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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les habitants de la zone de Maramvya dénoncent une spoliation en violation du code foncier en vigueur.

Certains  habitants de la zone de Maramvya en commune de Mutimbuzi demandent l’annulation de la décision du conseil des ministres tenu au mois d’avril et juillet 2022 qui leur interdit de continuer à exploiter leurs propriétés foncières. Ils affirment que ces terres ont été acquises légalement et que cette mesure gouvernementale a été prise en violation du code foncier.     

Les paysannats de la plaine de l’Imbo ont été créés par la colonie  belge à partir de 1949 et l’installation des paysans a été terminée vers 1952.

A l’époque, les paysans cultivaient alternativement le coton  et les autres cultures vivrières dont le manioc et le haricot tout en appliquant le système de mise en jachère de certaines des parcelles de leurs propriétés.  

Depuis 1972, la guerre civile a contraint certains  occupants  de ces paysannats à se réfugier dans les pays limitrophes ou dans d’autres localités plus calmes. A chaque rapatriement, la réinstallation était facilitée par les services gouvernementaux.

En 2010,  le ministre de l’eau, de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme décida le retour  de toutes les terres du périmètre de Maramvya dans le domaine de l’Etat par ordonnance ministérielle numéro 1951 du 25 Août 2010. Cela sera concrétisé à travers des conseils des ministres tenus en dates des 5 Avril et 20 Juillet 2022 avec la confirmation que tout le terrain de Maramvya  est une propriété domaniale.

Paradoxalement, ces décisions de conseils des ministres violent l’article 455 de la loi no1/13 du 09 Août  2011 portant révision du code foncier du Burundi qui stipule que « Les détenteurs de parcelles constitutives de paysannats dont leur occupation a été régulière et légale obtiennent la pleine propriété ».

Raison pour laquelle les habitants de la 13ème  jusqu’à la 16ème   transversale affirment que ces terres ont été acquises légalement et qu’ils sont en possession des titres de propriétés.

Malheureusement, ils ne savent plus à quel Saint se vouer aujourd’hui au moment où  ils n’ont plus le droit d’exercer toute activité dans leurs propriétés.

Ces habitants de Maramvya ont déjà adressé deux correspondances au Président de la République pour lui demander de leur venir en aide. La première  est celle du 7 juillet et la seconde du 26 août  2022. 

Ils demandent l’annulation de cette décision du conseil des ministres afin de continuer à exploiter ces terres comme d’habitude.

A ce propos, la rédaction de la RPA  a contacté  Alain Diomède Nzeyimana, porte-parole du président de la République, et a répondu qu’il était en déplacement.

Le monopole du secteur pétrolier revient à Prestige et Regideso.

Les anciens importateurs du carburant semblent être mis sur le banc de touche. Non seulement ils ne reçoivent plus les frais pour importer l’or noir mais aussi les importateurs actuels n’acceptent pas de vendre du carburant à eux et  autres détenteurs de stations-service.

Les sociétés qui importaient le carburant sont au nombre de 7 : Delta, Mogas, BUPP, Interpetrol, Prestige, Yoc et Mrez. Les informations recueillis  auprès des pétroliers font savoir que seule la société Prestige reçoit actuellement des fonds pour l’importation du carburant.

Depuis ce mois d’août, le gouvernement  ne donne les devises qu’à la société Prestige, dans laquelle la première dame Angeline Ndayishimiye aurait des actions, et à la Regideso, la société nationale de distribution d’eau et d’électricité.

Egalement, la société Interpetrol,  hier grand importateur et ayant le monopole du marché depuis plusieurs années  n’est plus subventionnée en devises depuis ce mois d’août.  Le gouvernement aurait demandé à Interpetrol de quitter ce secteur, révèlent  nos sources.

Les importateurs du carburant ne sont  même pas autorisés à acheter le carburant importé par Prestige et la Regideso pour   une distribution en détail  sur leurs stations-services se trouvant un peu partout dans le pays. Ces deux sociétés acceptent de vendre leur carburant uniquement  aux  vendeurs  non- importateurs.

Les enquêtes de la RPA montrent en outre que la grande quantité du carburant importée par Prestige, la société qui appartiendrait à l’épouse du président de la République, est vendue en RDC  avec un grandd bénéfice en dollars.  Les informateurs de la RPA  indiquent que les ¾ de la dernière importation  ont été vendus au pays voisin, la RDC, d’où la pénurie qui persiste malgré l’annonce de l’arrivée au pays du carburant.

Cette pénurie du carburant s’observe dans tout le pays depuis la fin de l’année dernière. Interrogée sur cette situation qui  paralyse  toutes les activités dans le pays, le président Evariste Ndayishimiye a récemment déclaré qu’il prend en ces propres mains cette question pour la résoudre. Depuis, l’importation et la vente du carburant  sont faites par  la Regideso, société étatique qui n’opère pas dans ce secteur pétrolier et Prestige, nouvel entrant dans le secteur et appartenant à l’épouse du président NDAYISHIMIYE.

L’or noir manque toujours au Burundi.

Depuis ce lundi, la Regideso a distribué du carburant à différentes stations- service de la Mairie de Bujumbura. Une capacité comprise entre 30 et 40 mille litres a été distribué à chacune de plus de 10 stations- service. A Kirundo, l’or noir fait toujours défaut.

Douze stations- services de la mairie de Bujumbura ont été approvisionnées en carburant par la Regideso. Ce carburant a été distribué les 11 et 12 septembre 2022.

