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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Umugorigori : Quand un surnom de bière devient un crime au Burundi

Umugorigori : Quand un surnom de bière devient un crime au Burundi

Au Burundi, une situation pour le moins insolite agite les habitants de la mairie de Bujumbura. La nouvelle bière "Amstel Bright", surnommée localement ‘’Umugorigori’’, est au cœur d'une controverse qui a pris une tournure inattendue : prononcer ce surnom peut désormais conduire à des arrestations et des amendes. La police accuse ceux qui utilisent ce terme d’atteinte à l’économie nationale.

Depuis la semaine dernière, plusieurs habitants de Bujumbura ont été arrêtés après avoir utilisé le terme ‘’Umugorigori’’ pour désigner l'Amstel Bright, une nouvelle bière produite à base de maïs. Un citoyen témoigne : « Mercredi dernier, dans les bars, on pouvait lire la peur sur les visages. Au début, nous demandions ‘’Umugorigori’’ sans problème et on nous servait directement l’Amstel Bright. Mais récemment, si quelqu’un osait prononcer ce mot, des amis lui murmuraient de faire attention à la police. Des arrestations ont eu lieu dans plusieurs quartiers comme Rohero, Kanyosha, Mutakura et Jabe. » 

Les personnes interpellées ne sont libérées qu’après avoir payé des amendes élevées, allant de 50 000 à 100 000 francs burundais. Ces sanctions sont justifiées par des accusations de dénigrement du produit et d’atteinte à l’économie du pays.

Les habitants dénoncent ce qu’ils considèrent comme une forme de maltraitance policière. Ils appellent les autorités à cesser ces pratiques et demandent une résolution des problèmes affectant Brarudi, le principal brasseur du pays. Cette entreprise fait face à des défis majeurs liés à l’approvisionnement en matières premières, aggravés par un manque de devises étrangères. Ces difficultés entrainent une pénurie de ses différentes boissons, provoquant frustration et mécontentement parmi les consommateurs.

La vulnérabilité des enfants congolais réfugiés au Burundi

La vulnérabilité des enfants congolais réfugiés au Burundi

Depuis le début de l'année 2025, environ 53 % des réfugiés fuyant les violences dans l'est de la République Démocratique du Congo (RDC) sont des enfants. Parmi eux, 987 ont été identifiés comme non accompagnés et séparés, une situation alarmante qui les place dans une grande précarité. L'UNICEF alerte sur cette crise humanitaire qui touche particulièrement les enfants réfugiés au Burundi.

Ces jeunes réfugiés, souvent seuls et vulnérables, ont besoin de solutions de prise en charge adaptées pour garantir leur sécurité et leur protection. L'UNICEF souligne la nécessité urgente de fournir une assistance spécialisée pour ces enfants, qui ont perdu tout repère en raison du conflit.

Dans son communiqué du 29 mars, l'UNICEF met également en lumière les conditions sanitaires préoccupantes dans les camps de réfugiés. En raison du manque de latrines et de kits d’hygiène, les enfants sont régulièrement exposés à des épidémies, notamment le choléra. Cette situation aggrave encore leur vulnérabilité et leur bien-être.

L'accès à l'éducation et aux activités récréatives reste également limité pour ces jeunes réfugiés, ce qui contribue à l'isolement et au stress qu'ils subissent. Le manque de personnel médical et de médicaments complique davantage leur situation sanitaire et met en danger leur santé.

Près de 70 000 Congolais ont déjà fui les combats dans l’est de la RDC pour se réfugier au Burundi, selon les derniers chiffres.

Mutimbuzi : La famille Ngomirakiza face aux pressions du parti au pouvoir

Mutimbuzi : La famille Ngomirakiza face aux pressions du parti au pouvoir

Les proches de la famille d’Élie Ngomirakiza, ancien représentant du parti d’opposition CNL en commune de Mutimbuzi, dénoncent les persécutions dont ils sont victimes. Ces actes incluent notamment leur suspension de la coopérative de vente de briques  ‘’SHIGIKIRIBIKORWA’’, qui regroupe les fabricants et fournisseurs de briques, parmi lesquels figurait Dieudonné Manirakiza, fils d’Élie Ngomirakiza.

Élie Ngomirakiza, enlevé en juillet 2021 en mairie de Bujumbura par des hommes en uniforme militaire, reste porté disparu à ce jour. Depuis cet événement tragique, sa famille est confrontée à des pressions croissantes. Selon des sources locales, une réunion tenue début mars 2025 entre les responsables du parti au pouvoir CNDD-FDD et ceux de la coopérative ‘’SHIGIKIRIBIKORWA’’, située sur la 13e transversale de la zone Maramvya, cellule Buhomba,   a abouti à une décision ciblant Dieudonné Manirakiza. Il lui a été interdit de continuer à exercer ses fonctions de fournisseur de briques tant qu’il n’adhérait pas au CNDD-FDD.

Les habitants de la 13e transversale expriment leur indignation face aux traitements subis par la famille Ngomirakiza. « Les enfants de cette famille n’ont même plus le droit d’aller chercher leur ration dans la coopérative sans porter l’uniforme du parti CNDD-FDD. Nous sommes contre ces persécutions », déclare un membre de la communauté locale. Ces pratiques sont qualifiées d’« ignobles » par les habitants, qui appellent à leur cessation immédiate.

La rédaction n’a pas pu obtenir de réponse de Jean-Marie Bucumi, président de la coopérative ‘’SHIGIKIRIBIKORWA’’, ni d’Albert Nshimirimana, chef de la zone Maramvya, pour clarifier ces accusations.

 

Tortures et abus à la prison centrale de Gitega

Tortures et abus à la prison centrale de Gitega

A la prison centrale de Gitega, un détenu prénommé Joël a échappé de peu à la mort, mercredi dernier, suite à une altercation qui a rapidement dégénéré, impliquant le représentant en chef des prisonniers, connu sous le nom de "capita général".

L'affaire a débuté par une dispute entre Joël et le frère aîné du capita général, Siméon Nzikwitonda. Selon des témoignages recueillis auprès de sources internes à la prison, Nzikwitonda est intervenu rapidement pour défendre son frère, mais sa réaction a été d'une violence disproportionnée.

« Sans poser de questions, le capita général a immédiatement commencé à battre Joël avant de le traîner dans la cellule de correction où il l'a aspergé d'eau », rapporte un prisonnier témoin de la scène. L'incident a provoqué une révolte parmi les autres détenus, choqués par la brutalité de l'agression. Les sources indiquent que Joël a non seulement subi des coups et blessures, mais a également été victime de tortures ciblant particulièrement ses organes génitaux.

Ce n'est apparemment pas un cas isolé. Le capita général est accusé d'avoir un comportement abusif récurrent, y compris envers les détenues. « La dernière fois, il est allé jusqu'à abuser sexuellement des femmes détenues en leur donnant un peu d'argent, en collaboration avec des policiers. Ils ont versé des pots-de-vin pour étouffer l'affaire », révèle notre source.

Le comportement du capita général est décrit comme provocateur et intimidant, créant un climat de peur au sein de la prison.La rédaction a tenté de contacter Salomon Nduwayezu, directeur de la prison centrale de Gitega, pour obtenir des commentaires sur cette affaire, mais sans succès.

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