Alors que le Burundi s’enfonce dans une crise politique et sécuritaire à l’approche des élections, le réseau Europe-Afrique centrale (EurAc) tire la sonnette d’alarme. Dans un rapport récent, il interpelle l’Union européenne sur la répression accrue des voix dissidentes et l’implication militaire du régime burundais en République démocratique du Congo, appelant à des mesures fermes pour préserver la stabilité régionale et les droits fondamentaux.
Ce samedi, lors d’une conférence publique dédiée aux récentes élections, le président burundais Evariste Ndayishimiye a fermement démenti les accusations selon lesquelles le pays glisserait vers un système de parti unique. Selon lui, le CNDD-FDD, parti majoritaire, gouverne dans le cadre d’une démocratie réelle.
Vingt organisations de la société civile burundaise ont rendu publique une déclaration commune dans laquelle elles condamnent les fraudes, intimidations politiques et irrégularités qui ont marqué les élections du 5 juin. Selon ces organisations, le processus électoral a été gravement entaché, compromettant la transparence et l'intégrité des résultats. Elles exigent que le gouvernement burundais ne valide pas les résultats provisoires et ouvre un dialogue national inclusif pour revoir le processus électoral.
Dans une déclaration rendue publique ce jeudi, la Conférence des Évêques catholiques du Burundi affirme que, malgré un climat général de paix, les élections du 5 juin ont été entachées de nombreuses irrégularités susceptibles de remettre en question la crédibilité du scrutin.
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