Welcome to RPA   Click to listen highlighted text! Welcome to RPA Powered By GSpeech

Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les agents publics en âge de retraite, des laissés-pour-compte?

Les agents publics en âge de retraite, des laissés-pour-compte?

 Mise à la retraite de tous les fonctionnaires de l’Etat ayant 60 ans et plus. Un communiqué du ministère de la fonction publique, du travail et de l’emploi est sorti jeudi dernier. Ces fonctionnaires de l’Etat n’ont pas été avertis à l’avance et  ne voient pas comment ils vont vivre.

 

Dans ce communiqué du ministre de la fonction publique, du travail et de l’emploi sorti ce jeudi 06 juillet 2023, il est annoncé que tous les fonctionnaires ayant atteint l’âge de 60 et plus ont été mis à la retraite depuis le 30 juin 2023 mais que leurs lettres de mise à la retraite ne leur seront remises qu’au mois de septembre de cette année. Cette décision du ministre a été mal accueillie et critiquée par les agents publics  qui expliquent qu’ils n’ont pas été avertis à l’avance. Et ils se demandent comment ils vont survivre avec leurs familles durant ces 3 mois sans salaires :’’En principe, la loi stipule que les gens sont notifiés de la date de départ à la retraite une année avant. Plus grave encore, on nous a dit d’aller récupérer les décisions de notre mise à la retraite à partir de septembre. Comment allons-nous  vivre dans l’entre-temps ? Comment parviendrons-nous  à payer les frais de scolarité de nos enfants ?’’ S’interroge un de ces agents publics mis à la retraite.

Les conséquences de cette décision  sont encore graves pour les fonctionnaires qui ont contracté des crédits dans les banques,  ils auront des difficultés à les rembourser. Cette décision va empirer leur situation de pauvreté, se lamentent-ils. ‘’Certains d’entre nous avons  contracté des crédits, donc nous allons  passer ces trois prochains mois sans percevoir de salaires, ce qui fait qu’on va nous exiger des intérêts  de retard. Bref, le gouvernement vient de nous mettre la corde au cou. Il faut qu’il revoie la mesure car cela ne va que nous appauvrir davantage.’’

Le président de la coalition des syndicats des travailleurs du Burundi, Célestin Nsavyimana, à travers la radio-télévision Isanganiro, a aussi déploré cette décision du ministre de la fonction publique. Pour lui,  mettre en retraite les fonctionnaires de l’Etat qui ont 60 ans et plus sans les avoir avertis est en d’autres mots les mettre dans la rue. ‘’Cette décision risque même de perturber le travail puisqu’il n’y a pas d’autres employés qui vont les remplacer dans l’immédiat surtout ceux du secteur de la santé et de l’éducation’’, regrette le président de la COSYBU qui  appelle également au respect du  code du travail.

Le régime CNDD-FDD et la pratique ‘’zana amagi zana amasoro’’ des colonisateurs ?

Le régime CNDD-FDD et la pratique ‘’zana amagi zana amasoro’’ des colonisateurs ?

Une croisade organisée par la famille présidentielle pour les 3 ans du pouvoir Ndayishimiye s’est tenue  du 21 au 24 juin dernier. A la fin de la croisade, la population en particulier de Maramvya (province Bujumbura) où s’est déroulée la croisade a été contrainte de donner  des cadeaux à la famille présidentielle. La population burundaise commence à s’habituer à cette pratique qui date de l’accession au pouvoir du CNDD-FDD, il y a 18 ans. Une pratique qui suscite toutefois  des interrogations dans l'opinion car elle rappelle celle du colonisateur qui contraignait la population à  lui offrir les meilleurs produits du pays dont les œufs et le beurre d’où l’adage ‘’zana amagi zana amasoro’’.

 

L’une des pratiques que les burundais n’avaient pas l’habitude de voir  sous les régimes qui ont précédé celui du CNDD-FDD, c’est le rituel des offrandes exigées à la population lorsque les hauts dignitaires du pays issus du parti au pouvoir effectuent des descentes dans différentes localités du pays.

C’est un rituel qui a été initié par le Président  feu Pierre Nkurunziza, premier Président issu de ce parti. Ce dernier avait l’habitude d’effectuer des visites dans des coins même reculés du pays  et  la population  était forcée par des administratifs de réunir des cadeaux à lui donner. Ses proches collaborateurs faisaient la même chose. Ici, on citerait  l’ancien président de l’Assemblée Nationale, Pascal Nyabenda.

Son successeur, le Président  Evariste Ndayishimiye ainsi que d’autres hauts dignitaires du pays dont Révérien Ndikuriyo, le secrétaire général du CNDD-FDD, lui ont emboité le pas. Lorsqu’ils se rendent dans différentes provinces ou communes du pays, les administratifs à la base obligent à la population de contribuer de l’argent ou de collecter du bétail  et des vivres à offrir à ces autorités. 

Ces différents cadeaux dont bénéficient  ces autorités du CNDD-FDD à commencer par le Président de la République sont constitués d’animaux domestiques dont les vaches, des produits agricoles comme les régimes de bananes, des sacs de riz, de pommes de terre ou de haricots.

Plus inquiétant dans tout cela et qui met la population dans la confusion, c’est  le geste posé par ces autorités du CNDD-FDD. A la présentation des offrandes,  ils pointent avec le bout d’un bâton qui porte des symboles du drapeau national sur chaque offrande. La rédaction de la RPA a essayé de s’informer auprès des membres de ce parti de l’aigle sur la signification de ce rituel mais personne n’a pas encore pu donner de réponse.

