Les activités du recensement général de la population, de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage, risquent de ne pas se dérouler convenablement. Pour cause, dans pas mal de provinces, les agents recenseurs n’ont pas encore eu leurs soldes, ce qui leur cause des difficultés pour le déplacement et pour se payer la ration.
Les candidats retenus ont d’abord bénéficié d’une formation de 21 jours. Selon nos sources, agents recenseurs, chacun devrait avoir 18 mille par jour, donc un total de 378 000 francs burundais chacun. De l’argent qu’ils devraient utiliser pour payer le déplacement, le logement et la ration durant la période de leur travail de recensement.
Au 7ᵉ jour de prestation, nos sources prestant en province Kirundo (nord du pays), se lamentent que jusque-là, ils n’ont jamais eu même une pièce. Dans l’entretemps, les activités de ce dénombrement principal risquent de ne pas se dérouler convenablement. Le non versement de leurs soldes plonge ces agents recenseurs dans des difficultés.
« Certains ont été affectés dans des communes lointaines, sur une distance de 100 ou 150 km, sans leur donner aucun franc. Si nous essayons d’analyser la situation, il n’y aura pas de bons résultats, car, ils font semblant de travailler. Vous savez qu’un ventre affamé n’a point d’oreille, comment voulez-vous que l’on produise de bons rendements alors qu’on se déplace à pied ? Pendant la formation, on nous prenait en charge pour la ration de midi, mais, en ce qui concerne le logement et la ration du soir, chacun se débrouillait. La situation est la même aujourd’hui au cours du recensement », témoigne un des agents recenseurs.
La situation est la même pour les agents recenseurs des provinces Ngozi et Kayanza. Ceux qui se sont confiés à notre rédaction font savoir que jusqu’à présent, ils n’ont pas encore perçu leur argent.
Au sud du pays, précisément en province Makamba, le retard de paiement des agents recenseurs poussent certains d’entre eux à aller solliciter de la nourriture au sein de la population locale.
« Ici à Makamba, lorsque les agents recenseurs passent dans un ménage, ils demandent s’il y aurait au moins une banane grillée pour la leur offrir, car, ils ont tellement faim. C’est vraiment dommage », regrette un des habitants de la province.
Toutefois, certaines de nos sources, agents recenseurs, ont déjà perçu une partie de leur solde. En province Bubanza (nord-ouest du pays), les agents recenseurs révèlent que sur un contrat de 44 jours signé le 1ᵉʳ août 2024 pour 1.980.000 francs burundais, ils ont déjà obtenu une somme de 500 mille francs seulement.
Débuté le 28 août dernier, le recensement général de la population, de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage édition 2024 durera 21 jours.