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Burundi : L'IRC intervient face à l'afflux massif de réfugiés congolais

Burundi : L'IRC intervient face à l'afflux massif de réfugiés congolais

La situation au Burundi est devenue extrêmement critique avec l'afflux  de réfugiés fuyant les violences en RDC. Depuis février 2025, plus de 40 000 personnes ont traversé la frontière, créant une pression considérable sur les centres d'accueil. Face à cette crise humanitaire, l'International Rescue Committee (IRC) a déclenché cette semaine une intervention d'urgence pour apporter un soutien vital à ces réfugiés.

L'IRC prévoit d'assister immédiatement 3 000 réfugiés, en accordant une attention particulière aux femmes et aux enfants. Le plan d'action comprend un soutien en matière de santé et de protection, ainsi qu'une aide financière directe pour permettre aux familles de subvenir à leurs besoins immédiats. De plus, l'organisation distribue des kits de première nécessité, comprenant des ustensiles de cuisine, du savon, des couvertures, des vêtements, ainsi que des kits de dignité spécifiquement conçus pour les femmes.

La situation dans les centres de transit est extrêmement préoccupante, selon Amadou Ali, directeur pays de l'IRC au Burundi. Les infrastructures sont largement dépassées par le nombre de nouveaux arrivants, et beaucoup de réfugiés, parmi lesquels des enfants, des personnes âgées et des personnes en situation de handicap, sont arrivés avec peu ou pas d'effets personnels. Les besoins les plus urgents sont la nourriture, l'eau potable, les soins médicaux, ainsi que des articles essentiels comme des nattes, des draps et des seaux.

Cette vague de réfugiés représente l'une des plus importantes que le Burundi ait connue depuis le début des années 2000.

 

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Photo : crédit photo UNHCR Burundi

Sorcellerie ou jalousie ? Un vieillard traqué pour ses terres à Murwi

Sorcellerie ou jalousie ? Un vieillard traqué pour ses terres à Murwi

Ezéchiel Bizimana, un homme âgé et père de neuf enfants, vit un véritable cauchemar depuis plusieurs mois. Accusé de sorcellerie, il se trouve contraint de se cacher, craignant pour sa vie face aux menaces d'exécution proférées par un groupe de jeunes Imbonerakure de la commune de Murwi en province Cibitoke.

L'histoire de Bizimana prend racine il y a trois ans, lorsqu'il s'installe à Murwi, venant de Kayanza. Son arrivée dans la région aurait pu passer inaperçue, mais son investissement dans plusieurs parcelles de terres fertiles a déclenché la colère et la jalousie de certains habitants. Parmi eux, des anciens combattants et un groupe de jeunes Imbonerakure dirigé par Jean-Marie Niyonsaba, surnommé Éliachim, qui n'auraient pas accepté qu'un "étranger" acquière autant de terres dans leur commune.

Ce qui a commencé comme une simple animosité s'est rapidement transformé en une campagne de harcèlement et de violence. Les agresseurs ont détruit les plantations de Bizimana, blessé son bétail, et sont allés jusqu'à incendier sa maison ainsi que celle de son fils. Il y a un an, la situation a atteint son paroxysme lorsque Bizimana a été chassé de chez lui, sa maison réduite en cendres, le forçant à vivre caché depuis lors.

A cause de ces agressions, Bizimana a tenté de faire valoir ses droits en portant plainte. Huit personnes, dont Jean-Marie Niyonsaba, ont été arrêtées et emprisonnées. Cependant, la justice semble avoir failli à sa tâche. Certains des agresseurs ont été libérés après seulement trois mois de détention, et depuis leur remise en liberté, les menaces et intimidations ont repris de plus belle.

Désemparé et à bout de ressources, Bizimana lance aujourd'hui un appel désespéré à la justice burundaise et au président de la République. Il demande protection et souhaite être rétabli dans ses droits. La situation est d'autant plus critique que ses enfants sont privés d'école et qu'il a perdu tous ses biens, pourtant acquis en toute légalité.

