
Le projet de rapatriement de 70 mille réfugiés burundais en 2023 a été annoncé mardi à Nyarugusu lors de la visite d’une délégation du gouvernement du Burundi. Au cours de cette visite en Tanzanie, les autorités burundaises ont également sensibilisé les réfugiés au rapatriement volontaire.
Le Général de Brigade Célestin Nibona, qui a représenté le ministère de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique a indiqué que le rapatriement des réfugiés burundais est l’un des principaux objectifs du gouvernement depuis 2018. « Le programme national de développement 2018-2027 a pour but de consolider la paix et la réconciliation afin d'atteindre le développement durable et inclusif ». C'est dans cette perspective, selon Célestin Nibona, que le gouvernement s'est engagé à rapatrier les réfugiés burundais qui le désirent, peu importe les différents pays dans lesquels ils sont éparpillés suite aux crises et guerres civiles que le pays a connues depuis l'indépendance.
Le représentant du pouvoir de Gitega a également signale qu’en 2023, il est prévu un rapatriement de 70 mille réfugiés burundais en provenance de différents pays. « C'est la raison de notre visite dans ce camp. C’est pour vous sensibiliser à répondre positivement à cette vision qui concerne le retour dans votre pays natal, le Burundi ». Il a ensuite appelé les réfugiés burundais à « se joindre aux autres citoyens pour bâtir, développer et faire connaître le Burundi dans le monde ».
Le paquet retour et la sécurité
Le général de brigade Célestin NIBONA a donné les détails sur le processus de rapatriement pour répondre aux questions des réfugiés en rapport avec le paquet retour et la sécurité dans le pays. Selon lui, les rapatriés sont accompagnés jusqu’à leurs collines d’origine et reçoivent une assistance pour bien démarrer une nouvelle vie. « Au moment du rapatriement, vous ne serez pas seuls. En effet, le gouvernement burundais, en collaboration avec ses partenaires surtout le HCR, met à la disposition de ceux qui désirent rentrer, des bus qui les transportent jusqu'à leurs collines d'origine. Le gouvernement leur donne aussi une ration alimentaire pour une durée de 3 mois, une petite somme d'argent ainsi que d'autres articles selon le niveau de pauvreté de chacun ». Pour les rapatriés qui rencontrent des difficultés de logement parce que leurs maisons ont été détruites ou leurs parcelles ont été expropriées par les membres de leurs familles, les administratifs de base ont été suffisamment sensibilisés pour qu’ils puissent avoir l'hébergement chez leurs voisins proches, a-t-il poursuivi. Selon Célestin Nibona, le gouvernement fournira des tôles selon le peu de moyens disponibles pour aider les rapatriés à reconstruire leurs maisons. « Et En ce qui concerne l'éducation des enfants, les responsables des écoles ont été sensibilisés pour que dès votre arrivée, vous alliez directement inscrire vos enfants dans les écoles les plus proches. Nous vous annonçons aussi que la sécurité règne sur tout le territoire national.»
Le même message de ce représentant du gouvernement burundais a été transmis dans les autres camps des réfugiés en Tanzanie. Ce pays abrite actuellement plus de 140 mille réfugiés burundais.