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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Alerte sur un éventuel conflit ethnique au Burundi

Alerte sur un éventuel conflit ethnique au Burundi

International Crisis Group est préoccupé par le déploiement des troupes dans l’est de la RDC par le gouvernement du Burundi qui risque d’accroître les tensions non seulement ethniques dans le pays, mais aussi avec son voisin le Rwanda. ICG constate que le Burundi continuera probablement à envoyer des troupes dans les provinces du nord et du Sud-Kivu de la RDC pour combattre respectivement les rebelles du M23 et du RED-Tabara, alors que Gitega se rapproche de Kinshasa et prend davantage ses distances vis-à-vis de Kigali.

À travers le site « Relief Web », dans son article du 21 juin 2024, ICG relève l’agitation et la frustration au sein de l’armée burundaise concernant les mauvaises conditions de déploiement dans l’est de la République Démocratique du Congo qui pourraient s’accroître avec le risque de renforcer les tensions ethniques entre Hutu et Tutsi au Burundi. Cette organisation dont la mission est de prévenir et d'aider à résoudre les conflits, ajoute que les imbonerakure, la milice de jeunes du parti CNDD-FDD au pouvoir (qualification donnée par l’ONU), continueront probablement à recevoir une formation de type paramilitaire avant un éventuel déploiement en RDC. Ainsi, le déploiement de troupes supplémentaires pouvant inclure des membres les imbonerakure dans l’est de la RDC, le mécontentement au sein de l’armée burundaise en raison des mauvaises conditions de déploiement et la capture régulière de militaires burundais par les rebelles du M23 déclencheront éventuellement de vives tensions ethniques et le conflit Hutu-Tutsi va refaire surface. Dans l’entre temps, les rebelles du mouvement RED-Tabara pourraient mener de nouvelles attaques sur le sol burundais, alerte ICG.

Autre aspect cité, le regain des tensions avec le Rwanda pourrait entraîner le gouvernement du président Evariste Ndayishimiye dans un conflit régional de plus grande ampleur, opposant Gitega et Kinshasa d’un côté à Kigali de l’autre.

Le mécontentement parmi les forces de sécurité pourrait aussi raviver les tensions au sein de l’élite burundaise et ouvrir des brèches dans l’appareil politique et sécuritaire, surtout en intensifiant les clivages ethniques entre Hutu et Tutsi, accentuant par conséquent l’instabilité politique et la violence.  

International Crisis Group parle en même temps de l’espace politique qui risque de se rétrécir énormément avant les élections législatives de 2025. Selon l’ICG, la police, les services de renseignement et les Imbonerakure vont sans doute réprimer davantage toute possibilité de discours critique. La montée de la violence contre l’opposition, y compris ethnique, pourrait alors aggraver l’insécurité dans l’ensemble du pays, en particulier dans la province Cibitoke, province burundaise à la fois frontalière avec le Rwanda et la RDC, conclut International Crisis Group.

Le patron de l’EAC appelle à la stabilisation de la région et de la RDC

Le patron de l’EAC appelle à la stabilisation de la région et de la RDC

Le président du sommet des chefs d'Etat de l'EAC demande aux gouvernements burundais et rwandais de contribuer au renforcement de la paix et la sécurité dans la sous-région et surtout en République Démocratique du Congo. Le président Salva Kiir a visité les deux pays vers la fin de la semaine dernière.

La mise en application des accords de Nairobi et Luanda doit se poursuivre pour éviter une nouvelle détérioration de la situation sécuritaire en République Démocratique du Congo. C'est ce que se sont convenus les présidents Salva Kiir et Paul Kagame ce 22 février  au Rwanda. Le lendemain 23 février, les présidents Salva Kiir et Evariste Ndayishimiye se sont dit la même chose  à Bujumbura.

Le président du sommet des chefs d'Etat de la communauté est-africaine a visité ces deux pays qui sont accusés d'être impliqués dans cette guerre actuelle qui oppose le gouvernement congolais et les rebelles du M23.

