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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Taisez-vous et vous serez libérés !

Taisez-vous et vous serez libérés !

Les militaires continuent  d’alerter sur  les mauvaises conditions de détention des centaines de soldats rapatriés de la RDC. Nos sources militaires  dévoilent que ces derniers jours, le chef d’état-major leur a rendu visite, les informant qu’ils pourraient être libérés s’ils gardent le silence sur ce qui s’est passé en RDC.

Plus de 500 militaires  rapatriés de la province du Nord-Kivu en  République Démocratique du Congo sont en détention depuis plus de 10jours. Nos sources  militaires  révèlent  qu’ils sont  toujours emprisonnés dans de mauvaises conditions. Ils sont dans les camps de Mujejuru, Muzinda ,Cibitoke et à la police militaire.

Le chef d'état-major, le Général Prime Niyongabo,  leur a déjà rendu visite dans ces différents lieux de détention, selon des informations en notre possession. Lors de ces visites secrètes, le chef de l’armée burundaise « leur conseillerait de garder secret ce qui leur est arrivé en RDC.» Le Général Niyongabo leur expliquant que ce silence pourrait conduire à leur libération, précisent nos sources.

Ces visites sont toutefois perçues comme des actes de menaces par différentes sources militaires. Des menaces déguisées pour les contraindre au silence et qu’ils ne lancent plus d’alerte pour leur sécurité. Mais les militaires préfèrent prendre le risque et refusent de se taire. Ils interpellent le  cabinet militaire à la présidence de la République. « C’est de l’injustice que subissent les militaires burundais. Portez loin nos voix. Que le chef de cabinet militaire à la présidence sache que nous sommes maltraités. »

Ces centaines de militaires, tout comme leurs frères d’armes restés en RDC,  ont combattu le mouvement armé M23 aux côtés des militaires congolais, portant les tenues de ces derniers. Ils ont été rapatriés au début de ce mois   après avoir annoncé à leurs supérieurs  qu’ils  ne participent plus à ces combats considérés comme suicidaires.

 

Un  habitant de Buruhukiro détenu dans un état critique

Un habitant de Buruhukiro détenu dans un état critique

Deux frères de la zone Buruhukiro, commune et province  Rumonge sont incarcérés depuis 10 jours. Arrêtés après une bagarre entre eux, la police les a tabassés. L’un d’eux a été gravement touché. La famille demande que son droit aux soins de santé soit respecté, un droit qui lui est jusque-là refusé.

Les deux frères, Jean Claude Minani  et Zabulon Kabura  de la Colline Karagara Zone Buruhukiro sont en détention depuis le vendredi 01 Décembre. Ils ont été appréhendés après s’être bagarrés et ont été sérieusement battus par la police. ‘’La police dirigée par le commissaire de la zone Buruhukiro est venue chez les deux jeunes. Ils ont été tabassés à tabac  torse nu’’, révèlent des sources locales.

L’un des deux frères a été le plus touché mais n’a pas accès aux soins de santé. ‘’C’est Jean Claude Minani qui est malade. Il  a été  vraiment  torturé. Il a demandé d’aller se faire soigner mais ils ont refusé.’

Jean Claude Minani et Zabulon Kabura sont détenus au Commissariat de la Commune Rumonge. Leurs proches demandent  que  Jean Claude Minani  soit soigné de ses blessures.

Nous n’avons pas pu recueillir  le commentaire du chef de la zone Buruhukiro  ni celui du commissaire de la police dans cette zone de  la  commune Rumonge .

Des éléments burundais accusés de crimes de guerre au Sud-Kivu

Des éléments burundais accusés de crimes de guerre au Sud-Kivu

L’Initiative pour les Droits Humains au Burundi dit avoir documenté plusieurs cas de violences sexuelles à l’égard des femmes congolaises, commis au Sud-Kivu depuis la fin de l’année 2021. Dans son récent rapport, l'IDHB accuse l'armée burundaise, les imbonerakure, ainsi que le mouvement rebelle RED-Tabara. Ce dernier nie toutefois les accusations portées contre lui.

 Intitulé ‘’A l’ abri des regards’’, le rapport  de l’IDHB  sorti  ce mois de Décembre met en exergue les violations  du droit de la guerre par des éléments burundais se trouvant dans la province du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo.

‘’L'Initiative pour les Droits Humains au Burundi a décidé de mettre l'accent sur le comportement des militaires burundais  déployés  dans la province du Sud-Kivu,  une région qui a reçu beaucoup moins d'attention que les événements récents au Nord-Kivu.’’ Explique Carina Tertsakian, chercheuse  à l’IDHB.

Le rapport décrit des cas  d’enlèvements et de violences sexuelles contre des femmes et des filles congolaises  par des militaires  burundais, ainsi que des cas de mauvais traitements où des militaires burundais  ont battu des civils qu'ils  soupçonnaient  de collaborer avec des groupes armés burundais. ‘’Des victimes et des membres de leurs familles ont déclaré que des militaires burundais ont violé, enlevé, détenu arbitrairement,  maltraité des civils congolais et pillé leurs biens’’, lit-on dans le rapport.