Ici, d’aucun se demande pourquoi  ce sont les dignitaires au haut sommet du pays qui bénéficient des offrandes de la part de la population  pauvre comme si ce sont eux les plus affamés au pays.

L’opinion s’interroge également sur la destination de ces offrandes. En grande quantité, une famille ne peut pas tout consommer et surtout que pour le Président de la République, des services du pays se chargent de le nourrir.

La  CECADM accusée de profiter  les militaires

La CECADM accusée de profiter les militaires

Les militaires affectés à la mission de maintien de la paix en Somalie actuellement appelée ATMIS, Mission de Transition de l’Union Africaine en Somalie, contractent  de petits crédits  à la Coopérative d’Epargne et de Crédit pour l’Auto-développement des Militaires. Des crédits pris souvent suite au retard dans le versement de leurs indemnités. La CECADM  fixe un taux élevé à cette catégorie de militaires. Ces derniers pensent  que ce retard dans le versement de leurs indemnités serait voulu par des autorités militaires qui bénéficieraient  de ces taux élevés leur imposé par la CECADM.

 

Ce crédit accordé aux militaires envoyés en mission en Somalie est dénommé ‘’découverts d’AMISOM.’’  Nos sources parmi cette catégorie de militaires regrettent que pour ce crédit, la CECADM  fixe un taux d’intérêt élevé au point de le comparer à la pratique illégale de banque Lambert. ‘Si on contracte un crédit  d’1million auprès  de la CECADM, l’intérêt  sera de 300 mille francs. Et si c’est 500mille francs, l’intérêt  sera  de 400 mille’’, témoigne un des militaires qui ont contracté le crédit.

Ce crédit qui coûte cher à ces militaires est octroyé très rapidement ajoutent nos sources, de telle manière qu’il devient un moyen de secours très rapide. ‘’Si on sollicite ce crédit  aujourd’hui  mercredi, on peut  l’avoir vendredi. Si  c’est en groupe, il peut être accordé  même le lendemain. C’est très rapide.’’

Ce crédit est remboursé après versement des indemnités de l’ATMIS. Selon ces militaires, le retard dans le versement de leurs indemnités aurait un rapport avec ce système des découverts d‘AMISOM. ‘’Tout fait croire que les autorités militaires font exprès de ne pas nous donner à temps nos indemnités pour bénéficier de cet argent tiré des taux que la CECADM nous imposent.’’

Les militaires burundais envoyés dans cette mission africaine en Somalie ne reçoivent jamais leurs indemnités à temps. Sur 12 mois que dure la mission,  certains bataillons sont rentrés n’ayant perçu que des indemnités de 3 mois uniquement.

Nestor Bigirimana, directeur  de la CECADM et Colonel Floribert Biyereke, porte-parole de l’armée ne se sont pas encore exprimés sur ce dossier.

 

 

Corruption à la  REGIDESO, centre de chargement de Rumonge

Corruption à la REGIDESO, centre de chargement de Rumonge

Des cas de corruption sont signalés  à la REGIDESO , branche de la province  Rumonge  par des clients en quête de compteurs. Ces derniers dénoncent  des agents de cette société de distribution d’eau et d’électricité  qui leur exigent  des  pots-de-vin  pour pouvoir les servir.

 

L’obtention d’un compteur électrique à la REGIDESO en province  Rumonge est conditionnée par le versement de pots-de-vin, dénoncent certains habitants de cette province du sud du pays. Des pots-de-vin  donnés au chef du stock de la REGIDESO à Rumonge connu sous l’appellation de Munyonge, soulignent nos sources.

Un des témoins de la RPA dépasse actuellement 5 mois dans l’attente d’être servi. Constatant que ses voisins étaient servis alors qu’ils ont introduit la demande après lui, il est retourné à la REGIDESO demander  où réside  le blocage.  ‘’ Munyonge m’a dit  de penser à faire un geste. Quelques instants après, j’ai vu un congolais et un autre fournisseur de matériaux de construction à Rumonge se diriger vers ce Munyonge. Il leur a dit ouvertement de venir récupérer le compteur soit dans la soirée ou le lendemain avec une enveloppe de six cent  mille francs burundais. Ils ont le courant électrique depuis belle lurette.’’

Le chef du stock de la REGIDESO Rumonge n’agit pas seul, précisent nos sources qui ajoutent qu’ il y a également d’autres agents affectés dans ce service de distribution d’eau et d’électricité  à Rumonge qui demandent  des pots-de-vin pour servir un client à temps.

Les responsables de la REGIDESO, branche de Rumonge et  le service  de communication de cette société  ne se sont pas encore exprimés sur cette situation qui contredit les déclarations  du directeur général de la REGIDESO. Major Jean Albert Manigomba avait annoncé au mois d’août 2022, que cette société allait débuter la vente du matériel de raccordement de la REGIDESO. Une décision tombée après une résiliation de contrat de partenariat avec des opérateurs privés en charge de cette tâche pour  ‘’faciliter l’accès de la population à l’électricité’’, avait expliqué le DG de la REGIDESO.

Faire un don

Nos journaux parlés

Qui est en ligne?

Nous avons 666 invités et aucun membre en ligne

Click to listen highlighted text! Powered By GSpeech