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“La voix des sans voix”

Rumonge : Les réfugiés congolais du site de Makombe appellent à l’aide

Rumonge : Les réfugiés congolais du site de Makombe appellent à l’aide

Sur le site de Makombe, dans la province Rumonge, les réfugiés congolais, trois fois plus nombreux que la capacité d’accueil prévue, vivent dans des conditions précaires. Manque de nourriture, d’eau potable et d’accès aux soins : leur situation appelle une intervention humanitaire urgente.

Depuis la deuxième moitié du mois de février 2025, des centaines de réfugiés congolais fuient les violences qui ravagent l’est de la République Démocratique du Congo pour chercher refuge au Burundi. Parmi eux, environ 1500 personnes ont été installées sur le site de Makombe, situé sur la colline Mutambara, dans la zone Gatete de la commune et province Rumonge. Conçu pour accueillir seulement 500 personnes, ce site est aujourd’hui débordé et fait face à une crise humanitaire grandissante.

Les réfugiés sur place lancent un appel désespéré à l’aide. Leur quotidien est marqué par des pénuries de nourriture et d’eau potable, aggravées par la surpopulation. Les infrastructures sanitaires étant insuffisantes, les risques d’épidémies liées à l’insalubrité augmentent chaque jour. « Avec un tel nombre de personnes dans un espace aussi réduit, il y a un risque élevé de maladies », alerte une source sur place.

L’accès aux soins médicaux est également un défi majeur. L’hôpital de Mutambara, le plus proche du site, souffre d’une grave pénurie de médicaments. Les réfugiés doivent parcourir une longue distance pour se rendre à l’hôpital de Rumonge, ce qui complique encore davantage leur prise en charge médicale.

Les autorités locales ont recommandé la délocalisation des réfugiés vers une autre province. Cependant, aucune mesure concrète n’a encore été prise pour alléger les souffrances des occupants du site.

Ces réfugiés congolais appellent les organisations humanitaires et les bienfaiteurs à intervenir rapidement pour répondre à leurs besoins urgents.

Mesures de sécurité à Kirundo : Entre nécessité et abus de pouvoir

Mesures de sécurité à Kirundo : Entre nécessité et abus de pouvoir

La province Kirundo a récemment mis en place de nouvelles mesures de sécurité, notamment en réglementant les heures d'ouverture des débits de boissons. Bien que ces mesures soient officiellement justifiées par des raisons de sécurité, elles suscitent des inquiétudes parmi la population locale. Les habitants dénoncent des abus de pouvoir de la part de certains groupes, ce qui crée un climat de tension et de méfiance.

Le 25 février 2025, le gouverneur Victor Segasago a émis un communiqué réglementant strictement les heures d'ouverture et de fermeture des débits de boissons. Les bistrots vendant des produits BRARUDI doivent ouvrir de 15 h 30 à 22h du lundi au vendredi, et de 12h à 22h le week-end. Pour les bistrots proposant des boissons locales, les horaires sont de 15 h 30 à 20h en semaine et de 12h à 20h le week-end.

Malgré les intentions déclarées de ces mesures, de nombreux habitants de Kirundo font état d'une situation s'apparentant à un couvre-feu non officiel. Des témoignages révèlent que des membres des Imbonerakure, la ligue des jeunes du parti au pouvoir, outrepassent leurs prérogatives en imposant ces restrictions de manière violente. Un résident du centre de Kirundo témoigne : « Des Imbonerakure créent un couvre-feu. Ils exigent la fermeture des établissements, tabassent et brutalisent les gens. Voir quelqu'un se promener avec des gourdins crée un sentiment d'insécurité. Nous, les habitants de Kirundo, sommes vraiment effrayés. »

Les témoignages recueillis font état de patrouilles nocturnes menées par des Imbonerakure armés de matraques, débutant dès 20 heures. Ces actions suscitent l'incompréhension et la peur parmi la population, qui ne perçoit pas de menace sécuritaire justifiant de telles mesures. En commune de Ntega, la situation est particulièrement tendue. Un habitant rapporte : « Personne n'est autorisé à circuler sans carte d'identité après 20 heures. Même héberger un visiteur nécessite l'autorisation du chef de colline. Nous avons peur et nous nous interrogeons sur les raisons de ces restrictions. »

Les habitants de Kirundo demandent que la sécurité soit assurée par les autorités compétentes et non par des groupes de jeunes partisans.

Nos tentatives pour obtenir une réaction du gouverneur Victor Segasago sont restées vaines.

