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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Des destitutions en cascade des administrateurs communaux sous le régime Ndayishimiye

Dix administrateurs communaux dans sept provinces du pays ont été suspendus de leurs fonctions depuis le début du régime Evariste Ndayishimiye. Nombreux, ont  été accusés  de malversations économiques  et d’insubordination.

 A commencer par la province de Bujumbura, trois administrateurs communaux ont été destitués de leurs fonctions. L’exemple en date  est celui  de Ferdinand Simbananiye qui fut administrateur de la commune Nyabiraba. Il a été limogé le 30 septembre de cette année, accusé  de mauvaise gestion du patrimoine de la commune.

Avant lui, avait été destituée Geneviève Ntahomvukiye, l’administrateur de la commune Kanyosha. Elle a  été suspendue le 09 août dernier,  accusée de mauvaise gestion financière de cette commune et de détournement des cotisations du personnel à l’INSS et à la Mutuelle de la Fonction Publique. 

L’autre administrateur destitué dans la province de Bujumbura est le nommé Jean-Pierre Niyongabo qui était administrateur de la commune Mutambu. Il a été accusé de détournement des fonds des coopératives des collines de cette commune. Par après, il a été arrêté et transféré  à la prison centrale de Mpimba.

En province de Kirundo, deux administrateurs ont été limogés de leurs fonctions. Le plus récent répond au nom de Jean-Claude Kinyoni, administrateur de la commune de Bwambarangwe. Il a été démis de ses fonctions  le 30 septembre 2022. Parmi les chefs d’accusations figurent  les malversations économiques et le favoritisme dans la passation des marchés publics, ce qui a été pourtant contesté par certains de ses administrés. Le second administrateur destitué s’appelle Marin Hitimana qui été à la tête de la commune Ntega. Il a été démis de ses fonctions le 08 septembre 2021, accusé d’insubordination.

Toujours au nord du pays, le 28 juillet cette année, Pascal Sebigo l’administrateur de la commune Kiremba en province de Ngozi a été destitué, après avoir été accusé d’avoir affiché  une attitude d’insubordination  et la non- exécution des décisions du conseil communal.

En province  de Muyinga, Janvier Ndagijimana  qui fut  administrateur de la commune Giteranyi, a été limogé le 24 mars 2022. Il a été reproché de désobéissance envers ses supérieures  hiérarchiques.

En province de Makamba, le 14 février cette année, a été démis de ses fonctions d’administrateur de la commune Vugizo, Gérard Hazimana. Il a aussi été reproché d’avoir affiché une attitude manifestant le non-respect des institutions par la hiérarchie.

Adrien Ntunzwenimana qui fut  à la tête de la commune Nyabihanga, en province de  Mwaro,  a été révoqué le 11 février cette année. Il a été accusé  de n’avoir pas inspiré  confiance à la population suite à son comportement indigne pouvant compromettre  l’économie et les finances de la commune.

Le 07 décembre 2021, Lambert Nduwimana qui était administrateur de la commune Muhanga en  province de  Kayanza,  a été limogé  puis transféré à la prison centrale de Ngozi. Ce dernier a été accusé d’avoir violée une fille de ménage à son domicile.

Un comportement violent et déplacé des policiers en province Makamba

Les habitants de la zone Gatabo, commune Kayogoro, en province Makamba  s’insurgent contre le comportent brutal des policiers. Ces derniers utilisent des morceaux de bois pour  percer les rayons des motos afin les arrêter. Ces policiers sont également accusés de spolier les marchandises en provenance de la Tanzanie. Ils demandent aux autorités  administratives et à leurs responsables hiérarchiques de les ramener à l’ordre.

 « Pour quelle raison un policier doit-il percer les rayons de roues d’une moto pour  stopper le conducteur ? Ou bien pourquoi un policier pousse brutalement le conducteur de moto au lieu de l’arrêter à l’aide d’un sifflet ? Ne serait-il pas un moyen de lui causer un accident ? », s’interrogent ces habitants de la zone Gatabo.

Ils dénoncent qu’à cause de cette violence, « ces policiers ont failli tuer un jeune garçon parce qu’ils ont pris sa moto de cette manière ». Notre source dans cette localité ajoute aussi que ces policiers ne portent même pas souvent leurs uniformes de travail. Ce qui fait croire à ces habitants qu’ils le font sciemment pour pouvoir voler et exiger des pots de vin aux gens, étant donné qu’ils demandent toujours de l’argent à ceux qui viennent récupérer leurs motos confisquées.

Cette population déplore qu’au cours de la semaine dernière, les policiers ont saisi un vélo tout neuf d’un commerçant ainsi que tout ce qu’il avait ramené de la Tanzanie. « Ce dernier a porté plainte au chef de la zone Gatabo qui a exigé que ces biens lui soient remis mais, ces policiers ont refusé d’exécuter son ordre », précise-t-elle.

Ainsi, ces habitants interpellent les autorités locales et les responsables de la police de ramener ces policiers à l’ordre et de les exiger à travailler pour le bien de la population.

Une longue attente dans l’approvisionnement de l’engrais décourage les agriculteurs de Muyinga

Certains agriculteurs de la commune Gasorwe, en province Muyinga, se lamentent de rentrer toujours bredouilles quand ils vont chercher l’engrais dont ils ont déjà payé l’avance. Ce qui leur cause des pertes financières supplémentaires vu qu’ils font de longs trajets pour arriver à l’endroit où sont distribués ces engrais.

