Welcome to RPA   Click to listen highlighted text! Welcome to RPA Powered By GSpeech

Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Le gouvernement burundais impose des sanctions aux fonctionnaires en retard

Le gouvernement burundais impose des sanctions aux fonctionnaires en retard

Le ministre de la Fonction publique, du Travail et de l'Emploi, Vénuste Muyabaga, a annoncé une série de mesures visant à améliorer la ponctualité et la productivité des fonctionnaires de l'État. Ces nouvelles directives, qui entreront en vigueur le 18 novembre 2024, s'inscrivent dans le cadre des efforts du gouvernement pour atteindre les objectifs de développement fixés pour 2040-2060.

L'Inspection générale du travail sera chargée de vérifier le respect des horaires de travail dans les différents ministères. Les responsables des ressources humaines devront soumettre des listes de présences hebdomadaires, et des inspections inopinées seront menées pour s'assurer de leur exactitude, a informé ce jeudi 14 novembre le ministre Vénuste Muyabaga dans une réunion avec les responsables des ressources humaines dans les différents ministères du pays.

Le ministre Muyabaga a souligné l'importance d'une gestion efficace des ressources humaines pour le développement du pays. Il a critiqué le manque de ponctualité de certains fonctionnaires, soulignant que les retards fréquents et les départs anticipés sont inacceptables.

Le ministre a également interrogé les responsables sur l'utilisation et le fonctionnement des systèmes de pointage électronique dans leurs ministères respectifs. Pour les services qui n'en disposent pas, il a insisté sur l'importance de tenir des registres de présence à jour.

 Cette initiative a suscité des réactions mitigées parmi les fonctionnaires. Certains ont exprimé leurs inquiétudes quant à la faisabilité de ces mesures, citant notamment les problèmes de transport liés à la pénurie de carburant qui affecte le pays. Ils estiment que ces difficultés logistiques devraient être prises en compte avant l'application de sanctions.

 .............

Photo : Le ministre de la Fonction publique, du Travail et de l'Emploi, Vénuste Muyabaga

 

Accusations de corruption à la station-service de Musaga : le chef de poste  pointé du doigt

Accusations de corruption à la station-service de Musaga : le chef de poste pointé du doigt

Des chauffeurs fréquentant la station-service de Musaga dénoncent un système de pots-de-vin orchestré par le chef de poste local, Zacharie Habonimana. Selon leurs témoignages, ce dernier exigerait des pots-de-vin pour garantir un approvisionnement prioritaire en carburant, créant ainsi un système inéquitable qui pénalise ceux qui refusent de céder à ces exigences.

Selon plusieurs témoignages, le chef de poste a mis en place un système de "file prioritaire" accessible moyennant un pot-de-vin de 50 000 francs burundais ou plus. « Ceux qui paient sont servis en premier, tandis que les autres risquent de repartir bredouilles », affirme un chauffeur sous couvert d'anonymat.

Cette pratique soulève des questions sur l'équité dans l'accès au carburant, particulièrement en période de pénurie. Les chauffeurs rapportent que lorsqu'ils s'interrogent sur ces passe-droits, on leur répond qu'il s'agit de "véhicules des services sensibles de l'État".

Contacté par la RPA, Zacharie Habonimana réfute catégoriquement ces allégations. Il attribue les problèmes à l'indiscipline de certains chauffeurs, notamment ceux de taxis et de bus, qui refuseraient de respecter l'ordre des files d'attente. « Nous suivons strictement l'ordre d'arrivée », affirme-t-il.  « Ce sont ceux qui ne veulent pas se mettre en file qui perturbent le système et lancent ensuite ces fausses accusations. »

 

Gabaniro, 4 mois après : Le cauchemar sans fin des sinistrés oubliés

Gabaniro, 4 mois après : Le cauchemar sans fin des sinistrés oubliés

Le 19 avril 2024, un glissement de terrain dévastateur frappait la colline Gabaniro, en zone Gitaza, commune de Muhuta, province  Rumonge. Quatre mois plus tard, les victimes de cette catastrophe naturelle se trouvent dans une situation désespérée, abandonnées à leur sort et confrontées à une crise humanitaire grandissante.

Dans les jours qui ont suivi la catastrophe, les autorités locales avaient rapidement mis en place un site d'accueil temporaire à Gitaza, dans l'enceinte de la GVC. Pendant environ deux mois, les sinistrés y ont reçu une assistance de première nécessité. Cependant, cette aide s'est brutalement tarie, laissant les victimes livrées à elles-mêmes.

Aujourd'hui, la situation des sinistrés de Gabaniro est alarmante. De nombreuses familles peinent à nourrir leurs enfants et font face à une insécurité alimentaire croissante. Ceux dont les maisons ont été détruites ont épuisé l'aide financière pour le loyer et se retrouvent à la rue. De plus, les sinistrés n'ont plus de quoi se vêtir correctement. Face à cette situation sans issue, certaines victimes commencent à montrer des signes de dépression.

Les sinistrés de Gabaniro lancent un appel désespéré aux autorités et aux organisations humanitaires. La rédaction de la RPA n'a pas encore pu obtenir de commentaire de la part du ministère de la Solidarité sur cette situation préoccupante.

Le glissement de terrain du 19 avril a eu des conséquences dévastatrices. Selon le bilan fourni par l'administration communale le lendemain de la catastrophe, une personne a perdu la vie, 375 maisons ont été détruites et 2 485 personnes se retrouvent sans abri. En outre, 500 hectares de terres agricoles ont été anéantis.

Kirundo : Tensions autour du réaménagement des marais de Kavomo et Rugunga

Kirundo : Tensions autour du réaménagement des marais de Kavomo et Rugunga

Une controverse éclate dans la province Kirundo, où une centaine de cultivateurs s'inquiètent des conséquences du réaménagement des marais de Kavomo et Rugunga, mené par le projet COCOGEM. Les agriculteurs locaux, dont la subsistance dépend largement de ces terres, dénoncent ce qu'ils perçoivent comme une menace à leurs moyens de subsistance et à leurs droits fonciers.

Les travaux de réaménagement ont entraîné la destruction de champs de riz prêts à être récoltés, causant des pertes significatives pour les agriculteurs. « Nos champs étaient sur le point d'être récoltés lorsque les canalisations ont été tracées à travers nos parcelles », témoigne un cultivateur local.

La principale source d'inquiétude réside dans l'absence apparente de plan d'indemnisation pour les propriétaires dont les terres seront affectées par les nouveaux canaux d'irrigation. Cette situation contraste avec les pratiques habituelles observées dans des projets similaires ailleurs.

Un agriculteur affecté explique : « Normalement, on procède à un inventaire des propriétaires et à une mesure des superficies avant le début des travaux. Ensuite, les parcelles sont redistribuées en s'assurant que chacun soit servi, d'autant plus que le réaménagement augmente généralement la surface cultivable du marais. »

Les familles touchées, estimées à une centaine, appellent les autorités compétentes à intervenir pour protéger leurs droits. Ces agriculteurs, qui dépendent essentiellement de la culture de ces marais en raison du climat aride de la région, craignent pour leur avenir économique.

Les tentatives de la rédaction pour obtenir des commentaires des responsables du projet COCOGEM sont restées vaines. De même, Jean-Baptiste Bigirimana, Directeur du bureau provincial de l'environnement, de l'agriculture et de l'élevage, chargé de l'aménagement des marais et bassins versants, n'a pas répondu aux sollicitations.

 

 

Faire un don

Nos journaux parlés

Qui est en ligne?

Nous avons 324 invités et aucun membre en ligne

Click to listen highlighted text! Powered By GSpeech