Les autorités locales paraissent dépassées par la situation. Une tentative de protection temporaire au bureau communal n'a été que de courte durée, forçant Bizimana à fuir à nouveau. L'administrateur de la commune Murwi, sollicité pour réagir à cette affaire, n'a pas été joignable.

 

 Extorsion et abus : Le calvaire des réfugiés congolais à Bujumbura

Extorsion et abus : Le calvaire des réfugiés congolais à Bujumbura

A Bujumbura, la capitale économique du Burundi, des réfugiés, fuyant les conflits qui ravagent l'est de la République Démocratique du Congo, se retrouvent pris au piège d'un système d'extorsion bien rodé. Sous couvert de les contraindre à rejoindre les camps officiels, certains agents des forces de l'ordre exigent des pots-de-vin en échange de leur liberté de mouvement.

Les rues du centre-ville de Bujumbura sont devenues le théâtre de ces abus. Des témoins rapportent des scènes où des policiers interpellent des ressortissants congolais, leur réclamant des dollars américains sous la menace d'un placement forcé dans un camp de réfugiés. Un habitant de Bujumbura, témoin régulier de ces exactions, exprime son indignation :« Ce qui se passe en ville est déplorable. On voit des policiers arrêter des Congolais sous prétexte qu'ils ne sont pas en règle et leur demander de l'argent. S'ils n'en ont pas, on les menace de les emmener de force dans un camp.»

Les demandeurs d'asile congolais dénoncent cette corruption policière qui ne cesse de s'amplifier. Au lieu d'assurer leur protection, certains agents profitent de leur vulnérabilité pour s'enrichir illégalement, transformant leur fonction en un outil d'oppression. Cette situation précaire plonge ces réfugiés dans une peur permanente, entravant leur quotidien et limitant considérablement leur liberté. Alors qu'ils espéraient trouver refuge au Burundi, ils se retrouvent confrontés à un nouveau calvaire.

Gitega : Un détenu meurt faute de soins urgents

Gitega : Un détenu meurt faute de soins urgents

Dans la matinée du dimanche 23 février 2025, vers 5 h 00, un prisonnier de la prison centrale de Gitega est décédé. Ndihokubwayo Innocent, apparemment en bonne santé la veille, est mort après avoir développé des symptômes alarmants au milieu de la nuit.

Selon des sources internes à l'établissement pénitentiaire, Ndihokubwayo a commencé à présenter des signes de maladie vers une heure du matin. Ses codétenus, inquiets de son état, ont rapidement alerté leurs représentants, qui ont à leur tour contacté le directeur de la prison pour demander une intervention urgente.

Malheureusement, il semble que l'appel à l'aide n'ait pas été pris au sérieux. Les procédures habituelles en cas de maladie nocturne d'un prisonnier prévoient que le général de garde informe le directeur, qui doit se rendre sur place accompagné d'un infirmier pour évaluer la situation. Si l'état du malade est jugé grave, il doit être immédiatement transféré à l'hôpital.

Dans le cas de Ndihokubwayo, le directeur aurait répondu au général qu'il fallait attendre le matin pour s'occuper du malade, une décision qui s'est avérée fatale. Les détenus dénoncent une négligence flagrante de la part du directeur actuel. Ils comparent sa gestion à celle de l'ancienne directrice, Josiane, qui, selon eux, intervenait rapidement, même pour des cas moins graves. « À l'époque de la directrice Josiane, elle venait très vite dans la prison, même pour une personne qui souffrait de maux de tête. Elle venait avec un infirmier et s'occupait vite du cas. Mais le directeur actuel s'en fout », témoigne un prisonnier.

Les détenus s'indignent d'autant plus que le directeur habite à proximité immédiate de la prison et dispose de véhicules pour intervenir rapidement. « Ce qui est étonnant, c'est de voir un homme, et en plus un colonel, qui habite juste nez à nez avec la prison, manquer à venir aider alors qu'il a non seulement le véhicule de service, mais également son propre véhicule », ajoute une autre source.

La rédaction de la RPA n'a pas encore pu joindre Nduwayezu Salomé, le directeur de la prison de Gitega, pour obtenir sa version des faits.

 

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