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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Bujumbura : Une ville au ralenti à cause de la pénurie de carburant

Bujumbura : Une ville au ralenti à cause de la pénurie de carburant

La pénurie de carburant qui frappe le pays a des répercussions dévastatrices sur la vie quotidienne et l'économie de la capitale économique, Bujumbura. Les habitants se trouvent confrontés à d'énormes difficultés pour se déplacer, tandis que les services publics et privés peinent à fonctionner normalement.

Dès les premières heures du matin, les rues de Bujumbura offrent un spectacle inhabituel. Les arrêts de bus sont pleins de foules de travailleurs désespérés, prêts à tout pour monter dans les rares véhicules en circulation. Certains n'hésitent pas à marcher sur de longues distances ou à recourir à des moyens de transport alternatifs, plus coûteux, pour tenter d'arriver à l'heure au travail.

La situation est qualifiée de "pire des situations" par de nombreux habitants, qui n'avaient jamais connu une pénurie simultanée de diesel et d'essence d'une telle ampleur. Le désespoir est palpable, notamment en fin de journée, lorsque les citadins se demandent comment ils vont pouvoir rentrer chez eux.

L'impact de cette crise sur l'économie locale est considérable. Les entreprises et les services publics fonctionnent au ralenti, incapables de maintenir leurs activités normales. Les retards s'accumulent, les rendez-vous sont manqués, et la productivité s'effondre.

Les travailleurs, pris entre le marteau de la pénurie et l'enclume des exigences professionnelles, lancent un appel à la compréhension de leurs employeurs. Ils demandent de la flexibilité face aux retards inévitables causés par cette crise sans précédent.

 Crise du transport à Bujumbura : La corruption s'invite dans les files d'attente

Crise du transport à Bujumbura : La corruption s'invite dans les files d'attente

Dans les bus de Bujumbura (la capitale économique), la pénurie de carburant a fait naître une nouvelle pratique de corruption : le monnayage des places. L'argent permet désormais de court-circuiter les files d'attente interminables et exacerbe les difficultés déjà existantes liées à la pénurie de carburant qui perdure depuis plusieurs mois.

La situation du transport en commun à Bujumbura se dégrade depuis des années. La pénurie de carburant en cours, qui dure depuis près de trois mois, a considérablement aggravé les problèmes existants. Les files d'attente interminables aux arrêts de bus sont devenues la norme, particulièrement aux heures de pointe.

Conséquemment à cette pénurie, une nouvelle pratique a émergé il y a environ deux mois : le monnayage des places dans les bus. Les convoyeurs acceptent des pots-de-vin, généralement d'un montant de 1000 francs burundais ou plus, pour permettre à certains passagers de court-circuiter les files d'attente.

Cette pratique suscite l'indignation des usagers qui respectent les files d'attente. Un passager témoigne : « C'est vraiment révoltant, quand tu prends ton temps pour aller sur la ligne comme les autres et par après, tu constates de nouveaux venus qui entrent dans les bus parce qu'ils ont donné comme 1.000 francs et plus, c'est vraiment très choquant. »

Les conséquences de cette situation sont dramatiques pour les usagers. Les personnes démunies se retrouvent contraintes d'attendre plusieurs heures dans des files interminables, subissant un stress et une fatigue quotidiens. Certains, découragés par ces longues attentes, préfèrent désormais rentrer à pied, ajoutant à leur épuisement et leur frustration.

 

 

 

Inflation galopante : Quand se nourrir devient un luxe à Bujumbura

Inflation galopante : Quand se nourrir devient un luxe à Bujumbura

La vie quotidienne des habitants de Bujumbura devient de plus en plus difficile en raison de la hausse vertigineuse des prix des denrées alimentaires. Selon les témoignages recueillis par la RPA auprès des résidents de différents quartiers de la capitale, le coût de nombreux produits de base a presque doublé au cours des deux derniers mois.

Les chiffres sont alarmants : le kilo de haricots se vend désormais à 4000 francs burundais (FBu), le riz de qualité moyenne atteint 5 000 FBu le kilo, tandis que la farine de maïs oscille entre 3 600 et 4 500 FBu le kilo selon la qualité. Cette inflation ne se limite pas aux aliments de base. Les produits utilisés pour la cuisson sont également touchés : un sac de charbon, à peine suffisant pour préparer du thé, coûte maintenant 2000 FBu, et le litre d'huile de cuisine a grimpé à 11 000 FBu.

Les habitants de Bujumbura lancent un appel pressant aux autorités pour trouver une solution rapide. Ils rappellent que le président Evariste Ndayishimiye avait exigé, lors d'une émission publique le 27 décembre 2024, que le ministère du Commerce fixe des prix abordables dans un délai de deux semaines. Près d'un mois plus tard, la situation ne s'est pas améliorée.

La rédaction de la RPA a tenté de joindre Marie-Chantal Nijimbere, la ministre du Commerce, pour obtenir une réaction face aux nombreuses plaintes des citoyens burundais concernant la hausse des prix, mais sans succès.

Crise du carburant au Burundi : La pêche au bord de l'asphyxie dans le lac Tanganyika

Crise du carburant au Burundi : La pêche au bord de l'asphyxie dans le lac Tanganyika

La pénurie de carburant qui sévit au Burundi depuis plusieurs mois plonge le secteur de la pêche dans une crise sans précédent, particulièrement dans la province  Rumonge, au bord du lac Tanganyika. Cette situation met en péril les moyens de subsistance de milliers de familles.

Un pêcheur, qui s’est entretenu avec la rédaction de la RPA témoigne des défis quotidiens : « Nous ne savons plus à quel saint nous vouer suite au manque de carburant. » La situation est d'autant plus complexe que même leurs tentatives d'acheter du carburant au marché noir sont entravées.

Les pêcheurs rapportent être systématiquement malmenés par les forces de l'ordre et les Imbonerakure lorsqu'ils tentent de s'approvisionner. « Même quand nous nous rendons en RDC pour acheter du carburant, nous sommes harcelés et sommés de payer des pots-de-vin », déplore notre source.

La pénurie a presque complètement arrêté leurs activités. « Sans carburant, nous ne pouvons pas travailler. La situation est vraiment difficile pour nous », confirme un pêcheur. Certains envisagent même de traverser en RDC pour continuer à exercer leur métier.

Les pêcheurs lancent donc un appel pressant aux autorités : trouver rapidement une solution à cette pénurie de carburant qui dure depuis trop longtemps.

Malgré les tentatives de la rédaction de contacter les autorités concernées, aucune réaction officielle n'a pu être obtenue à ce jour.

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