le paquet-retour octroyé normalement par le HCR aux rapatriés. C’était au mois de septembre 2023  quand ils revenaient de la RDC.

A part d’être menacés par plusieurs maladies à savoir la malaria ainsi que d’autres maladies liées à la malnutrition mais aussi au manque d’eau potable, plus de 100  enfants de ces familles qui vivent dans des conditions très déplorables, manquent d’aide pour retourner au banc de l’école. ‘’Le mal qu'ils nous ont fait en nous dépouillant notre paquet-retour a fait qu'aucun enfant ne puisse aller à l'école. Comment pourraient-ils avoir les cahiers ? Pourraient-ils  y aller sans avoir mangé et   sans uniforme?’’  S’indigne une maman de 9 enfants.

Ces parents ont le cœur déchiré en voyant leurs enfants passer leurs journées à mendier dans les rues pour avoir de quoi manger. Ils craignent que cela puisse affecter leurs comportements ou encore qu’ils subissent d’abus sexuels. ‘’L'impossibilité pour nos enfants d'aller étudier et le fait de rester dans la rue sans rien faire, c'est le plus grand problème qui nous hante. Sinon, nous sommes tellement affligés d'envoyer nos filles mendier dans les rues, elles risquent d'être abusées sexuellement’’, implore ce parent.

Vu qu’aucun dirigeant du pays n’est intervenu pour aider ces rapatriés à sortir de cette vie misérable, les défenseurs des droits humains en général demandent au gouvernement ‘’de ne pas les abandonner à leur triste sort, puisque eux aussi sont des citoyens burundais qui ont besoin de vivre dignement et que ces enfants sont également l’avenir du Burundi.’’

Kanyosha : Implantation d’un cachot non reconnu par la loi au bureau de la sous-colline Muhanambogo

Kanyosha : Implantation d’un cachot non reconnu par la loi au bureau de la sous-colline Muhanambogo

Le chef de la sous-colline Muhanambogo , colline Kavumu, zone Muyira, commune Kanyosha  de la province Bujumbura s’est créé un cachot au bureau de la sous-colline. Ce cachot aurait été mis en place pour rançonner les citoyens arrêtés arbitrairement. Cet administratif aurait le soutien du chef de la colline Kavumu et de l’officier de la police judiciaire au niveau de la zone.

Sur la sous-colline Muhanambogo  tout près du domicile de Songoro Michel, chef de cette sous colline, est en train  d’être construit le bureau de la sous-colline. Ce  bureau qui n’est pas encore fonctionnel  sert de cachot. Selon des sources sur place,  ce cachot  aurait été  inventé par le chef de la sous-colline Muhanambogo dans le but de rançonner la population locale et surtout les jeunes. Selon toujours nos sources,  toute personne qui est incarcérée  dans ce cachot  ne peut y  sortir avant d’avoir versé 50 mille BIF. Le chef de  cette sous-colline aurait la complicité du chef de  colline Kavumu et l’officier de police judicaire au  niveau de la zone.

Nos sources en zone Muyira révèlent que  depuis dimanche 12 novembre, deux jeunes gens sont gardés dans ce cachot. Ce sont des jeunes qui sont soupçonnés d’être de voleurs mais qui sont originaires de la zone Ruyaga. Deux autres jeunes  frères  ont été relâchés ce mercredi 15 novembre. Il s’agit de Mpawenimana Olivier et  de Ncutiyimana  Abraham. Ce dernier est un élève qui a passé deux jours sans se rendre à l’école. Leur relaxation a été conditionnée par le versement de 60mille BIF  les deux. Leur  père  se serait, selon des sources sur place, engagé  à  chercher 40 mille  pour  totaliser 100 mille BIF. D’après la population locale, les 2 jeunes gens n’avaient rien fait qui mérite qu’ils soient incarcérés.

Songoro Michel, le chef de  la sous-colline Muhanambogo reconnait l’existence de ce cachot  non reconnu par la loi. Cepandant, il indique que  c’est la police qui pourrait expliquer pourquoi. La rédaction de la RPA n’a pas encore pu  recueillir le commentaire de l’officier de police judiciaire à Muyira.

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