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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Le PAM dans le piège du gouvernement burundais

Le gouvernent burundais et le Programme Mondial Alimentaire (PAM en sigle) seraient en train de négocier un marché de produits vivriers sur un montant de presque 10 milliards de francs burundais  en violation des procédures en vigueur. Le marché porte sur plusieurs dizaines de tonnes de produits vivriers malgré l'alerte de l’Office de Coordination des Affaires Humanitaires, un organisme onusien, sur les chiffres alarmant des populations en besoin d'urgence humanitaire.

 

En date du 5 mai 2018, Feu Président Pierre Nkurunziza a signé un décret portant création de l'Agence Nationale de Gestion du Stock de Sécurité Alimentaire, ANAGESSA en sigle. Une de ses missions en 8 points était d'assurer l'approvisionnement du marché en vivres sans révéler le caractère commercial de l'agence.

Après une année 2 mois, les directeurs de l'agence sont nommés par l'actuel Président Evariste NDAYISHIMIYE. Il y a quelques mois, l'ANAGESSA a fixé les prix d'achat et de vente entre les producteurs, acheteurs et vendeurs brisant le principe de la loi du plus offrant. Le jeu était joué. ANAGESSA allait devenir l'acheteur principal pour revendre à qui elle veut.

Selon des sources au Ministère de l’Agriculture, , l'agence ANAGESSA a réuni pour la seule collecte de ce mois de juin plusieurs dizaines de tonnes de produits vivriers en provenance des populations agricoles de tout le pays et veut les vendre à tout prix au Programme Alimentaire Mondial.

Nos sources tirent la sonnette d'alarme. Non seulement, le gouvernement cherche à s'enrichir sur le dos des producteurs et autres coopératives présentes sur terrain, mais aussi, les procédures sur les marchés publics sont violées en flagrant délit. Le Ministère de l’Agriculture et le PAM seraient en train de contourner l'appel d'offre national qui devrait consacrer la loi du moins disant,  l'émission d'un chèque de garanti et la vérification de la qualité des produits par une société spécialisée. Nos sources au Ministère de l’Agriculture insistent sur deux éléments qui constituent pour elles des facteurs d'aggravation de la famine au sein de  la population. Les producteurs sont contraints par le gouvernement de vendre à l'ANAGESSA à vil prix et les coopératives risquent de faire faillite successivement.

Ce marché qui porterait sur une dizaine de milliards de francs burundais concerne plusieurs dizaines de tonnes des produits vivriers collectés au sein de la population. Entretemps, l'organisme onusien OCHA en charge des affaires humanitaires a, en début de ce mois de juin 2022, alerté sur des millions de personnes en quête d'une aide d'urgence au Burundi.

Le Ministre de l'agriculture, Deo Guide RUREMA, n'a pas voulu répondre à nos questions tout comme le Représentant Adjoint du Programme Mondial Alimentaire, Claude KAKULE, qui n'a pas réagi à nos questions pourtant consultées sur son téléphone portable.

La misère, stratégie du Cndd- Fdd pour soumettre les Burundais et se maintenir au pouvoir.

 

Un spécialiste en sociologie explique que cette politique du gouvernement burundais de faire le commerce sur le dos des producteurs va renforcer la misère et la famine au sein des populations. « Cette situation s’explique par le fait que le Cndd- Fdd a initié la paupérisation dans le cadre de ses stratégies pour se maintenir au pouvoir. En effet, ce régime a développé un phénomène d’appauvrissement ayant aggravé la famine et la pauvreté lié à la réduction accablante des activités économiques et partant la précarité des conditions de vie des Burundais. D’une part, ce phénomène affecte principalement la population burundaise qui croupit dans la misère depuis belles lurettes et d’autre part, il entraîne évidemment un abaissement considérable de la part absolue du revenu national accompagné d’une baisse importante du niveau de vie caractérisée par une instabilité économique et un endettement permanent sans précédent. Un cœur flétrit par la pauvreté n’a d’autre sentiment que celui de la misère, disait Antoine Léonard Thomas. C’est ainsi que à travers ce phénomène le Cndd- Fdd veut  à tout prix entraîner et maintenir les Burundais dans le gouffre afin de les soumettre à une vie misérable. En définitive, cette stratégie machiavélique compromettant gravement la dignité humaine et le statut moral vise à museler toute voix qui s’élèverait pour condamner l’oppression et les crimes graves commis par le pouvoir Cndd- Fdd », a conclu le spécialiste.

