
Les réfugiés burundais du camp de Nduta, en Tanzanie, vivent dans une angoisse croissante face à une série d’arrestations arbitraires et de disparitions forcées. En moins d’un mois, au moins trois personnes ont été enlevées dans des circonstances troublantes, alimentant la crainte qu’elles soient secrètement renvoyées au Burundi, leur pays d’origine, où elles risquent des persécutions.
Le cas récent de Nestor Manirakiza, un homme de 36 ans, illustre cette situation alarmante. Dans la nuit de mardi dernier, vers 1h40 du matin, il a été arraché à son domicile (zone 5, maison n°32) par des policiers tanzaniens. Selon des témoins, il a été emmené violemment par deux véhicules alors qu’il ne portait qu’un sous-vêtement. Depuis cet incident, aucune information sur son sort n’a été communiquée. Un témoin raconte : « Ce que je sais, c’est qu’il a été emmené et on ignore s’il est encore en vie. »
Manirakiza n’est pas un cas isolé. Deux autres réfugiés, Isaac et Ismaël, ont disparu récemment sans laisser de trace. Des recherches effectuées dans les prisons environnantes n’ont donné aucun résultat. Plusieurs autres réfugiés ont été kidnappés en mars dernier alors qu’ils se rendaient au marché de Kibondo. Ces personnes demeurent introuvables.
Les réfugiés burundais appellent le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et la communauté internationale à intervenir pour garantir leur sécurité. Ils demandent également que les personnes disparues soient retrouvées et libérées.