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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Le phénomène des enfants en situation de rue s'aggrave dans les grandes villes burundaises

Le phénomène des enfants en situation de rue s'aggrave dans les grandes villes burundaises

Le nombre d'enfants vivant dans les rues des principales villes du Burundi ne cesse d'augmenter, soulevant de sérieuses inquiétudes quant à leur sécurité et leur bien-être. Ce phénomène, particulièrement visible à Bujumbura, Gitega, Ngozi et Muyinga, s'accompagne d'une hausse de la délinquance juvénile et de comportements à risque.

À Bujumbura, la capitale économique, on observe une augmentation significative du nombre d'enfants en situation de rues, y compris de très jeunes filles portant des bébés. Ces enfants, dont certains n'ont que 6 à 12 ans, sont présents aussi bien au centre-ville que dans les quartiers périphériques.

La situation est similaire à Gitega, la capitale politique, où les effectifs continuent de croître malgré les tentatives d'encadrement. Certains enfants ayant quitté les centres d'accueil affirment préférer la vie dans la rue.

Les autorités et les citoyens s'inquiètent de la recrudescence des actes de délinquance commis par ces enfants, notamment des vols. Plus alarmant encore, on constate une augmentation des relations sexuelles entre ces jeunes, parfois non consenties, impliquant des fillettes de 12-13 ans.

Au nord du pays comme en province Ngozi, les campagnes menées par le gouvernement et la police pour retirer les enfants des rues se sont également soldées par des échecs. La consommation de stupéfiants, y compris de substances dangereuses comme l'essence, est également signalée parmi ces groupes d'enfants, témoigne une source de la province Muyinga.

La situation de ces enfants soulève également des préoccupations sanitaires. Dans le contexte de l'épidémie de variole du singe qui touche le Burundi, ces enfants vivant dans des conditions précaires sont particulièrement vulnérables, certains ayant déjà été hospitalisés.

Face à l'ampleur croissante de ce phénomène, de nombreuses voix s'élèvent pour qualifier la situation "d'urgence nationale". Malgré l'adoption en février 2022 d'une stratégie nationale visant à prévenir ce phénomène et à réintégrer ces enfants dans la communauté, peu de progrès ont été réalisés.

 

 

Crise de l'eau à Gatunguru : Quand la soif pousse à l'impensable

Crise de l'eau à Gatunguru : Quand la soif pousse à l'impensable

Dans le quartier Gatunguru de la zone Rubirizi, commune Mutimbuzi en province Bujumbura, une crise de l'eau potable sévit depuis deux semaines, plongeant les habitants dans une situation alarmante. Cette pénurie inattendue en pleine saison des pluies force les résidents à des choix difficiles, mettant en péril leur santé et leur budget.

Contrairement aux années précédentes, où l'eau coulait abondamment pendant la saison des pluies, Gatunguru fait face à une situation paradoxale. « Nous manquons d'eau plus que lors de la dernière saison sèche. Cela fait deux semaines que nos robinets sont à sec », témoigne un habitant désemparé.

Pour faire face à cette pénurie, les résidents n'ont d'autre choix que de se tourner vers des vendeurs d'eau ambulants, qui s'approvisionnent dans les quartiers voisins. Cette solution de fortune pèse lourdement sur les finances des ménages. « Pour une famille nombreuse, il faut compter plus de 10 bidons par jour, à 1000 francs le bidon. C'est insoutenable »,  explique un père de famille.

Plus inquiétant encore, les foyers les plus démunis se voient contraints de puiser dans des eaux stagnantes pour leurs besoins quotidiens, y compris la consommation et la cuisine. « Cette eau insalubre a déjà provoqué des maladies de peau chez les enfants. Nous craignons une contamination à plus grande échelle »,  alerte un résident préoccupé.

Face à cette situation critique, la population de Rubirizi lance un appel pressant au gouvernement, rappelant les promesses faites d'un approvisionnement en eau potable. L'urgence de la situation nécessite une intervention rapide pour éviter une crise sanitaire majeure.