L’administrateur de la commune Kiremba reste dans ses fonctions malgré les multiples charges qui pèsent contre lui.

L’administrateur de la commune Kiremba en province Ngozi est accusé de malversation et détournement de fonds de la commune. La population et les natifs de la commune Kiremba trouvent paradoxale le fait que des enquêtes ont prouvé la culpabilité de cet administratif depuis l’année 2021 mais qu’il reste en fonction.

Pascal SEBIGO, administrateur de la commune KIREMBA en province Ngozi, est accusé de malversation et détournement de fonds de la commune depuis l’année 2021. Parmi les accusations furent la vente frauduleuse des terrains fonciers, l’usage d’un véhicule de la commune dans ses propres activités, la vente des pièces du véhicule de la commune hors usage, l’attribution illégale de marchés pour le matériel de la commune et la vente des maisons de la commune, d’après les informations en provenance de Kiremba. 

Pascal SEBIGO est également reproché de corruption, de favoritisme et de la persécution de ses sujets. Selon les mêmes informations, une délégation d’inspecteurs techniques du ministère de l’intérieur a été dépêchée à Kiremba pour enquêter sur ce dossier. Le rapport de cette délégation a alors prouvé la culpabilité de l’administrateur, Pascal SEBIGO.

Quoique le ministre de l’intérieur ait par la suite adressé une correspondance au gouverneur de la province Ngozi pour lui demander d’arrêter des mesures relatives à ce dossier de l’administrateur Pascal SEBIGO, ce dernier reste dans ses fonctions jusqu’à cette date. Une situation décriée par la population et les natifs de la commune Kiremba. Ici l’on citerait le député Agathon RWASA, président du parti CNL, qui s’est exprimé sur le cas dans une descente en commune Gihanga de la province Bubanza. « Scandale chez-nous dans notre commune ! Au cours du dernier mandat, nous avons connu 3 administrateurs dans une période de 5 ans. Et tous du parti CNDD-FDD. Celui actuellement en fonction est sans précédent. Tenez, il a vendu les terres domaniales et les maisons de la commune. Quelqu’un qui vole un régime de banane pour avoir faim est directement incarcéré. Mais, cet administrateur n’est pas inquiété et continue à persécuter les gens», s’est étonné Agathon Rwasa 

A ce sujet, la rédaction de la RPA n’a pas encore pu joindre l’administrateur de la commune KIREMBA et encore moins le gouverneur de la province Ngozi.

Malversations et vols signalés à l’hôpital de Mukenke.

Les malversations et les vols continuent à  s’observer à l’hôpital de Mukenke en commune Bwambarangwe de la province Kirundo.  Certains travailleurs de cet hôpital révèlent que  de nombreux matériels ont été volés et suspectent le directeur de cette structure sanitaire.

 Parmi les matériels déjà volés  à l l'hôpital de Mukekenke figure un appareil qui aide les malades ayant un problème de respiration et le stérilisateur. Selon certains travailleurs à cet hôpital, l’un des matériels récemment disparus aurait une valeur de 12 millions comme le témoigne notre source. « Il y a un appareil appelé stérilisateur disparu en date du 15. Le samedi, il n’y avait de travail et c’est dimanche qu’on a constaté que cet appareil n’est pas là. Cet appareil pèse cinq cent kilos  ou même plus. Il était dans un endroit caché. Je peux dire dans une salle d’opération ».

 Les travailleurs de cet hôpital font savoir que le directeur a mis en place une commission chargée d’enquête alors qu’il y a la police. Ils pensent que cet appareil serait caché dans un endroit et que le matériel disparu sera ramené lorsqu’on  décidera son remplacement. « Ce qui est étonnant, on ne peut  pas mettre en place une commission d’enquête faite du personnel de cet hôpital. En cas de vol, l'enquête est menée par la police et non par des civiles. Les travailleurs estiment que l’enquête devrait commencer par les employés qui avaient travaillé ce jour-là. Vu  l'importance qu’il accorde à ce cas de vol, les travailleurs pensent qu’il a caché cet outil d’une valeur de près de 12 millions pour le ramener après prétextant que c’est un nouvel appareil qu’il a acheté », craint un des travailleurs.