 

 

 

 

Burundi : L'urgence humanitaire des enfants réfugiés congolais

Burundi : L'urgence humanitaire des enfants réfugiés congolais

Depuis le début de l'année 2025, le Burundi connait un afflux massif de réfugiés fuyant les violences dans l'est de la République Démocratique du Congo (RDC). Parmi ces nouveaux arrivants, plus de 53% sont des enfants, dont un nombre significatif se trouve non accompagné ou séparé de leur famille.

La commune de Rugombo, en province Cibitoke, est devenue l'épicentre de cette crise humanitaire, accueillant actuellement 42 124 réfugiés congolais. La situation des mineurs y est particulièrement préoccupante, comme le souligne le dernier rapport de l'UNICEF publié le 2 mars.

Ces jeunes réfugiés, ayant fui des violences extrêmes, présentent souvent des signes évidents de traumatisme. L'UNICEF estime que plusieurs centaines d'entre eux sont des enfants non accompagnés ou séparés, en plus de nombreux autres considérés comme hautement vulnérables.

Les conditions de vie de ces enfants sont alarmantes. Hébergés dans deux écoles et un stade, ils dorment à même le sol, exposés aux intempéries. L'accès limité à l'eau potable les expose à des maladies hydriques, tandis qu'un grand nombre souffre de malnutrition sévère.

L'intensité du conflit en RDC, souligne l’UNICEF, laisse craindre que beaucoup de ces enfants aient pu être victimes de violations graves, telles que des meurtres, des mutilations, des violences sexuelles, voire un recrutement forcé. Bien que ces éléments restent à évaluer, la situation demeure extrêmement préoccupante.

L'urgence d'agir

Ces enfants, séparés de leurs parents dans le chaos de la fuite ou ayant assisté à leur mort, sont confrontés à des défis psychologiques considérables. Un psychologue, s'exprimant sous couvert d'anonymat, décrit une situation préoccupante : « Certains ont vu leurs parents être tués sous leurs yeux. Ils développent une peur constante de la mort et une profonde détresse émotionnelle. »

Les conséquences de ces traumatismes sont multiples et inquiétantes. Sans prise en charge adaptée, ces enfants risquent de sombrer dans la dépression, l'isolement ou le rejet de toute forme d'aide. « Certains refusent de manger, d'autres abandonnent l'école ou s'enferment dans un mutisme inquiétant », explique le psychologue.

Vu l’urgence de la situation, les experts insistent sur la nécessité d'un accompagnement spécialisé. Les interventions recommandées incluent la création d'un cadre sécurisé, l'encouragement au jeu, la protection contre une exposition continue aux récits de guerre, et la possibilité d'exprimer leur vécu par la parole ou le dessin.

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Photo : crédit photo UNHCR Burundi

Camp de Nyarugusu : Une famille entière derrière les barreaux

Camp de Nyarugusu : Une famille entière derrière les barreaux

Une famille entière du camp de réfugiés de Nyarugusu, en Tanzanie, se trouve derrière les barreaux depuis plus d'une semaine. Célestin Mpazamakuru, son épouse Christine Nduwimana, et leurs deux enfants âgés de trois ans et un an et neuf mois, sont détenus au cachot de Kasulu dans des circonstances controversées.

L'affaire a débuté le 11 février 2025, lorsqu'une femme âgée, accusée de sorcellerie, a été battue à mort par d'autres réfugiés près de la parcelle de la famille Mpazamakuru dans la onzième zone du camp. Bien que Célestin et sa famille n'aient pas été présent lors de l'incident, il a été arrêté à son retour et emmené directement au poste de police de Kasulu. Huit jours plus tard, son épouse a également été appréhendée, laissant leurs deux jeunes enfants sans autre choix que de les accompagner en détention.

Des voisins de la famille, témoins de la situation, expriment leur indignation : « Nous alertons parce qu'ils n'ont pas d'autres personnes qui peuvent témoigner pour eux. On ne lui a pas donné l'occasion de s'expliquer. Si réellement la loi est respectée et qu'il n'y a pas d'oppression dans cette affaire, comment est-ce qu'ils peuvent détenir toute une famille ? »

La communauté des réfugiés du camp de Nyarugusu est particulièrement préoccupée par le sort des deux jeunes enfants, dont le plus jeune est encore allaité. Ils soulignent l'injustice apparente de la situation, d'autant plus que les véritables auteurs du crime seraient connus. Selon un témoin : « Les enfants qui l'ont tabassée sont ceux d'un prénommé Adija. Les enfants de cette dernière ont pris le large. »

La rédaction de la RPA n'a pas encore pu obtenir de commentaires de Siyasa Manjenje, le responsable du camp de Nyarugusu, concernant cette affaire.

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