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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Rumonge : les menaces de spoliation des terres pèsent sur la population de la colline Mutambara

Rumonge : les menaces de spoliation des terres pèsent sur la population de la colline Mutambara

Les habitants de la colline Mutambara de la zone Gatete en commune et
province Rumonge craignent d’être dépouillés de leurs terres. Pour cause, le
gouverneur de cette province a lancé un recensement des terres domaniales
en y incluant des propriétés privées, anciens paysannats.
Ces propriétés de Mutambara, objet du recensement, sont occupées
légalement depuis longtemps par des familles selon les habitants de cette
colline. Ils expliquent qu’ils ont d’abord obtenu les terres à titre provisoire.
Cet habitant de Mutambara estime que le gouverneur Léonard Niyonsaba
est entrain de violer la loi. « Le gouverneur est en train de faire un
recensement des paysannats que nous occupons depuis des années. Des
propriétés que nous avons obtenues de l’Etat via l’office de l’huile de palme
(OHP) et le projet d’intensification agricole Rumonge-Burambi-Buyengero
(PIA-RUBUBU). Ce gouverneur viole donc la loi. »
Ces habitants de Mutambara affirment que ces propriétés leur reviennent
de plein droit et à titre définitif en s’appuyant sur l’article 455 du code
foncier du Burundi. « Le président Pierre Nkurunziza a promulgué une loi
qui stipule que toutes les personnes qui ont obtenu des paysannats
légalement et à titre provisoire, et qui ont des titres, acquièrent désormais
la pleine propriété de ces paysannats de façon définitive. »
L’Article 455 de la loi n°1/13 du 9 Août 2011 portant révision du code
foncier du Burundi dans son chapitre VIII concernant les dispositions
transitoires et finales stipule que « les détenteurs de parcelles constitutives
de paysannats dont leur occupation a été régulière et légale obtiennent la
pleine propriété. » Selon le même article, « les terres se situant dans les
périmètres dits hors-paysannats et constituant des réserves foncières de
l’Etat ne sont pas concernées par cette mesure ».

La zone Buringa n’a pas d’eau potable.

La zone Buringa n’a pas d’eau potable.

Les habitants de la zone Buringa en commune Gihanga craignent d’attraper
les maladies des mains sales car n’ayant pas d’eau potable. Ils viennent de
passer tout un mois sans aucune goutte d’eau dans leurs robinets. Pour en
avoir, ils font recours aux eaux sales des rivières et des ruisseaux.
Les habitants de la zone Buringa et ses environs viennent de passer plus d’un
mois sans de l’eau potable. Suite à cette pénurie d’eau potable, ils menent une
vie très difficile. Ceux qui ont des moyens se font approvisionner en eau
potable par des taxis vélo qui sont payés selon de la quantité fournie.Ces taxis
vélo s’approvisionnent en eau depuis les commune voisines et parfois même
depuis d’autres provinces voisines. « Pour avoir de l’eau potable, ce sont des
taxi-vélos qui nous aident moyennant payement de l’argent. Un bidon coûte 500
francs .Ils vont chercher l’eau potable dans d’autres communes limitrophes
comme Mpanda. Il y en a même ceux qui vont dans d’autres provinces. Ils vont
puiser de l’eau dans les localités de Kagunuzi et Kaburantwa de la province de
Cibitoke. D’autres se rendent dans la province de Bujumbura », témoigne un
habitant de la place.
Malheurs aux pauvres.
Les pauvres n’ont pas de choix. Ils sont condamnés d’utiliser les eaux sales des
rivières et des ruisseaux avec leur cortège de malheurs. « Il y a une petite
rivière appelée Ninga. Nous utilisons l’eau de cette rivière pour la cuisson et
pour la propreté. Les eaux de cette rivière sont très sales car il y a d’autres

ruisseaux qui se jettent dans cette rivière Ninga. Ces ruisseaux apportent des
saletés de tout genre. Nous craignons d’attraper les maladies des mains sales »,
se plaint une mère de Buringa.
Les habitants de la zone Burunga demandent aux autorités habiletés de leur
approvisionner en eau potable avant qu’ils ne se fassent décimer par les
maladies de mains sales.

Risque de maladies à la prison centrale de Mpimba suite à la coupure d’eau

Risque de maladies à la prison centrale de Mpimba suite à la coupure d’eau

Depuis 7 jours, chaque détenu de la prison centrale de Mpimba s’arrange pour trouver
l’eau à utiliser. La direction, elle, cherche l’eau nécessaire pour la cuisson du haricot. Les
détenus alertent et disent craindre d’attraper des maladies des mains sales.