Les travailleurs de l’hôpital de Mukenke pointent du doigt leur directeur dans ces malversations et demandent qu’il y ait des enquêtes approfondies. « Nous  voyons que les malversations continuent. Il a d'abord pris le moteur du véhicule et n’a pas été inquiété. Le véhicule est là sans moteur. Maintenant, c'est le tour de cet outil. Nous pensons qu’il le fait exprès pour rassembler de l'argent. Nous demandons qu’il y ait des enquêtes approfondies. Nous ne voulons pas travailler et que  les autres en profitent », se lamente un autre travailleur.

A ce propos, la rédaction n’a pas encore pu joindre Joseph Miburo, directeur de l’hôpital Mukenke, pour qu’il s’exprime sur ces malversations et vols observés dans cette structure sanitaire.

Le personnel du CHUK prône le dialogue face au forcing de la direction de l’hôpital pour contrôler le fond des travailleurs.

Le personnel de l’hôpital  Roi Khaled  demande  à la direction  générale de cette institution de procéder  par la voie du dialogue pour  la mise en place de nouveaux organes dirigeants du fonds des travailleurs au lieu d’user de la force. Par ailleurs,  une durée  de deux semaines a été accordée aux membres du comité sortant  pour la remise et reprise  et  qu’au cas contraire ils seront  traduits devant  la justice.

La note qui convoque la réunion de l’assemblée générale des membres du fond de mutualité et de pension des travailleurs du centre hospitalo-universitaire  de Kamenge est sortie le vendredi 3 juin. Cette réunion a été   convoquée par Léonidas NDAYISENGA qui a signé au nom du président du comité  directeur dudit fond. 

Comme prévu, ladite réunion a eu lieu avec une faible participation ce mardi dans les enceintes du bâtiment du restaurant du personnel du CHUK. Elle était supervisée par un certain Eric MANIRAKIZA, conseiller juridique et chargé du contentieux. L’analyse de la situation actuelle du fond  et les projets d’avenir étaient à l’ordre du jour. Ce témoin avait répondu présent à cette réunion. « Ces gens  ont essayé d’expliquer que ce sont  eux  responsables  actuels  du fond et qu’ils vont même  adresser une  correspondance au comité sortant pour qu’il remette les statuts  du fond. Ils ont également signifié que le procès-verbal  de la réunion sera  transmis au directeur  général de l’hôpital  avec copies  au ministre de tutelle et à la banque dans laquelle  domicilié le compte du fond. Tout  ça,  c’est pour avoir accès  aux comptes car  à l’heure  actuelle  aucun membre des comités sortant ou entrant n’a ce droit ».

Les travailleurs de l’hôpital Roi Khaled  sont également être étonnés par le fait qu’une réunion soit convoquée et tenue par un comité qu’ils qualifient d’illégal dans la mesure où il n’y a pas encore eu de remise et reprise. Ils demandent alors  au directeur général de cet hôpital de procéder par la voie du dialogue  pour  la mise en place de nouveaux organes dirigeants du fond  au lieu d’user de la force. « Nous y voyons toujours  des irrégularités  car ceux qui se disent  être les membres dirigeants du fond ne sont régis  par aucune loi sauf qu’ils seraient soutenus  par le directeur. Cela va à l’encontre  des statuts du fond. Nous demandons que cela  s’arrête et que les comités sortant et entrant de même que le directeur s’asseyent  ensemble  pour le dialogue et organiser  des élections  transparentes  comme nous l’avons  toujours sollicité. Surtout, nous demandons au directeur de ne pas s’immiscer dans la gestion du fond », a martelé un des travailleurs de l’hôpital.        

Une durée  de deux semaines a été accordée au comité sortant dirigé par Madame Alice NDUWIMANA  pour procéder à  la remise et reprise  et  qu’au cas contraire il sera traduit en justice, selon les participants à cette réunion.

A ce propos, la rédaction de la RPA a tenté de joindre encore une fois Stanislas HARAKANDI, directeur général  de l’hôpital Roi Khaled mais sans succès.

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