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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Un ancien ministre des Transports détenu par le Service National des Renseignements

Un ancien ministre des Transports détenu par le Service National des Renseignements

Un ancien haut fonctionnaire burundais est actuellement en détention depuis fin août 2024. Léonce Sinzinkayo, qui a occupé les postes de maire de Bujumbura (1993-1994) et de ministre des Transports et Télécommunications (1996), a été appréhendé à son domicile dans le quartier Mutanga nord de Bujumbura.

L'arrestation s'est déroulée le jeudi 29 août 2024 en soirée. Des agents du Service National des Renseignements (SNR) ont procédé à l'interpellation de M. Sinzinkayo dans des conditions s'apparentant à un enlèvement, selon des sources proches de l'affaire.

D'après les informations fournies par sa famille, M. Sinzinkayo serait détenu dans les locaux du SNR situés à proximité de la cathédrale Regina Mundi, dans la zone Rohero de la commune de Mukaza. Les proches de l'ancien ministre déplorent qu'aucun droit de visite ne lui soit accordé.

La famille exprime son inquiétude quant à l'état de santé du détenu. Âgé de plus de 70 ans, M. Sinzinkayo souffrirait de certaines pathologies nécessitant un suivi médical régulier.

Près d'un mois après son arrestation, ni la famille ni les proches de Léonce Sinzinkayo n'ont été informés des raisons de sa détention. Ils demandent aux autorités de faire la lumière sur les motifs de cette mesure et sollicitent des informations sur sa situation actuelle.

Prison de Muramvya : Faute d’abri les détenus sont menacés par la pluie suite à la surpopulation carcérale

Prison de Muramvya : Faute d’abri les détenus sont menacés par la pluie suite à la surpopulation carcérale

Les détenus de la prison centrale de la province de Muramvya implorent la justice de tout faire pour diminuer l’effectif des prisonniers. Cette prison compte plus de 10 fois le nombre de détenus qu’elle devait héberger. A cause de leur surnombre, plus de 100 détenus dorment dehors. Leur santé est menacée surtout que nous entrons dans la saison de pluies.

Les informations en provenance de la prison centrale de Muramvya indiquent que cette maison carcérale compte actuellement 1200 détenus, alors que quand elle a été construite en 1948, elle ne devait qu’accueillir 100 personnes seulement.

Ainsi, à cause du surnombre de détenus, les cellules qui leur servent de chambres à coucher sont pleines à craquer, « jusqu’à ce que certains d’entre eux dorment dans les toilettes. » Mais pour le moment, selon toujours ces informations, les choses ont empiré, car il y a plus 100 détenus autres qui dorment dehors dans la cour de cette prison suite au manque d’espace suffisant dans les cellules.

Ces informations affirment que vendredi de cette semaine qui touche à sa fin, « la pluie s’est abattue sur ces détenus qui dorment dehors dans cette cour par manque d’abri. » Ce qui frustre beaucoup ces détenus qui déplorent qu’ils soient traités comme des animaux. De ce fait, leur santé est très menacée par la malaria, la pneumonie ainsi que d’autres maladies, davantage en cette saison de pluies.

Ces détenus supplient la justice ainsi que la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme au Burundi, la CNIDH, de tout faire pour réduire de manière significative l’effectif de détenus dans la prison de Muramvya afin que leurs droits soient respectés.

 

  Prison de Gitega : Une surpopulation alarmante met en péril les droits des détenus

Prison de Gitega : Une surpopulation alarmante met en péril les droits des détenus

La prison centrale de Gitega fait face à une crise de surpopulation sans précédent, forçant de nombreux détenus à dormir à l'extérieur des cellules dans des conditions inhumaines. Cette situation soulève de graves inquiétudes quant au respect des droits fondamentaux des prisonniers.

Initialement conçue pour accueillir 400 détenus, la prison de Gitega héberge actuellement plus de 1700 personnes, soit plus de quatre fois sa capacité. Cette surpopulation extrême a des conséquences dramatiques sur les conditions de vie des prisonniers.

