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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Burundi-Indépendance : 62 ans après, les Burundais sont-ils vraiment indépendants ?

Burundi-Indépendance : 62 ans après, les Burundais sont-ils vraiment indépendants ?

La coalition des politiques de l’opposition, CNARED-Giriteka, appelle le gouvernement CNDD-FDD à se ressaisir et observer l’idéologie du Prince Louis Rwagasore au lieu d’accuser gratuitement l’occident d’être responsable de la misère du peuple burundais pour l’avoir colonisé. A l’occasion du 62ᵉ anniversaire de l’indépendance du Burundi, le Conseil National pour le Respect de l’Accord d’Arusha déplore les abus et exactions dont certaines institutions de l’État infligent aux citoyens qu’elles étaient censées protéger et défendre.

« La victoire que nous célébrons aujourd’hui, nous la devons au Prince Louis Rwagasore qui a donné sa vie pour que tous les Burundais puissent vivre en paix et en toute liberté. Son héritage devrait nous servir de guide et de boussole. Malheureusement, ceux qui l’ont succédé ont foulé aux pieds tout ce pourquoi il a lutté pour. » Tels sont entre autres les propos du CNARED à l’occasion de la célébration du 62ᵉ anniversaire de l’Indépendance du Burundi, le Burundi qui aujourd’hui, dans les faits, n’a rien d’un pays indépendant, selon toujours le CNARED. « L’indépendance d’un pays n’a pas pour seule signification être gouverné par ses compatriotes. C’est plus profond que ça. C’est la liberté de tout Burundais et toute personne vivant sur le sol burundais, avoir sa place dans le concert des nations, l’égalité de tout citoyen sans distinction aucune, une bonne gouvernance sans corruption ni clientélisme. »

Le CNARED, dans sa déclaration sortie ce 1ᵉʳ juillet, rappelle que l’indépendance signifie le fait de ne pas être l’esclave de quelqu’un mais aussi être gouverné par des dirigeants dignes de ce nom, et ce, via des élections libres et indépendantes. « Après avoir remporté haut la main les élections, le héros burundais et vaillant Rwagasore Louis a ordonné à ses militants et membres du parti UPRONA qu’il dirigeait de rester humbles, car leur victoire était celle de tous les Burundais. Il n’a pas dit que ses rivaux étaient des marginaux, des déviants ou des chiens errants ou encore moins des fauteurs de troubles ou des ennemis comme le font les membres du CNDD-FDD et leurs dirigeants. »

La coalition politique souligne que le prince Louis Rwagasore avait en horreur les dirigeants qui oppriment leurs adversaires juste pour leurs convictions politiques. « Ce que prônait Rwagasore est diamétralement opposé aux agissements du pouvoir CNDD-FDD et de sa milice imbonerakure. Les autorités burundaises se cachent derrière les colons pour justifier leurs médiocrités. Ce n’est pas normal que, plus de 60 ans après, le président et son gouvernement ne font que verser des larmes de crocodiles au lieu de redresser le pays qui est au bord du gouffre, préférant accuser le colon d’être responsable des maux que connait le pays aujourd’hui. »

 Pour le Prince Louis Rwagasore, «  les Burundais, avec l’indépendance retrouvée, pouvaient enfin pousser un ouf de soulagement et dire à Dieu à l’exil et à toute sorte d’oppression », mais aujourd’hui, regrettent ces opposants du régime CNDD-FDD, de nombreux Burundais croupissent injustement en prison tandis que d’autres ont été contraints à l’exil, et tout ça à cause de leurs convictions politiques. Et le CNARED de conclure sa déclaration en affirmant que, même si le Burundi a pu hisser son drapeau, les Burundais ne sont pas indépendants pour autant puisqu’ ils continuent de subir le joug, mais cette fois-ci de la part de leurs frères.

De la comédie à la fantasmagorie, ainsi vont les discours du Général Evariste Ndayishimiye

De la comédie à la fantasmagorie, ainsi vont les discours du Général Evariste Ndayishimiye

Le numéro un burundais ne cesse d’étonner plus d’un de par ses discours. Pas plus tard que ce week-end, il a, lors d’une croisade organisée en l’honneur de ses quatre ans passées au pouvoir, dit avoir mis un visage sur les personnes derrières la pénurie du carburant qui perdure. Et contre toute attente, Evariste Ndayishimiye a tenu à les rassurer, eux comme les autres dignitaires ayant érigé la corruption en mode de gouvernance, comme quoi tant qu’il sera aux commandes, ils peuvent dormir sur leurs deux oreilles, car personne ne s’en prendra à eux.