Des hommes armés en uniforme militaire burundais parlant le kirundi, ont violé plusieurs femmes congolaises, puis les ont accusées d’être les « épouses » des membres de groupes armés burundais, mentionne IDHB qui précise toutefois que ce ne sont pas seulement les militaires burundais  qui ont commis de tels  actes.

L’organisation des droits de l’homme  cite aussi des membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir, les Imbonerakure  qui ont combattu aux côtés des troupes burundaises dans cette partie de la RDC. ‘’En octobre 2022, un membre des Imbonerakure a inséré le canon de son arme dans le vagin d’une femme congolaise devant ses enfants. ‘’

Le rapport parle  également  des combattants du groupe armé burundais RED-Tabara.  ‘’En novembre 2022, des membres du Mouvement de la résistance pour un État de droit ont enlevé des femmes et les ont détenues comme esclaves sexuelles. Par exemple une femme a été forcée de vivre avec des combattants de RED-Tabara pendant un mois et a été violée plusieurs fois par leurs combattants pendant cette période.’’

Le RED-Tabara,  rejette  en bloc ces accusations  de l’IDBH. Dans une déclaration publiée ce lundi 18 Décembre, le mouvement armé  met en doute la véracité du rapport, le trouvant pas suffisamment documenté. Le mouvement armé dit n’avoir pas été consulté alors qu’il est en communication avec différentes organisations de défense des droits de l’homme.

Le Burundi, ayant  ratifié les Conventions de Genève, se retrouve  lié par le droit international humanitaire également appelé  droit de la guerre. Le mépris des droits des civils congolais  par l’armée burundaise a conduit à des violations flagrantes du droit de la guerre, susceptibles de constituer des crimes de guerre, déplore L’Initiative pour les Droits Humains au Burundi.

Dans ce rapport, IDHB mentionne avoir contacté  par écrit des autorités de l’armée burundaises et congolaises. Seul le chef d’Etat-Major Burundais a répondu, exigeant un entretien en présentiel.  Mais le Général Prime Niyongabo  n’a plus réagi à la proposition d’un entretien téléphonique marque l’IDHB.

 

Le  Burundi appelé  à  amender  la loi  sur les VBG

Le Burundi appelé à amender la loi sur les VBG

L’Amnesty International demande au gouvernement  burundais de  modifier la loi sur les violences basées sur le genre. Selon   cette organisation  internationale de défense des droits  de l’homme, la  loi  de 2016  est loin d'être à la hauteur des meilleures pratiques régionales et internationales

La loi burundaise de 2016 sur les violences sexistes constitue une avancée majeure. A déclaré l’ONG internationale de défense des droits humains, Amnesty  International qui, dans son rapport publié ce mercredi 06 décembre,  constate cependant que cette loi contient des lacunes.

Sarah Jackson, responsable régionale adjointe d'Amnesty International et Directrice  pour l'Afrique Orientale et Australe, juge que cette loi introduit des améliorations importantes, notamment « une définition du viol fondée sur le consentement et l’interdiction des pratiques traditionnelles  néfastes. » Mais malheureusement, sur certaines questions,  la loi viole également les droits humains, tel que le droit à la vie privée et à la non-discrimination ; la loi n'adopte pas une approche centrée sur les survivants et risque de criminaliser les survivants de violences basées sur le genre, estime Sarah Jackson.  

L’ONG Amnesty International trouve qu’il y a des incohérences entre la loi sur les VBG et le Code pénal de 2017 ce qui, selon l’ONG,  créent une incertitude quant aux dispositions que les juges devraient appliquer. Ces incohérences risquent d’annuler certaines des dispositions les plus progressistes de la loi sur les violences basées sur le genre. « Lorsque le Code pénal a été révisé en 2017, il n'a pas utilisé la définition  mise à jour du viol introduite dans la loi sur les violences sexistes l'année précédente, qui se concentre sur l'absence de consentement, et a plutôt conservé l'ancienne définition qui se concentre sur le recours à la force ou d'autres moyens coercitifs.» Déplore Amnesty International.

L’ONG internationale de défense des droits humains  trouve qu’il est essentiel de clarifier quelle définition doit être appliquée  pour être conforme aux obligations du droit international des droits de l’homme.  Amnesty International appelle à l’application de la définition  contenue dans la loi sur les VBG  pour éviter toute confusion parmi les juges, les magistrats, la police et les autres responsables judiciaires et chargés de l’application des lois. Une application qui nécessitera probablement des réformes juridiques, selon Amnesty International.

Cette ONG trouve que  « le gouvernement a  donné  avec la droite pour  reprendre avec la gauche. »

Amnesty International  demande l'abrogation des dispositions de la loi sur les violences  sexistes qui criminalisent la cohabitation hors mariage et les actes sexuels privés entre adultes consentants, car ils violent le droit à la vie privée, à la vie familiale, à l'égalité et à la non-discrimination. En plus de criminaliser l’adultère,  écrit Amnesty  International  dans son rapport , la loi sur les VBG interdit les  unions libres ,la pratique selon laquelle un couple vit ensemble sans être marié.

 

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