Depuis le jeudi 18 Mai, aucune goutte d’eau ne coule des robinets de la prison centrale de
Mpimba. Chaque détenu se débrouille pour trouver l’eau à utiliser pour préparer sa patte à
manger, pour se laver, pour faire la lessive ou encore nettoyer la cellule. Nos sources dans
cette maison carcérale soulignent que la direction s’occupe de chercher uniquement l’eau
pour la cuisson du haricot qui est servi aux détenus. L’eau destinée à cette tâche est depuis
jeudi dernier apportée par un camion des sapeurs-pompiers. Néanmoins, ce mercredi 24 Mai,
cet approvisionnement n’a pas eu lieu. La direction, ajoutent nos sources, avait prévenu qu’il
n’y aurait pas de distribution du haricot faute d’eau pouvant être utilisée pour la cuisson. Une

annonce qui n’a pas plu aux détenus. Et pour calmer les grognes de ces derniers, la direction
a opté d’utiliser le véhicule qui déplace les détenus programmés dans les audiences. ‘’Jusqu’à
17h, nous n’avons pas encore eu notre ration de haricot’’, nous a précisé notre source
détenue à la prison centrale de Mpimba.
Pour avoir de l’eau, les prisonniers qui ont les moyens achètent un bidon de 20 litres à 3 000
francs burundais. Selon toujours nos sources, ceux qui le peuvent demandent aussi à leurs
proches de leur apporter l’eau à utiliser. Cette situation qui vient de durer déjà une semaine
n’est pas facile pour les prisonniers surtout que ce mercredi, le bidon de 20 litres a été revu à
la hausse, passant de 3 à 10 000 francs burundais. Les prisonniers se retrouvent donc dans un
environnement très sale. Que ce soit dans les cellules ou les toilettes. Conçu pour accueillir
800 détenus, ils dépassent actuellement 4000. Tout ce monde craint d’attraper des maladies
liées aux mains sales.
La prison centrale de Mpimba se trouve dans la zone urbaine de Musaga. Une zone, tout
comme quelques autres de la capitale Bujumbura, qui fait face ces derniers temps au
problème de manque d’eau potable.

Les commerçants du marché de Jabe en passe d’être chassé de leurs stands.

Les commerçants du marché de Jabe en passe d’être chassé de leurs stands.

Les commerçants du marché de Jabe de la zone Bwiza en mairie de
Bujumbura sont sur le point d’être expulsés de leurs stands sans explication
ni motif de cette décision. Il leur est demandé d’occuper d’autres stands de ce
marché jusque- ici inoccupés. Ils dénoncent cette décision car ils occupent
légalement les stands actuels et ont déjà beaucoup invertis dans
l’aménagement de ces derniers.
Ces commerçants du marché de Jabe sont au tour de deux cents. Leurs stands
sont situés du côté de la dixième avenue de la zone Bwiza. Ils n’ont pas été
avertis avant la prise de cette décision et ils ignorent jusqu’à présent son
motif. «Ces commerçants sont chassés de leurs stands par les personnes
envoyées par les commissaires du marché. Ces derniers demandent juste aux
commerçants de quitter leurs stands sans aucune explication. C’est vraiment
terrifiant. Ces commerçants se demandent pourquoi ils ne sont pas informés sur
ce qu’ils doivent faire pour garder leurs stands. Ils ont aménagés les stands
avec leurs propres moyens en achetant des tôles, et d’autres matériels. Mais,
ces commissaires ne considèrent rien de tout cela. Les commerçants visés sont
ceux proches de la dixième avenue du quartier Bwiza », révèle un habitant de la
place.
Le doute plane.

Ces commerçants sont en train d’être chassés alors qu’ils occupent légalement
ces stands avec des documents l’attestant à l’appui. Ils crient plutôt à une
tentative de spoliation. « Ces places appartiennent à ces commerçants. Ils ont
été enregistrés et ont reçu des fiches prouvant qu’ils sont propriétaires. En plus,
chaque commerçant devait payer une somme de dix milles à la mairie de
Bujumbura pour avoir cette fiche. Dans ce cas, la place t’appartient surtout
aussi qu’avant d’occuper la place elle doit être enregistrée sur ton nom. Il est
vrai qu’on dise souvent que les marchés appartiennent à l’état. Mais, le fait
que tu as payé pour avoir cette place et que tu l’as ’aménagé avec tes propres
moyens avec tout le temps que tu y passe à travailler tout cela veut dire que
cette place t’appartient et qu’à ta mort elle doive revenir à ta famille», explique
un commerçant du marché de Jabe.
Les commerçants de ce marché ne savent plus à quel saint vouer. Ils font des va-
et-vient entre différentes autorités et personne, y compris le maire de la ville, ne
communique de façon claire sur cette situation.

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