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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Sécurité ou discrimination ? Mabayi interdit le travail des femmes non-natives

Sécurité ou discrimination ? Mabayi interdit le travail des femmes non-natives

Dans la commune de Mabayi, en province Cibitoke (nord-ouest du Burundi), l'administrateur Jeanine Izomporera a pris une décision interdisant aux femmes et filles non natives de travailler dans les bars et cabarets de la région. Elle leur demande également de quitter la commune.

Selon la décision du 18 février, il est désormais strictement interdit aux femmes et filles non originaires de Mabayi de travailler dans les bars et cabarets de la commune. L'administrateur leur enjoint de quitter la localité dans les plus brefs délais, allant jusqu'à leur interdire de louer un logement sur place. De plus, la présence de femmes non accompagnées par leur mari dans un bar après 20h est formellement proscrite.

Jeanine Izomporera justifie ces mesures par la nécessité de "réduire l'arrivée massive de ces femmes et filles demandeuses de travail dans les bistrots de la commune" et de "renforcer la sécurité". Elle avertit que toute infraction à ces nouvelles règles sera considérée comme un crime et fera l'objet de sanctions.

Pour légitimer sa décision, l'administrateur s'appuie sur la loi organique n°1/04 du 19 février 2020, modifiant certaines dispositions de la loi n°1/33 du 28 novembre 2014 relative à l'organisation de l'administration communale. Cependant, l'interprétation et l'application de cette loi dans ce contexte soulèvent des interrogations quant à sa légitimité et sa conformité avec les droits fondamentaux.

Burundi : Les réfugiés congolais confrontés à une crise sanitaire alarmante

Burundi : Les réfugiés congolais confrontés à une crise sanitaire alarmante

Le stade de Rugombo, camp de transit accueillant des réfugiés congolais, connait de graves problèmes sanitaires. Faute d’infrastructures d’hygiène adaptées, les réfugiés sont contraints de sortir du camp pour chercher des lieux d’aisance, provoquant une situation alarmante pour les riverains.

Les conditions de vie au stade de Rugombo, transformé en camp de transit, sont extrêmement précaires, avec un manque criant d'infrastructures sanitaires adaptées. D’après les témoignages recueillis, l'absence de latrines en nombre suffisant et l'inexistence d'un système de gestion des déchets ont conduit à la présence d'excréments à l'intérieur et autour du camp.

Un réfugié décrit la situation en ces termes : « Nous n'avons pas d'endroits où jeter les ordures, et cela contribue à l'insalubrité générale. Des fois, nous devons dormir dans ces excréments, ou bien les enfants font de grands besoins dans n'importe quel coin, car il n'y a pas de toilettes. »

Cette situation expose non seulement les réfugiés, mais aussi la population locale à des risques sanitaires importants. Un habitant vivant à proximité du stade témoigne : « Les contours du stade sont remplis d'excréments. Cela expose la population à des maladies. » Les enfants, qui jouent à proximité de ces déchets, sont particulièrement vulnérables aux infections.

Les habitants lancent un appel pressant au gouvernement burundais et aux organisations humanitaires pour une intervention rapide. Il est urgent de mettre en place des infrastructures sanitaires appropriées afin de garantir des conditions de vie dignes aux réfugiés et de protéger la santé des voisins.

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Photo : crédit photo UNHCR Burundi

Burundi : Le HCR tire la sonnette d'alarme face à l'afflux massif de réfugiés congolais

Burundi : Le HCR tire la sonnette d'alarme face à l'afflux massif de réfugiés congolais

L'escalade des violences dans l'est de la République Démocratique du Congo (RDC) provoque un afflux de réfugiés vers le Burundi voisin. Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) lance un appel urgent à l'aide internationale pour faire face à cette crise humanitaire qui s'aggrave de jour en jour.

Depuis le début du mois de février 2025, le Burundi a accueilli jusqu'à 40 000 ressortissants congolais fuyant les combats.  La majorité de ces réfugiés sont des femmes et des enfants, dont un nombre inquiétant d'enfants non accompagnés ou séparés de leurs familles. La situation est particulièrement alarmante à la frontière nord-ouest du Burundi, où les arrivées quotidiennes ne cessent d'augmenter. Le 19 février 2025, plus de 9 000 personnes ont traversé la frontière en une seule journée.

Les réfugiés arrivent dans des conditions extrêmement difficiles, prenant des risques considérables pour atteindre la sécurité. Certains n'hésitent pas à traverser la dangereuse rivière Rusizi sur des embarcations de fortune. À leur arrivée, de nombreuses familles se retrouvent sans abri, exposées aux intempéries. Les besoins en nourriture, abris et installations sanitaires sont criants, dépassant largement les moyens disponibles.

La situation sanitaire est préoccupante, avec plusieurs cas de rougeole confirmés et un risque réel de propagation de la maladie. La surpopulation dans les sites d'accueil aggrave ces risques sanitaires et nécessite une relocalisation urgente des nouveaux arrivants vers d'autres sites.

Avec cette crise humanitaire qui s'intensifie, le HCR lance un appel de fonds urgent de 40,4 millions de dollars. Brigitte Mukanga-Eno, représentante du HCR au Burundi, a déclaré lors d'une conférence de presse à Genève le 21 février 2025 : « Sans une mobilisation urgente, la situation risque de se détériorer davantage à mesure que la crise s'intensifie. »

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Photo : crédit photo Bernard Ntwari (UNHCR Burundi)

Muramvya : Les policiers congolais réfugiés suscitent des inquiétudes parmi les habitants

Muramvya : Les policiers congolais réfugiés suscitent des inquiétudes parmi les habitants

L’arrivée soudaine de policiers congolais réfugiés au stade de football de Muramvya, après avoir fui les combats en République Démocratique du Congo, suscite une vive inquiétude parmi les habitants des environs. Toujours vêtus de leurs uniformes et sans accompagnement humanitaire adéquat, ces policiers pourraient, selon les résidents, représenter une menace pour la sécurité locale en raison du manque de nourriture et d’encadrement. Les citoyens appellent le gouvernement et le HCR à intervenir rapidement pour éviter d’éventuels débordements.

Mercredi soir, un convoi a acheminé ces policiers congolais vers le stade de Muramvya, créant une atmosphère de tension dans le voisinage. Un témoin local rapporte : « Dès leur arrivée, personne n'est autorisé à y entrer et ces policiers portent toujours leurs tenues. »

Les habitants expriment leur appréhension quant à la cohabitation avec ces réfugiés. Leur principale crainte est que, face au manque de nourriture, ces policiers puissent être tentés de franchir la clôture du stade pour chercher de quoi subsister dans les ménages voisins. « Quand ces gens auront faim, la clôture du terrain de football de Muramvya ne les empêchera pas de s'introduire dans nos ménages pour nous voler », confie un résident inquiet.

Au-delà des simples vols de nourriture, la communauté redoute des actes plus graves. Un citoyen vivant près du stade s'interroge : « Ils pourront également commettre d'autres forfaits. Je ne comprends pas pourquoi on les a amenés ici sans toutefois préparer le terrain ni accompagnement du HCR pour les recenser et leur enlever les tenues policières qu'ils portent. »

Les habitants de Muramvya lancent un appel au gouvernement burundais. Ils demandent une collaboration urgente avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) afin de délocaliser ces policiers vers un endroit plus approprié, où leurs besoins pourraient être satisfaits sans compromettre la sécurité locale.

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