 

Burundi : Près de 700 000 personnes en situation d'insécurité alimentaire aiguë

Burundi : Près de 700 000 personnes en situation d'insécurité alimentaire aiguë

Une crise alimentaire préoccupante menace le Burundi en cette fin d'année 2024. Selon le dernier rapport du Réseau de systèmes d'alerte précoce contre la famine (FEWS NET), environ 700 000 Burundais pourraient avoir besoin d'une aide alimentaire d'urgence pour éviter une situation de crise, qualifiée de Phase 3 de l'IPC.

Les groupes les plus à risque comprennent les réfugiés, les rapatriés ayant épuisé l'aide alimentaire initiale, les déplacés internes victimes d'inondations et les ménages très pauvres du nord, de l'est et de l'ouest du pays.

La période la plus critique s'étend d'octobre à décembre 2024. FEWS NET prévoit que les déficits de consommation alimentaire des réfugiés et des déplacés internes s'aggraveront entre octobre 2024 et mai 2025, en raison de la réduction de l'aide humanitaire.

Dans les basses terres du nord et de l'est ainsi que dans les plaines de l'Imbo, une situation de stress, qualifiée de Phase 2 de l'IPC, devrait se manifester pendant la période de soudure d'octobre 2024 à janvier 2025. Les facteurs aggravants incluent l'épuisement des stocks alimentaires des ménages, une dépendance accrue aux marchés, la hausse des prix des denrées alimentaires et un accès limité aux revenus.

Dans le nord et l'est du pays, la situation de stress devrait persister de février à mai 2025, malgré la période post-récolte. Les raisons principales sont une production agricole inférieure à la moyenne pour la saison A 2025, un épuisement rapide des stocks alimentaires, des prix élevés des denrées alimentaires et une diminution des opportunités de travail agricole.

 

La crise de l'eau potable à Bujumbura : un défi majeur pour la population

La crise de l'eau potable à Bujumbura : un défi majeur pour la population

La ville de Bujumbura, capitale économique du Burundi, fait face à une pénurie d'eau potable chronique qui affecte sévèrement le quotidien de ses habitants. Cette situation, qui perdure depuis plusieurs mois, touche particulièrement les quartiers nord de la ville et suscite une inquiétude croissante au sein de la population.

Les résidents de nombreux quartiers, notamment Buterere, Kinama et Kamenge dans la commune de Ntahangwa, sont confrontés à des coupures d'eau prolongées. Certains foyers passent jusqu'à une semaine sans voir une seule goutte d'eau couler de leurs robinets. Face à cette situation, les habitants sont contraints de recourir à des solutions alternatives, souvent risquées pour leur santé.

Pour pallier ce manque, certains citoyens s'approvisionnent en eau dans les rivières, les marais et même les caniveaux, malgré les risques sanitaires évidents. D'autres collectent l'eau de pluie ou se tournent vers la rivière Nyabagere, bien que ces sources ne garantissent pas une eau propre à la consommation.

Les habitants qui en ont les moyens achètent de l'eau potable provenant des localités environnantes, surtout de la province  Bujumbura Rural. Le prix d'un bidon d'eau peut atteindre 3000 francs burundais, ce qui représente une charge financière considérable pour de nombreux ménages.

La pénurie d'eau affecte également le secteur éducatif. Des élèves et étudiants s'absentent des cours, ne pouvant assurer une hygiène minimale faute d'eau.

Face à cette situation critique qui dure depuis plus de cinq mois, les habitants de Bujumbura appellent les autorités compétentes, en particulier la REGIDESO (Régie de Distribution d'Eau et d'Électricité), à prendre des mesures urgentes. Leur principale préoccupation est d'éviter la propagation de maladies liées au manque d'hygiène, notamment le choléra, dont des cas ont récemment été signalés dans la ville.

 

 

 

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