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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

La paperasse freine  la circulation des produits alimentaires

La paperasse freine la circulation des produits alimentaires

 Les commerçants qui apportent des marchandises  dans la mairie de Bujumbura en provenance de l’intérieur du pays disent obtenir difficilement les autorisations y relatives. Un commerçant peut passer plus d’une semaine  dans l’attente du document administratif.

 

Depuis le mois dernier de juin, les commerçants qui veulent s’approvisionner dans  une province autre que la leur doivent chercher d’abord une autorisation administrative. Le gouverneur de sa province, ou le maire pour ceux de la ville Bujumbura, valide  en premier que le commerçant exerce dans sa circonscription. Le document présenté à cette autorité, doit préciser aussi les quantités à acheter et la province d’approvisionnement. C’est sur ce même document que l’autorité de la province d’approvisionnement  marque à son tour son approbation  avant que le commerçant ne puisse commencer ses achats. Sans ces accords, les commerçants ne peuvent plus s’approvisionner. Une mesure a été prise pour bien gérer et suivre la récolte du pays, a expliqué le ministre de l’intérieur.

La lenteur administrative  freine la circulation de ces produits alimentaires dans le pays, fustigent  des commerçants de la mairie de Bujumbura qui se sont entretenus avec la rédaction de la RPA. Nos sources déplorent qu’elles  peuvent passer toute une semaine attendant l’accord du maire de la ville de Bujumbura, Jimmy Hatungimana. Elles dénoncent également le fait que ce document semble être délivré par favoritisme. ‘’Certains parviennent à avoir  cette autorisation endéans 48h alors que les autres attendent toute une semaine’’, affirment nos sources.

Cette autorisation n’est pas aussi facile à avoir même à l’intérieur du pays, précisent ces commerçants qui craignent  que si cette situation persiste, l’approvisionnent de différentes provinces ne sera plus facile surtout la capitale économique  qui consomme à plus de 90% les produits provenant des autres provinces.

Ils demandent au gouvernement de faciliter l’octroi de ces autorisations ou alors d’annuler carrément la mesure.

La  CECADM accusée de profiter  les militaires

La CECADM accusée de profiter les militaires

Les militaires affectés à la mission de maintien de la paix en Somalie actuellement appelée ATMIS, Mission de Transition de l’Union Africaine en Somalie, contractent  de petits crédits  à la Coopérative d’Epargne et de Crédit pour l’Auto-développement des Militaires. Des crédits pris souvent suite au retard dans le versement de leurs indemnités. La CECADM  fixe un taux élevé à cette catégorie de militaires. Ces derniers pensent  que ce retard dans le versement de leurs indemnités serait voulu par des autorités militaires qui bénéficieraient  de ces taux élevés leur imposé par la CECADM.

 

Ce crédit accordé aux militaires envoyés en mission en Somalie est dénommé ‘’découverts d’AMISOM.’’  Nos sources parmi cette catégorie de militaires regrettent que pour ce crédit, la CECADM  fixe un taux d’intérêt élevé au point de le comparer à la pratique illégale de banque Lambert. ‘Si on contracte un crédit  d’1million auprès  de la CECADM, l’intérêt  sera de 300 mille francs. Et si c’est 500mille francs, l’intérêt  sera  de 400 mille’’, témoigne un des militaires qui ont contracté le crédit.

Ce crédit qui coûte cher à ces militaires est octroyé très rapidement ajoutent nos sources, de telle manière qu’il devient un moyen de secours très rapide. ‘’Si on sollicite ce crédit  aujourd’hui  mercredi, on peut  l’avoir vendredi. Si  c’est en groupe, il peut être accordé  même le lendemain. C’est très rapide.’’

Ce crédit est remboursé après versement des indemnités de l’ATMIS. Selon ces militaires, le retard dans le versement de leurs indemnités aurait un rapport avec ce système des découverts d‘AMISOM. ‘’Tout fait croire que les autorités militaires font exprès de ne pas nous donner à temps nos indemnités pour bénéficier de cet argent tiré des taux que la CECADM nous imposent.’’

Les militaires burundais envoyés dans cette mission africaine en Somalie ne reçoivent jamais leurs indemnités à temps. Sur 12 mois que dure la mission,  certains bataillons sont rentrés n’ayant perçu que des indemnités de 3 mois uniquement.

Nestor Bigirimana, directeur  de la CECADM et Colonel Floribert Biyereke, porte-parole de l’armée ne se sont pas encore exprimés sur ce dossier.

 

 

Les agents publics en âge de retraite, des laissés-pour-compte?

Les agents publics en âge de retraite, des laissés-pour-compte?

 Mise à la retraite de tous les fonctionnaires de l’Etat ayant 60 ans et plus. Un communiqué du ministère de la fonction publique, du travail et de l’emploi est sorti jeudi dernier. Ces fonctionnaires de l’Etat n’ont pas été avertis à l’avance et  ne voient pas comment ils vont vivre.

