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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Insalubrité à Bujumbura : Quand les déchets envahissent Kajiji et Buterere

Insalubrité à Bujumbura : Quand les déchets envahissent Kajiji et Buterere

La gestion des déchets ménagers dans les quartiers de Kajiji (zone Kanyosha, commune Muha) et Buterere (commune Ntahangwa, Mairie de Bujumbura) est devenue une source majeure d'inquiétude pour les habitants, mettant en lumière une crise sanitaire et environnementale qui s'aggrave.

Dans le quartier Kajiji, l’hygiène laisse à désirer. Les habitants dénoncent le comportement de certains voisins qui stockent leurs déchets ménagers pour ensuite les jeter dans les rues lors des pluies, espérant que l’eau les emportera. Ce phénomène contribue à la prolifération des ordures dans les allées et devant les maisons, créant une insalubrité généralisée.

Un habitant témoigne : « Après la pluie, les allées sont remplies d’ordures. Ces déchets sont poussés par l’eau jusque devant les maisons voisines. Imaginez recevoir un visiteur et qu’il trouve des immondices devant votre porte ! » Les résidents demandent aux autorités locales d’intervenir fermement en sanctionnant les contrevenants afin de dissuader ces pratiques.

Cette situation fait craindre une recrudescence des maladies liées au manque d’hygiène, comme le choléra ou la dysenterie, surtout en cette saison pluvieuse.

Le quartier Buterere fait face à une problématique similaire, mais aggravée par l’absence totale de services de collecte des ordures. Les habitants se disent dépassés par la quantité de déchets qui s’accumulent dans leurs ménages. Pour pallier ce manque, certains font appel à des collecteurs informels qui transportent les ordures moyennant un paiement variant entre 1 000 et 2 000 Francs burundais. Cependant, ces collecteurs jettent souvent les déchets dans des endroits inappropriés, comme le long de la rivière Kinyankonge ou dans des ruelles, aggravant ainsi la pollution.

Les habitants dénoncent également l’inaction des autorités administratives et des entreprises censées gérer ces déchets. « Les administratifs savent ce qui se passe, mais restent inactifs », déplore un résident. Cette situation expose la population à de graves risques sanitaires, notamment en raison de la prolifération des mouches et des maladies hydriques.

Les habitants de Kajiji et Buterere appellent à une intervention rapide des autorités compétentes pour organiser un système efficace de collecte et de gestion des déchets. Ils insistent sur l’importance d’imposer des sanctions aux responsables d’actes polluants afin de préserver la santé publique et l’environnement.

La rédaction a tenté de joindre les autorités administratives des zones de Kajiji et Buterere ainsi que le responsable de l’hygiène en mairie de Bujumbura, mais sans succès.

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Photo : La mairie de Bujumbura

 

 

 

Kilomètres à pied, notes en chute : Le prix caché de la crise énergétique

Kilomètres à pied, notes en chute : Le prix caché de la crise énergétique

La pénurie persistante de carburant à Bujumbura, capitale économique, a des répercussions sur le système éducatif. Les parents d'élèves fréquentant des établissements éloignés de leur domicile sont particulièrement inquiets des conséquences sur la scolarité de leurs enfants.

La crise du carburant engendre des difficultés de déplacement majeures, obligeant de nombreux élèves à parcourir de longues distances à pied. Un parent témoigne : « On voit des élèves en uniformes qui se rendent à l'école à 8 h 30 ou 9h. Imaginez un élève qui se pointe à l'école à 9 h 30 ou 10h alors que les cours débutent plus tôt. »  Ces retards systématiques privent les élèves d'une partie significative des enseignements, compromettant leur apprentissage.

Les parents craignent une baisse des performances scolaires de leurs enfants. « C'est un problème très sérieux qui va impacter leurs résultats scolaires. On ne s'attend pas à de bonnes notes de la part des enfants qui doivent prendre des bus pour se rendre à l'école vu qu'ils passent beaucoup de temps en cours de route », explique un parent préoccupé.

Les parents lancent un appel urgent aux autorités burundaises pour trouver des solutions rapides à la pénurie de carburant.