La présence des militaires burundais aux côtés des forces armées congolaises est officielle tandis que Kigali continue de nier son soutien au M23 en demandant en même temps à la RDC d'arrêter de collaborer avec les FDLR, les rebelles rwandais.

La paix et la sécurité est un prérequis au développement social et économique de la Communauté Est-Africaine, se sont mis d'accord ces chefs d'Etat selon les deux communiqués similaires de l'EAC. En plus de la situation en RDC, le président Salva Kiir a appelé les chefs d'Etat burundais et rwandais au dialogue pour renforcer la réintégration régionale qui inclut la libre circulation des personnes, des biens et des services parce que le 11 janvier dernier, le Burundi a fermé ses frontières avec le Rwanda, l'accusant de soutenir les rebelles de RED-Tabara. Les accusations niées par Kigali.

Lors de sa tournée régionale, le président de l'EAC était accompagné de Peter Mathuki, secrétaire général de cette communauté des pays de l'Afrique de l'Est.

Crise financière au sein de la Cour de justice de l'Afrique de l'Est (EACJ)

Crise financière au sein de la Cour de justice de l'Afrique de l'Est (EACJ)

La cour de justice de l'Afrique de l'Est « EACJ » a annulé les audiences de ce mois de juin qui devaient se tenir à Kigali au Rwanda. Le motif donné est le manque de fonds. Le Burundi est parmi les pays les plus endettés de la communauté de l’Afrique de l’Est, avec plus de 12 millions de dollars impayés. 

 

"La Cour de justice de l'Afrique de l'Est (EACJ) regrette profondément d'informer ses estimées parties prenantes, en particulier les justiciables et le grand public, qu'il n'y aura pas de session prévue de la division de première instance en juin 2024", a déclaré le tribunal, l'attribuant à un retard de transferts de fonds des États partenaires.

Dans un communiqué publié lundi 3 juin, le tribunal a déclaré que les affaires portées devant la division d'appel qui devaient se dérouler en mai n'avaient pas eu lieu également. La crise financière a considérablement entravé sa fonction première, qui est d'entendre et de juger les affaires dont elle est saisie. Il y a eu une augmentation notable de dossiers, avec plus de 200 dossiers actuellement en attente de résolution devant l’EACJ. A souligné le tribunal. 

A cet effet, la Cour appelle de toute urgence tous les États partenaires à reconnaître la gravité de la situation actuelle et à garantir la remise en temps opportun des fonds afin de faciliter le bon fonctionnement de la Cour et de maintenir une justice efficace. De nombreux programmes de l'EAC sont au point mort ces derniers mois en raison de la crise imputée au non-versement de cotisations s'élevant à environ 40 millions de dollars par les États partenaires. Seul le Kenya dispose de registres de transferts de fonds à jour à l’EAC. La Tanzanie, l'Ouganda et le Rwanda ont des soldes relativement faibles.

Selon des documents consultés par The East African, les impayés des États partenaires s’élevaient à 39 883 765 de dollars au 17 mai 2024. Depuis lors, seul le Burundi a contribué, à hauteur de 600 000 dollars, sur les 12,7 millions de dollars dus.

Le tribunal régional se réunit tous les trimestres, en mars, juin, septembre et novembre pour la chambre de première instance et en février, mai, août et novembre pour la chambre d'appel. Selon le président de l'EACJ, Nestor Kayobera, le tribunal régional a besoin de plus d'autonomie, mais des problèmes opérationnels et financiers continuent de l'enliser, entraînant un arriéré de dossiers.

Kigali :Nous espérons que le Gouvernement du Burundi reviendra à la raison

Kigali :Nous espérons que le Gouvernement du Burundi reviendra à la raison

Depuis jeudi 11 Janvier, le Gouvernement du Burundi a décidé de fermer ses frontières avec le Rwanda. Une décision unilatérale, prise quelques jours après des accusations portées par le Président du Burundi contre son homologue Rwandais. Pour Kigali, s’il y a des problèmes, ils  devraient être résolus par la voie diplomatique.