 

Dans ce communiqué du ministre de la fonction publique, du travail et de l’emploi sorti ce jeudi 06 juillet 2023, il est annoncé que tous les fonctionnaires ayant atteint l’âge de 60 et plus ont été mis à la retraite depuis le 30 juin 2023 mais que leurs lettres de mise à la retraite ne leur seront remises qu’au mois de septembre de cette année. Cette décision du ministre a été mal accueillie et critiquée par les agents publics  qui expliquent qu’ils n’ont pas été avertis à l’avance. Et ils se demandent comment ils vont survivre avec leurs familles durant ces 3 mois sans salaires :’’En principe, la loi stipule que les gens sont notifiés de la date de départ à la retraite une année avant. Plus grave encore, on nous a dit d’aller récupérer les décisions de notre mise à la retraite à partir de septembre. Comment allons-nous  vivre dans l’entre-temps ? Comment parviendrons-nous  à payer les frais de scolarité de nos enfants ?’’ S’interroge un de ces agents publics mis à la retraite.

Les conséquences de cette décision  sont encore graves pour les fonctionnaires qui ont contracté des crédits dans les banques,  ils auront des difficultés à les rembourser. Cette décision va empirer leur situation de pauvreté, se lamentent-ils. ‘’Certains d’entre nous avons  contracté des crédits, donc nous allons  passer ces trois prochains mois sans percevoir de salaires, ce qui fait qu’on va nous exiger des intérêts  de retard. Bref, le gouvernement vient de nous mettre la corde au cou. Il faut qu’il revoie la mesure car cela ne va que nous appauvrir davantage.’’

Le président de la coalition des syndicats des travailleurs du Burundi, Célestin Nsavyimana, à travers la radio-télévision Isanganiro, a aussi déploré cette décision du ministre de la fonction publique. Pour lui,  mettre en retraite les fonctionnaires de l’Etat qui ont 60 ans et plus sans les avoir avertis est en d’autres mots les mettre dans la rue. ‘’Cette décision risque même de perturber le travail puisqu’il n’y a pas d’autres employés qui vont les remplacer dans l’immédiat surtout ceux du secteur de la santé et de l’éducation’’, regrette le président de la COSYBU qui  appelle également au respect du  code du travail.

Le régime CNDD-FDD et la pratique ‘’zana amagi zana amasoro’’ des colonisateurs ?

Le régime CNDD-FDD et la pratique ‘’zana amagi zana amasoro’’ des colonisateurs ?

Une croisade organisée par la famille présidentielle pour les 3 ans du pouvoir Ndayishimiye s’est tenue  du 21 au 24 juin dernier. A la fin de la croisade, la population en particulier de Maramvya (province Bujumbura) où s’est déroulée la croisade a été contrainte de donner  des cadeaux à la famille présidentielle. La population burundaise commence à s’habituer à cette pratique qui date de l’accession au pouvoir du CNDD-FDD, il y a 18 ans. Une pratique qui suscite toutefois  des interrogations dans l'opinion car elle rappelle celle du colonisateur qui contraignait la population à  lui offrir les meilleurs produits du pays dont les œufs et le beurre d’où l’adage ‘’zana amagi zana amasoro’’.

 

L’une des pratiques que les burundais n’avaient pas l’habitude de voir  sous les régimes qui ont précédé celui du CNDD-FDD, c’est le rituel des offrandes exigées à la population lorsque les hauts dignitaires du pays issus du parti au pouvoir effectuent des descentes dans différentes localités du pays.

C’est un rituel qui a été initié par le Président  feu Pierre Nkurunziza, premier Président issu de ce parti. Ce dernier avait l’habitude d’effectuer des visites dans des coins même reculés du pays  et  la population  était forcée par des administratifs de réunir des cadeaux à lui donner. Ses proches collaborateurs faisaient la même chose. Ici, on citerait  l’ancien président de l’Assemblée Nationale, Pascal Nyabenda.

Son successeur, le Président  Evariste Ndayishimiye ainsi que d’autres hauts dignitaires du pays dont Révérien Ndikuriyo, le secrétaire général du CNDD-FDD, lui ont emboité le pas. Lorsqu’ils se rendent dans différentes provinces ou communes du pays, les administratifs à la base obligent à la population de contribuer de l’argent ou de collecter du bétail  et des vivres à offrir à ces autorités. 

Ces différents cadeaux dont bénéficient  ces autorités du CNDD-FDD à commencer par le Président de la République sont constitués d’animaux domestiques dont les vaches, des produits agricoles comme les régimes de bananes, des sacs de riz, de pommes de terre ou de haricots.

Plus inquiétant dans tout cela et qui met la population dans la confusion, c’est  le geste posé par ces autorités du CNDD-FDD. A la présentation des offrandes,  ils pointent avec le bout d’un bâton qui porte des symboles du drapeau national sur chaque offrande. La rédaction de la RPA a essayé de s’informer auprès des membres de ce parti de l’aigle sur la signification de ce rituel mais personne n’a pas encore pu donner de réponse.

Ici, d’aucun se demande pourquoi  ce sont les dignitaires au haut sommet du pays qui bénéficient des offrandes de la part de la population  pauvre comme si ce sont eux les plus affamés au pays.

L’opinion s’interroge également sur la destination de ces offrandes. En grande quantité, une famille ne peut pas tout consommer et surtout que pour le Président de la République, des services du pays se chargent de le nourrir.

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