 

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Photo : Le parking du centre-ville de Bujumbura vide suite à la pénurie de carburant

 

Burundi : le robinet tanzanien se ferme, Muyinga en proie à la pénurie de carburant

Burundi : le robinet tanzanien se ferme, Muyinga en proie à la pénurie de carburant

Depuis la fin de la semaine dernière, les autorités tanzaniennes ont pris la décision radicale d'interdire aux habitants de Muyinga de s'approvisionner en carburant de l'autre côté de la frontière, une pratique qui permettait jusqu'alors d'atténuer les effets de la pénurie chronique de cet or noir. La situation affecte beaucoup le quotidien des habitants de Muyinga.

Cette mesure a eu des répercussions immédiates sur la disponibilité et le prix du carburant à Muyinga. Un habitant de la province témoigne de la gravité de la situation : « On ne peut même plus trouver une goutte de carburant. Même avec 30 000 francs burundais, il est impossible d'acheter 1,5 litre. Au marché noir, 1,5 litre se vend à 35 000 francs burundais. » Face à cette flambée des prix et à la rareté du carburant, de nombreux propriétaires de véhicules n'ont d'autre choix que de laisser leurs voitures immobilisées dans les garages.

Les conséquences de cette pénurie se font sentir dans tous les secteurs de l'économie locale. Le transport est particulièrement touché, avec des prix qui ont doublé sur certains trajets. Par exemple, le coût du trajet vers le marché central de Mukoni est passé de 1 000 à 2 000 francs burundais. Les commerçants qui s'approvisionnent dans les régions montagneuses de Karangwo sont contraints d'augmenter leurs prix pour compenser la hausse des coûts de transport, ce qui a un impact direct sur le pouvoir d'achat des consommateurs.

Les citoyens de Muyinga lancent un appel pressant aux autorités nationales pour qu'elles trouvent une solution durable à cette pénurie de carburant qui perdure depuis trop longtemps.

Kibumbu dans le noir : L'hôpital au ralenti, les morts sans morgue

Kibumbu dans le noir : L'hôpital au ralenti, les morts sans morgue

Depuis jeudi dernier, la localité de Kibumbu, située dans la commune de Kayokwe, province  Mwaro, est plongée dans l'obscurité suite à une panne du transformateur électrique. Cette coupure de courant, qui dure depuis une semaine, paralyse les activités nécessitant de l'électricité et affecte gravement le fonctionnement des établissements de santé locaux.

Selon des habitants de Kibumbu, des agents de la REGIDESO (Régie de Distribution d'Eau et d'Électricité) de la commune de Kayokwe ont indiqué que la panne serait due à l'endommagement d'un appareil appelé "bougie". Cette situation a des conséquences dramatiques sur la vie quotidienne et les services essentiels de la localité.

Les deux principaux établissements de santé, l'hôpital de Kibumbu et la clinique universitaire de Kibumbu, sont particulièrement touchés. Un résident témoigne : « Ils ne font que du service minimum. Le laboratoire et d'autres services sont à l'arrêt. Le plus attristant, c'est que même les personnes décédées ne peuvent pas être conservées dans les morgues. »

La pénurie de carburant aggrave la situation, empêchant le fonctionnement normal des groupes électrogènes. En conséquence, les familles des défunts sont contraintes d'organiser rapidement les enterrements, sans possibilité de conservation des corps.

Les habitants s'interrogent également sur la décision récente de la REGIDESO de remplacer l'ancien transformateur, qui fonctionnait correctement, par un nouveau qui n'a tenu que peu de temps. « Le plus attristant, c'est qu'il y avait un transformateur qui fonctionnait bien, et les agents de la REGIDESO sont venus le changer avec un autre qui vient de tomber en panne en peu de temps », déplore un résident.

La population de Kibumbu appelle les responsables de la REGIDESO à trouver rapidement une solution. Contacté par téléphone, Ernest Ndayongeje, responsable de la REGIDESO pour la commune de Kayokwe, a confirmé l'existence du problème et assuré qu'une solution était activement recherchée.

 

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