Les stations- service Lybajas de Ngagara, Kigobe, et Musaga, SODICO de Kigobe, Grprotis de Ruziba ont eu chacune quarante- deux milles litres de carburant tandis que les stations- service OILEX de Nyakabiga, MEZZO OIL de Kanyosha, TOP7 de Kinama et KIRANZIRA PAHORINA de Gatumba ont eu chacune 37 milles de litres de carburant. La station- service MPS de Buyenzi et la station de CARAMA ont bénéficié chacune 36 milles litres de carburant.

Paradoxalement, des files d’attente de véhicules à la recherche du carburant s’observent jusqu’à présent à des différentes stations- service. « C’est vrai que certaines stations- service ont eu du carburant. Mais, les files d’attente sont très longues. Hier à Nyakabinga, la chaine des véhicules qui attendaient le carburant s’observait jusqu’en 23 heures et plus. Aujourd’hui, la situation est pareille. Les gens qui cherchent du carburant sont nombreux. A Musaga et à Ngagara, il y avait  du carburant hier. Mais, la Regideso ne donne pas du carburant à toutes les stations- service. Il y a des stations qui ne sont pas servies.  D’où le problème reste entier », a révélé un automoboliste.

Pourtant, des communiqués signés par Gloriose NIYONSENGA, la directrice administrative et financière de la Regideso et le directeur général, l’ingénieur Jean Albert MANIRATUNGA, font savoir que le carburant fourni par la Regideso est destiné aux commerçants de cet or noir afin de le vendre à tous ceux qui en ont besoin. L

La population demande à la Regideso  d’octroyer le carburant à toutes les stations- service pour que cessent les files d’attente.

Pareille situation à Kirundo mais se pose avec acuité.

Les stations -service de la province de Kirundo n’ont  ni mazout ni essence depuis près deux semaines. Au marché noir, le prix du carburant varie entre 12 et 13 mille francs burundais.

Suite à cette pénurie du carburant  dans cette province, le prix du ticket  de transport est passé du simple au double pour le transport en commun  et pour le transport à motos. Par exemple, le prix du ticket de transport de  Kirundo- centre jusqu’ à la frontière de Gasenyi- Nemba  est dix mille francs alors qu’il ne devrait pas dépasser cinq mille francs burundais. Même ceux qui se déplacent à motos affirment  que le prix est passé du simple au double comme le témoigne notre source. « Ici dans la province Kirundo, le prix d’un litre  d’essence varie entre 13 et 14  milles. Il n’y a pas  vraiment de carburant depuis plusieurs jours. Ici au chef-lieu, là où  on  payait  cinq cent francs  on paye mille francs maintenant. Entre les communes Kirundo- Bugabira,  deux personnes cotisent  et payent dix mille francs pour le transport à moto alors qu’en temps normal une personne payait  cinq mille francs seulement ».

La hausse du prix du ticket de transport est également signalée à l’extérieur de cette province. Notre source indique le prix du ticket de transport de Kirundo à Ngozi est de quinze mille francs burundais. La même source précise que la situation s’est empirée durant cette  période de la rentrée scolaire.   

Les habitants de Maramvya crient à la spoliation de leurs paysannats.

Certains habitants de la zone de Maramvya en commune Mutimbuzi demandent d’être rétablis dans leurs droits pour continuer l’exploitation de leurs terres comme d’habitude. Depuis le mois de juillet 2022, Le gouvernement leur a spoliés de leurs terres arguant qu’elles appartiennent  à l’Etat.

Nombreux  parmi ces habitants qui se lamentent sont ceux de la 13ème  jusqu’à la 16ème  transversale et propriétaires des terres du domaine des « paysannats » se trouvant dans la localité de Buhomba en zone de Maramvya de la commune Mutimbuzi en province de Bujumbura.

Ces propriétés sont exploitées depuis les années 1950 surtout pour la culture du coton, du moins selon les témoignages des habitants. A l’époque l’encadrement agricole  et l’attribution de ces terres étaient assurés par la Compagnie de Gérance de Coton, COGERCO en sigle.

En dates des 5Avril et 20 Juillet 2022, le conseil des ministres s’est réuni pour analyser la question de ces terres et a décidé qu’elles reviennent désormais à l’Etat. Depuis lors, ces habitants n’ont plus droit d’y exercer quoi que ce soit. Les citoyens de Maramvya, propriétaires de ces terres dites  paysannats, indiquent que cette mesure est  contraignante et ajoutent que l’Etat veut  le déposséder de leurs terres.

Un des habitants victimes de cette décision gouvernementale fait savoir qu’il a tous les documents nécessaires  attestant  la possession de ses terres que l’Etat veut  lui prendre.  « Le paysannat mesure 600 m sur 60 m tandis qu’un domaine hors paysannat mesure 300 m sur 1200 m et c’est bien délimité. Ils sont allés à la COGERCO pour vérifier si ces gens ont habité ces paysannats. Les noms de nous, les  propriétaires de ces terres, sont enregistrés à la COGERCO. Nous possédons les documents de la COGERCO depuis  le  début  de la culture de coton et nous pouvons les présenter en cas de besoin. Celui qui voulait  faire enregistrer sa  propriété devait passer par la chef de la colline et ensuite  par  l’administrateur et le gouverneur pour tous y apposent leurs signatures. Par exemple, moi j’ai épuisé  toutes ces formalités pour avoir le  titre de propriété. Pour le moment, nous sommes très  consternés face à la spoliation de nos terres», se plaint un des propriétaires.

Se basant sur certains manquements par rapport à cette mesure, ces habitants de la zone de Maramvya  demandent d’être rétablis dans leurs droits afin de continuer à exploiter leurs terres comme d’habitude. Des correspondances ont  été déjà adressées  au président de la République pour cette fin.

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