La dernière trouvaille du numéro un burundais, est celle de clamer haut et fort que le problème du carburant n’a rien à voir avec la situation financière précaire du Burundi, mais qu’il est plutôt lié à des gens de son entourage mal intentionnés et sous l’emprise des démons. « C’est regrettable de voir un burundais bloquer le carburant sous prétexte qu’il y a un coup d'État imminent qui se prépare. Et cette personne s’est également opposée à ce que les documents y relatifs soient délivrés. » A annoncé le président Ndayishimiye avant de changer de version.  « Imaginez-vous une autorité qui ose écrire une correspondance mettant en garde nos fournisseurs sur le fait que nous ne sommes pas à mesure d’honorer nos engagements, donc insolvables. Quelqu’un qui s’interpose alors que le chargement allait commencer. Ça, c'est une réalité. Mais j’ai pardonné à cette personne. Oui, je lui ai pardonné. »

Ici, la question qui se pose est la suivante : les deux versions se rapportent-elles à une même autorité ou s’agit-t-il de plusieurs autorités possédées par les mêmes démons destructeurs qui en veulent au président Ndayishimiye ? Mais soit. Le fait est qu’il n’y a pas que cette autorité-là qui a vu ses péchés absouts par le numéro un burundais. En effet, cette clémence a également été accordée aux responsables de détournements de fonds publics corrompus. Ces derniers ont eu la promesse de ne jamais être inquiétés par la justice burundaise aussi longtemps qu’il sera commandant suprême.  « Je suis au courant des gens qui s’adonnent ouvertement à la corruption juste pour me provoquer afin que je les congédie. Tout ça pour que je me retrouve seul, sans personne pour m’épauler. Détrompez-vous. Que vous foutez le bordel ou pas, on restera collés jusqu’à la fin. »

Pourtant, au début de son mandat, le président Ndayishimiye jurait qu’il allait en découdre avec tous les véreux. Se pourrait-il qu’il s’est finalement rendu compte que ça lui prenait toute l’énergie, l’écartant ainsi de l’essentiel ? Et si l’on suppose qu’il a jugé bon de composer avec eux, arrivera-t-il à réaliser ses projets tant chantés ?

Rêverait-il éveillé ou a-t-il d’autres cartes sous sa manche ? Le fait est que, pour lui, il n’y a aucun doute que le Burundi sera un pays développé avant même l’échéance qu’il s’est fixée.  « Je vous certifie que le Burundi atteindra sa vision de pays développé bien avant l’année 2060, et ce que vous vous ressaisissez ou pas. Je n’ai pas de marges de manœuvre, car je sais que si je décide de vous remplacer, vos successeurs vous emboiteront le pas. J’ai déjà essayé plusieurs fois, mais ça n’a abouti à rien. »

S’agit-il d’un discours azimuté ou est-ce une autre façon d’endormir les burundais ? Ce qui est sûr, c’est que ce discours a laissé perplexe plus d’un qui se demandent par quelle magie Evariste Ndayishimiye espère-t-il remplir toute une cruche à l’aide d’un tamis.

 

 

 

 

 

Burundi-Indépendance : le président de la République dénonce la paresse dans son discours à la Nation

Burundi-Indépendance : le président de la République dénonce la paresse dans son discours à la Nation

Ce 1er juillet, le Burundi célèbre le 62ème anniversaire de son indépendance. Les cérémonies nationales ont été organisées au stade Ingoma de la province Gitega (la capitale politique)  en présence du chef de l'Etat. Dans son message à la Nation à la veille de la fête, le président Evariste Ndayishimiye s'est dit satisfait de l'unité, la paix et la sécurité qui règnent dans le pays.

« Nous nous réjouissons de voir que nous célébrons cet anniversaire de l’indépendance au moment où tout le pays respire un climat d’unité, de paix et de sécurité. Nous avons l’espoir pour notre avenir. Nous dormons sur nos deux oreilles. Nous avons le droit de nous féliciter parce que nous avons pu éradiquer la ségrégation ethnique. Aujourd’hui, les Burundais ont compris qu’ils ont un pilier commun, le Burundi. Si notre pilier tombe, nous allons périr aussi. C’est pourquoi nous tous avons l’obligation de servir le Burundi pour notre bien à nous tous. »

La vraie indépendance est l’autonomie financière, a déclaré le Numéro Un Burundais, quand chaque Burundais pourra subvenir à tous ses besoins,  sans un quelconque soutien financier. Reconnaissant que les Burundais ne sont pas encore à ce stade, que le pays a aussi encore besoin d’experts étrangers malgré ses potentiels, le président Evariste Ndayishimiye affirme toutefois qu’il y a plein d'emplois dans le pays mais le problème est qu'il y a des fainéants qui ne veulent rien faire.

