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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Affaire des salariés fictifs : Les proches de certains suspects dénoncent la violation de la loi

Affaire des salariés fictifs : Les proches de certains suspects dénoncent la violation de la loi

Les proches de certains suspects dans le dossier des salariés fictifs au ministère de la fonction publique déplorent la violation des décisions de la justice. Les proches de Bathazar Batungwanayo dénoncent le fait qu'il reste détenu au Service National de Renseignements alors que la justice a ordonné son transfert à la prison centrale de Mpimba.

Depuis son arrestation en mi-juin, le retraité Balthazar Batungwanayo est détenu dans les cachots du Service National de Renseignements à Bujumbura. L’un de ses proches estime que la loi a été violée puisque selon lui, le mardi dernier, la chambre de conseil de la cour d’appel de Ntahangwa lui a signifié sa décision de le transférer dans la prison centrale de Mpimba. « Ils le renvoient à chaque fois à la documentation. Ils ne veulent pas que le dossier soit analysé dans le fond. Ils font semblant de poursuivre les enquêtes alors que ce n'est pas le cas. Cela montre qu'il y a des gens qui ne veulent pas que certains éléments du dossier ressortissent. »

Les inquiétudes de notre source reposent sur le fait que les supérieurs hiérarchiques de Balthazar Batungwanayo, qui lui donnaient des ordres en ce qui concerne l’organisation des salaires, n’ont jamais été entendus. « Ce que nous savons c'est que pour organiser les salaires, il utilisait les listes lui données par ses supérieurs. Pourquoi alors les directeurs généraux et secrétaires permanents de l'époque sont libres et n'ont pas été convoqués? »

Avant de partir à la retraite en mai dernier, Baltazar Batungwanayo a dirigé le centre de traitement informatique du ministère de la fonction publique pendant 12 ans avant d’être remplacé par Jean Claude Stanley Bigirimana en janvier 2022. Tous les deux sont actuellement détenus au service national de renseignement alors que la justice a ordonné leur transfert dans la prison centrale de Mpimba.

 

 

Le gouverneur de Rumonge accusé de détournement de fonds

Le gouverneur de Rumonge accusé de détournement de fonds

La province Rumonge est secouée par un scandale financier d'envergure impliquant son gouverneur, Léonard Niyonsaba. Les habitants accusent ce dernier d'avoir détourné des fonds collectés sous prétexte d'acheter des tenues pour l'inauguration du nouveau bureau provincial.

La province Rumonge est l’une des provinces qui enregistrent beaucoup d’entrées en termes de taxes et impôts. Pour plus de transparence dans la gestion de ce patrimoine, un compte a été ouvert à la BBC. Ce compte portant le numéro 21166370008 est également utilisé pour le recouvrement des autres services rendus à la population.

Selon les habitants de la place, ce qui leur a mis la puce à l’oreille, c’est l’ouverture d’un autre compte soi-disant destiné aux projets de développement. Un compte par lequel, selon les dires de leur gouverneur, devraient transiter tout l’argent destiné à l’achat des habits qu’ils devraient porter lors desdites cérémonies. « Il nous a dit de déposer l’argent sur un compte récemment ouvert à la BANCOBU. Le prix d’un Polo était de 40 mille, un simple tee-shirt 31 mille. Mais en réalité, il savait très bien que cet argent allait finir dans sa poche. » Témoigne, une des sources s’est confiée à la RPA qui fait savoir que des casquettes avaient été prévus pour compléter cette tenue, des casquettes qui revenaient à 15 mille francs la pièce. Et, poursuit notre source à Rumonge, tout ce montant devrait être déposé sur le compte numéro 183734 domicilié à la BANCOBU.

Ce qui a beaucoup frustré les habitants de la place, c’est de constater que ces tenues qui leur ont coûté autant d’argent ont été achetés par les entreprises et banques qui ont sponsorisé ces activités. De plus, parmi ceux qui ont contribué, il y en a qui n’ont pas pu avoir ces habits sans toutefois être remboursé. « Ces tenues ont été sponsorisées par la SAVONOR, BANCOBU et SOCADEM. D’autres microfinances ont également appuyé, mais n’ont pas pu mettre leurs logos sur ces habits vu leurs maigres contributions. Mais les autres, comme la SAVONOR et la BANCOBU, ils ont mis leurs logos sur les tee-shirts et les tricots qu’on portait ce jour-là. Donc, la province n’a acheté aucun tee-shirt ou un quelconque Polo comme ils veulent nous le faire croire. » S’indigne cet autre habitant.

Révoltés, les habitants de la province Rumonge demandent à ce que tout cet argent leur soit restitué vu qu’il n’a pas servi.

A propos de ces lamentations, la rédaction de la RPA n’a pas encore pu joindre Léonard Niyonsaba, gouverneur de la province Rumonge pour de plus amples éclaircissements.

Les natifs de Rumonge vivant à l’étranger ont, eux aussi, été mis à contribution.

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Photo : ''Tanganyika Lake House'', nouveau bureau de la province Rumonge

 

Makamba : Les enseignants en colère face à des contributions forcées pour un nouveau bureau provincial

Makamba : Les enseignants en colère face à des contributions forcées pour un nouveau bureau provincial

À Makamba, la colère gronde parmi les enseignants obligés de contribuer financièrement à la construction d'un nouveau bureau provincial. Alors que ces collectes se multiplient, les éducateurs dénoncent un manque de transparence sur l'utilisation des fonds et expriment leur lassitude face à des exigences répétées, sans jamais recevoir d'explications sur l'usage de leur argent.