 C’est après une attaque perpétrée la nuit du vendredi à samedi 23 décembre 2023 à Vugizo en commune Mutimbuzi de la province Bujumbura, que le Président Evariste Ndayishimiye a ouvertement accusé le Rwanda d’héberger les leaders du mouvement armé Red-Tabara qui a revendiqué l’attaque.

« Nous savons très bien où sont les dirigeants du mouvement. Nous venons de passer presque deux ans à négocier leur extradition, mais j’avoue que nous avons échoué. Ils ont des bureaux, ils sont hébergés et nourris par le  Rwanda. » A dit Evariste Ndayishimiye dans sa conférence du 29 décembre dernier.

Moins de deux semaines après,  le  gouvernement Ndayishimiye décide de fermer  toutes les frontières avec le Rwanda.

« Nous avons un mauvais voisin Paul Kagame, le Président  Rwandais. Nous avons arrêté toute collaboration avec lui. Il héberge les malfaiteurs qui attaquent le Burundi. » A annoncé le ministre de l’Intérieur aux  responsables de la sécurité et de l’administration à Kayanza, le jeudi 11 janvier, jour de la fermeture des frontières.

Dans la même réunion, le ministre Martin Niteretse a précisé que « le Burundi ne veut plus de rwandais sur son territoire et qu’il les a chassés. »

Kigali regrette cette décision  unilatérale

« C'est une décision qui a été prise d'une façon surprise et le Gouvernement Rwandais  l’a appris  par la presse et puis par près on a entendu que les autorités du Burundi l’ont confirmé. » A déclaré le porte-parole adjoint du Gouvernement Rwandais dans une conférence de presse de ce vendredi 12 janvier.

Kigali dit être surpris par les  raisons avancées par Gitega. Rappelant les différentes décisions  prises par les Chefs d’Etats des pays de l’Afrique de l’Est  dans le cadre du processus de stabilisation de l’Est de la RDC, le Gouvernement Rwandais trouve « surprenant de voir que le Président de la République du Burundi affirme que les Red-Tabara  se trouve en RDC, que son chef d'état-major  le confirme mais que le lendemain ça change et que cette fois-ci  l’on dit que les Red-Tabara se trouve au Rwanda. »  A dit Alain Mukuralinda avant d’ajouter que «  Si  le Gouvernement du Burundi avait constaté un déplacement de ce groupe armé vers le  Rwanda,  ils auraient dû d'abord l'annoncer à la communauté comme ils avaient fait quand ils ont annoncé qu'ils étaient en RDC. »

Pour ce qui est des Rwandais déclarés indésirables sur le territoire  burundais, le porte-parole adjoint du Gouvernement Rwandais a tenu à rappeler à Gitega sa responsabilité de protéger toute personne se trouvant sur son territoire même celles indésirables. « Le Gouvernement Burundais  doit prendre en charge la sécurité de tout le peuple burundais et de tous les étrangers qui sont sur son territoire. S'il y en a quelques-uns qu’il veut qu'ils quittent le territoire, il doit en assurer la sécurité jusqu'à ce qu'ils arrivent  à la frontière du Rwanda. »

Les Burundais vivant au Rwanda ont été tranquillisés. « Rentrera qui voudra car  ils ne sont pas indésirables. »

Les tensions diplomatiques entre le Burundi et le Rwanda préoccupent la  Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale. Dans un communiqué daté de ce 12 janvier, la CEEAC appelle les deux Etats à la retenue, l’apaisement et la résolution pacifique des différends.

Se déclarant prête à contribuer pour résoudre la crise, la CEEAC interpelle  aussi les partenaires bilatéraux et multilatéraux du Burundi et du Rwanda pour aider à la normalisation des relations entre Gitega et Kigali.

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