« Il y a ceux qui passent des journées sans rien faire. Ils passent des journées à se lamenter et à dresser les citoyens contre les institutions du pays. Nous leur ordonnons à chercher une occupation pour qu’ils mangent après avoir travaillé. Au Burundi, il y a des activités pour tout le monde, le problème est que la plupart  de gens  pensent que travailler c’est devenir un employé de quelqu’un d’autre. Sachez qu’il y en a qui sont jaloux de la vitesse de notre développement parce que nous sommes en train de nous libérer progressivement de ceux qui nous aidaient. Travaillez en groupes, produisez, et puis chercher comment transformer votre production pour la vendre tranquillement. Parce qu’il y a des fainéants qui sont aux aguets pour tirer profit de votre production. »

La République du Burundi est indépendante depuis le 1er juillet 1962, le thème de cette 62ème année est ‘’l’autonomie financière, la vraie indépendance. »

 

 

Le président Ndayishimiye glorifie son règne, le peuple patauge dans la misère

Le président Ndayishimiye glorifie son règne, le peuple patauge dans la misère

Le chef de l’État burundais Evariste Ndayishimiye se réjouit des réalisations des quatre années de son pouvoir. Dans un discours à la Nation à l’occasion de cet anniversaire, Evariste Ndayishimiye a affirmé qu’aucun Burundais n’est affamé puisque la nourriture est en abondance dans le pays, et que la pauvreté n’a plus de place au pays qu’il gouverne, car les poches de ses gouvernés sont garnies d’argent. 

Ayant accédé au pouvoir le 18 juin 2020, Evariste Ndayishimiye est le 9ᵉ président de la République du Burundi. Quatre ans déjà, Evariste Ndayishimiye avait promis d’innombrables innovations au peuple qu’il gouverne. Ainsi, dans son discours à la nation à l’occasion de célébration de ce 4ᵉ anniversaire à la tête du pays, le président Ndayishimiye s’est largement applaudi des réalisations de son pouvoir. D’un peuple aussi épargné de la famine que de la pauvreté.

« La manière dont les Burundais sont en train de s’autodévelopper est très satisfaisante. S’agissant du niveau de l’agriculture et de l’élevage, il est évident que chaque Burundais a facilement de quoi manger avec un excédent de sa récolte qui lui procure de l’argent dans sa poche. » A déclaré le numéro un Burundais.

« Dès le début de notre mandat, nous nous sommes engagés à promouvoir l’autosuffisance alimentaire puisque nous savions qu’on ne peut pas travailler sans avoir mangé. Nous avons aussi promis que chaque personne devait être en possession de l’argent pour subvenir à ses besoins. Aujourd’hui, je suis ravi de constater que les lamentations de certains se limitent uniquement sur la carence de certains produits à importer, mais évidemment ne concernent point le manque d’argent pour s’en procurer ». A martelé Evariste Ndayishimiye.

Dans le même prolongement, le chef de l’État burundais a poursuivi son discours à se frotter les mains comme quoi, il est temps à la population burundaise de se mettre au diapason du monde sans souci ni crainte du lendemain. 

« Je suis fier de la vivacité qu’affichent les Burundais. D’aucuns construisent de belles maisons, portent de beaux habits et mangent à leur satisfaction et cela nous donne de l’espoir pour un meilleur avenir. Certains aspirent déjà à être plus confortable, davantage dans leur bien-être. Il est vrai que je suis au courant de certaines lamentations et grognes, mais cela est tout à fait normal qu’il y ait l’une ou l’autre chose à convoiter dans la vie. Toutefois, soyez rassurés, la nourriture est en abondance au Burundi. »

Malgré le bilan hyperbolique du président Ndayishimiye, des acteurs politiques n’ont pas manqué à y apporter des critiques acerbes. Dans une interview exclusive accordée à la RPA, la réaction de Léonce Ngendakumana ancien président du parti Sahwanya Frodebu et ancien numéro 1 du législatif burundais, a été plutôt mitigée. 

« Primo, son engagement à écarter les bailleurs et donateurs qu’il qualifie de colonisateurs du Burundi, entre autres l’Union européenne et les États-Unis d’Amérique, a fait une bonne réussite pour que le pays manque de devises. Secundo, sa détermination de disloquer les formations politiques de l’opposition a plus ou moins fait effet. Mais, ses intentions fallacieuses de lutter contre la corruption, la malversation économique, les enlèvements forcés notoires des citoyens, ou encore la promotion des droits de l’homme qu’il prônait ont complètement avorté. »

Par ailleurs, a souligné l’honorable Ngendakumana, en temps normal, il revient à la chambre basse du Parlement d’évaluer les réalisations du chef de l’État et de son gouvernement comme le préconise la constitution de la République du Burundi.

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