Un détenu, s'exprimant sous couvert d'anonymat, décrit une situation préoccupante : « Plusieurs prisonniers dorment dehors devant les cellules. Quand il pleut, ils sont obligés de se réveiller et de se mettre dans un coin en attendant que la pluie cesse. Ensuite, ils doivent dégager l'eau avant de pouvoir se rendormir. C'est un problème très sérieux. »

Les détenus contraints de dormir à l'extérieur sont exposés à des conditions météorologiques difficiles, sans protection adéquate : ils n’ont pas de couvertures suffisantes, certains utilisent des sacs en guise de protection contre le froid, ils sont exposés aux intempéries et au froid. Cette situation engendre des risques sanitaires importants, avec le développement de maladies liées aux mauvaises conditions de vie.

Face à cette crise, les détenus lancent un appel pressant au gouvernement, en particulier à la ministre de la Justice. Ils demandent une intervention rapide pour améliorer leurs conditions de détention et réduire la surpopulation carcérale.

Cette situation met en lumière la nécessité urgente d'une réforme du système pénitentiaire burundais pour garantir le respect des droits humains fondamentaux des détenus.

 

 

 

Burundi : La main d’œuvre envoyée dans les pays arabes toujours maltraitée

Burundi : La main d’œuvre envoyée dans les pays arabes toujours maltraitée

Malgré les accords de mobilité de main d’œuvre, les Burundaises qui vont travailler dans les pays arabes restent persécutées. Elles dénoncent cette fois-ci les agences de recrutement qui, voulant maximiser les profits, vont jusqu’à leur prendre leurs salaires en cas de renvoi par l’employeur.

 Les Burundaises qui vont travailler dans les pays arabes comme l’Arabie Saoudite et Oman ont commencé ce deal clandestinement, il y a des années. Depuis la convention entre le Burundi et ces deux pays du golfe concernant l’envoi d’une main d’œuvre humaine, ces Burundaises s’y rendent officiellement par le biais des agences de recrutement reconnues au Burundi. Ces agences qui les envoient s’engagent à les assister les deux ans de contrat qu’elles signent avant de quitter Bujumbura. Dans des communications faites autour de ces accords, le gouvernement burundais disait également que la représentation du Burundi dans ces pays va aussi intervenir et suivre de près cette main d’œuvre envoyée dans le cadre du partenariat entre pays.

Des engagements qui ne sont pas tous respectés. Nos sources, parmi des Burundaises envoyées en Oman, déplorent qu’elles sont toujours mal traitées, mais cette fois-ci par ces agences qui étaient censées veiller à leur bien-être. Ce sont ces agences qui doivent payer le ticket retour de celle qui ne parvient pas à rester à son poste d’attache. Avant trois mois, c’est l’agence de Bujumbura qui paye le ticket, après trois mois, c'est l’agence partenaire se trouvant en Oman qui s’en occupe, expliquent nos sources.

Nos sources ont été envoyées en juin dernier par l’agence de recrutement Iwad International Recruitment. Actuellement, en septembre, quatre ont été déjà renvoyées au Burundi. Elles ont été frappées et dépouillées de leurs salaires par les partenaires d’Iwad en Oman. « Quand l’employeur n’est pas satisfait de ton travail, il te renvoie au bureau de l’agence locale. Ces quatre femmes ont été tabassées et ils ont pris leurs salaires. Ils le font sur demande de leur partenaire du Burundi. Quand ils prennent cet argent, ils l’envoient à Iwad au Burundi et ils ajoutent de l’argent sur ton salaire pour t’acheter le billet retour », raconte notre témoin qui explique qu’Iwad opère ainsi pour éviter des déficits de son côté.

Ces travailleuses révèlent également que les responsables d’Iwad ont refusé de leur donner des contacts des représentants du Burundi dans ce pays, un revirement, dénoncent-elles, car avant de quitter Burundi, ils leur disaient qu’ils auraient ce contact pour les saisir en cas d’urgence et de nécessité d’intervention de l’ambassade du Burundi.

Ces agences qui envoient et gèrent cette main d’œuvre sont les mêmes qui négocient les salaires avec les employeurs. Les nouvelles recrues reçoivent 800 Rials  (un peu plus de 200 $) par mois, et les plus expérimentées 900 (un peu plus de 230 $)  Rials. Avant ces accords, celles qui s’y rendaient clandestinement percevaient 900  et 1000 Rials (un peu plus de 260$)  par mois.

Les informations recueillies auprès des Burundaises envoyées en Oman précisent que la plupart des agences qui les envoient opèrent comme Iwad. Elles demandent le respect des conventions par ces agences burundaises de recrutement.

Nous avons contacté le directeur de l’agence Iwad International Recruitment, mais il s’est réservé de tout commentaire.

 

 

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