Selon les directives du directeur provincial de l'éducation, les enseignants sont tenus de verser 5 000 francs burundais, tandis que les directeurs d'établissement doivent contribuer à hauteur de 10 000 francs. Cette décision a été communiquée via une chaîne hiérarchique, du directeur provincial aux directeurs d'écoles, puis aux enseignants.

Cette nouvelle collecte s'ajoute à une longue liste de contributions similaires imposées aux habitants de Makamba. Les enseignants expriment leur exaspération face à ces demandes répétées, d'autant plus qu'aucun compte-rendu sur l'utilisation des fonds précédemment collectés n'a été fourni. Les enseignants interrogés soulèvent des interrogations légitimes sur la gestion des fonds : «  Où va l'argent que nous sommes souvent obligés de contribuer ? Comment l'argent collecté dans le passé a-t-il été utilisé ? » 

Ces questions restent sans réponse, alimentant la méfiance et la frustration au sein de la communauté enseignante. Ce type de contribution forcée n'est pas un cas isolé à Makamba. Par le passé, d'autres collectes ont été imposées, notamment pour la construction de bureaux collinaires et même d'un stade. Les enseignants appellent alors à plus de transparence dans la gestion des contributions. Ils estiment que si l'administration continue d'exiger ces collectes, elle devrait en contrepartie rendre des comptes sur l'utilisation des fonds.

Malgré les préoccupations exprimées par les enseignants, la rédaction de la RPA n’a pas réussi à obtenir de commentaires de la gouverneure de Makamba ni du directeur provincial de l’éducation.

 

 

 

Scandale foncier à Makamba : 200 personnes expulsées d'un marais convoité

Scandale foncier à Makamba : 200 personnes expulsées d'un marais convoité

Une controverse foncière agite la commune de Nyanza-Lac en province Makamba, où plus de 200 habitants des collines Buheka et Mwubure viennent de perdre l'accès au marais de Nyabarere qu'ils exploitaient depuis des décennies. Ce marais de plus de 30 hectares, considéré comme domanial, vient d'être attribué à un certain Aron Nguribiriho, suscitant l'indignation des exploitants actuels.

Les exploitants actuels sont des descendants de ceux qui avaient reçu l'autorisation d'utiliser ce marais sous le régime du président Jean-Baptiste Bagaza. Ces derniers avaient constitué une coopérative. Les 30 ha ont été accordés ce 24 septembre à un nommé Aron Nguribiriho, qui possède un lopin de terres se trouvant tout près de la partie exploitée par ces centaines de personnes. Le marais lui a été remis par la gouverneure de Makamba, Tantine Ncutinamagara accompagnée par d'autres autorités provinciales dans différents secteurs ainsi que l'administrateur de la commune  Nyanza-Lac, Marie-Goreth Irankunda, qui, avait récemment ordonné à ces 200 personnes de cesser leurs activités, affirmant que le terrain appartenait désormais à Aron Nguribiriho.

Cette décision s'appuierait sur des conclusions de la Commission Nationale des Terres et autres Biens (CNTB) datant de 2013. Cependant, les exploitants affirment qu'une erreur de délimitation avait été commise à l'époque et que la situation avait été clarifiée par la suite. Un ancien responsable administratif de la région confirme cette version, rappelant même que des échauffourées avaient eu lieu par le passé lorsque l'administration avait tenté d'attribuer ce marais.

Un statut domanial remis en cause

Ce marais convoité appartiendrait à l’Etat. Plusieurs témoignages soulignent en effet le statut domanial de ce marais de Nyabarere : « Ce marais a été aménagé et délimité comme domaine de l'État à plusieurs reprises. D'abord sous le régime de Jean-Baptiste Bagaza, puis réaménagé par le projet PROPAO avec un budget de l'État. Le projet ZOA l'a également délimité avec des bornes, le considérant comme propriété de l'État », explique un ancien administratif.

Des soupçons de manipulation

Certains témoignages de Nyanza-Lac indiquent que le nom d'Aron Nguribiriho serait utilisé par l'administrateur de Nyanza-Lac et d'autres autorités pour s'approprier le marais. L'absence systématique de Nguribiriho lors des visites officielles et le manque de procédure juridique formelle alimentent ces soupçons.

Contacté par la rédaction de la RPA, l’administrateur de Nyanza-Lac, Marie Goreth Irankunda avait affirmé que le marais de Nyabarere n’appartient pas à l’État avant de nous indiquer qu’elle allait réunir le conseil communal pour mettre en place une commission qui enquêtera sur l’appartenance ou non de ce marais à l’Etat. Malgré cette promesse de l'administrateur de Nyanza-Lac, aucune enquête n'a été lancée à ce jour et la descente de ce mardi de la gouverneure de Makamba, Tantine Ncutinamagara, accompagnée d'autres autorités, semble avoir scellé le sort des exploitants actuels.

Les habitants de Buheka et Mwubure craignent de perdre définitivement leur principal moyen de subsistance et appellent à une enquête transparente sur le statut réel du marais de Nyabarere.

 

 

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