 Les agriculteurs de la commune Gasorwe qui avaient payé l’avance pour qu’ils soient approvisionnés en engrais chimiques rencontrent plusieurs difficultés pour être servis. « La distribution de l’engrais à Gasorwe est vraiment déplorable. Avoir payé l’avance pour recevoir l’engrais ne constitue pas une garantie car, ils nous disent chaque fois de revenir  sous prétexte que les jetons sont terminés », s’indigne notre source qui fait savoir que certains agriculteurs dépensent une somme de 4 à 5 milles francs par jour pour pouvoir se rendre au lieu de distribution de l’engrais. Mais, que la plupart d’entre eux rentrent les mains vides faute de jetons.

Par conséquent, avec toutes ces dépenses inutiles, ces agriculteurs enregistrent un manque à gagner que certains disent qu’ils préfèrent acheter l’engrais chez les autres qui ont eu la chance d’être servis.

Ces agriculteurs font aussi savoir qu’ils sont attristés de voir que ceux du projet Tubura sont toujours bien servis à l’instar des autres qui ont payé via les postes et les coopératives. Ils demandent aux responsables de trouver une solution à ce problème.

Le gouvernement semble faire la sourde oreille aux revendications des employés des sociétés de gardiennage

Depuis plus de quatre mois, les employés des sociétés de gardiennage ont attendu en vain que les problèmes qu’ils rencontrent dans l’exercice de leur métier soient résolus par leur ministère de tutelle qui avait promis de suivre de près leur situation. Ces employés demandent aux institutions du pays y compris le numéro un burundais d’aider dans la recherche d’une solution à leurs problèmes, d’autant plus que la présidence en a eu connaissance, il y a de cela plus d’une année.

Les institutions auprès desquelles ces agents de gardiennage se sont adressés sont entre autres le bureau de la présidence, le ministère de la fonction publique ainsi que le ministère de l’intérieur et de la sécurité publique. Ces travailleurs réunis au sein de la fédération burundaise des syndicats des travailleurs du secteur de gardiennage ‘‘ FEBUSYTRASEG ’’ disent qu’en grande partie, leurs réclamations s’articulent autour de la violation de la loi en ce qui est du traitement leur réservé, un traitement qu’ils trouvent injuste.

Nos sources indiquent pourtant que, lors de l’audience que le numéro un burundais avait accordé à leurs représentants l’an dernier à la veille de la célébration de la fête du travail et des travailleurs, cette question avait été évoquée et le président leur avait promis de leur donner un coup de main afin qu’ils soient rétablis dans leurs droits. Une promesse qui avait suscité un peu d’espoir au sein de ces vigiles, surtout que même l’ultimatum donné à leurs employeurs au mois d’avril par leur ministère de tutelle qui a la sécurité dans ses attributions pour trouver une solution à ce problème n’a pas été respecté.

Près de 5 mois après, rien n’a toujours été fait. Ces travailleurs disent que même le peu d’espoir qui leur resté a été anéanti par l’inertie du ministère de la fonction publique qui avait pourtant promis de prendre en main cette question, juste après cet entretien avec le chef de l’Etat.

 

Les problèmes majeurs dont ils font face dans leur métier

La première violation de leurs droits  dénoncée,  par les agents réunis  au sein de la fédération burundaise des syndicats des travailleurs des sociétés de gardiennage FEBUSYTRASEG, est le non octroi d’un contrat de travail. « Dans pas mal de sociétés de gardiennages, nous travaillons sans aucun contrat de travail. La plupart de nos employeurs nous lisent les contrats dès notre entrée à l’entreprise et nous promettent que dans peu de jours on pourra les signer en bonne et due forme, une promesse qu’ils ne tiennent jamais », révèle un des employés. Ils fonts savoir que certains employeurs refusent de leur délivrer les attestations de services et celles de services rendus, ou encore les bulletins de paye. Ce qui affecte surtout ceux qui partent à la retraite qui ont du mal à toucher leurs dus à l’INSS vu que leurs noms n’y figurent pas.

L’autre problème qu’ils évoquent est les maigres salaires souvent impayés que ces employés des sociétés de gardiennage perçoivent. « Lles salaires sont estimés entre 50 et 70 milles francs BIF. Certaines sociétés donnent des annales de 2.000 francs chaque année. Ces salaires sont si minimes de telle façon qu’il est difficile de mener une vie avec un tel revenu. Il existe aussi des sociétés qui ne payent pas régulièrement les salaires des employés pendant 2 ou 3 mois », se plaignent-ils.

La non-protection sociale est une autre grande difficulté pour ces agents. Ils déplorent que malgré les cotisations des affiliés de l’INSS ainsi que les frais de soins de santé sont retirés à la source sur leurs salaires, à chaque fin du mois, certains employés se rendent compte qu’ils ne sont pas enregistrés au sein de l’INSS ou ont des arriérés impayés. Une situation qui les frustre davantage étant donné qu’en cas de maladie ils éprouvent des difficultés à se faire soigner.

Egalement, le non-respect des heures de travail et le non-octroi des congés et récupérations hebdomadaire reconnus légalement par le code du travail, sans oublier la liberté syndicale et le manque de matériel et outils de travail, sont d’autres problèmes qui aggravent la violation de leurs droits. Ainsi, ces agents de sociétés de gardiennage demandent aux institutions du pays auprès desquelles ils ont adressé leurs doléances de les rétablir dans leurs droits et de les aider à trouver des solutions durables à tous ces problèmes.

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