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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Bujumbura : La crise électrique s'aggrave et paralyse la capitale

Bujumbura : La crise électrique s'aggrave et paralyse la capitale

La capitale économique du Burundi, Bujumbura, traverse une crise électrique qui perturbe sérieusement la vie quotidienne de ses habitants. Depuis un mois, les coupures de courant sont devenues si fréquentes et prolongées que l'approvisionnement en électricité est désormais l'exception plutôt que la règle, provoquant une vague de mécontentement parmi la population.

Dans la quasi-totalité des quartiers de Bujumbura, l'électricité est devenue un luxe rare. Les habitants rapportent que le courant ne dure généralement pas plus d'une heure d'affilée. Les quartiers de Musaga, Kinanira, Kanyosha, Gihosha et Kamenge sont particulièrement touchés par ces interruptions incessantes.

Un résident témoigne : « Le courant peut être disponible pendant deux heures seulement durant toute la journée. Parfois, il revient après trente minutes, puis ces coupures recommencent ». Cette situation oblige les habitants de Bujumbura à s'adapter à un nouveau rythme de vie dicté par l'imprévisibilité de l'approvisionnement électrique.

Les répercussions de cette crise énergétique sur l'économie locale sont considérables. Les entreprises, les commerces et même les ménages subissent des pertes importantes dues à l'impossibilité de maintenir une activité normale. Les équipements électriques, essentiels à de nombreuses activités professionnelles, ne peuvent fonctionner que par intermittence, réduisant drastiquement la productivité.

La population se tourne vers le gouvernement pour des solutions durables. Un citoyen exaspéré lance un appel : « Nous qui utilisons le courant électrique, demandons au gouvernement de résoudre ce problème, surtout qu'il nous avait promis de construire les barrages comme Jiji, Murembwe et Kabu 16 pour résoudre ce problème des coupures répétitives ».

Gatumba : Les sinistrés des inondations de Rusizi luttent pour survivre

Gatumba : Les sinistrés des inondations de Rusizi luttent pour survivre

 Déplacés vers le site de Gateri dans la commune de Buganda, province Cibitoke, suite aux inondations dévastatrices de la rivière Rusizi et du lac Tanganyika, les sinistrés sont confrontés à une situation désespérée. Des témoignages révèlent une aide alimentaire insuffisante et un manque d'abris convenables, les laissant dans des conditions précaires et incertaines.

Les familles déplacées, autrefois dépendantes de l'agriculture et de la pêche dans la région de Gatumba, se retrouvent désormais sans ressources. L'aide alimentaire fournie par le Programme alimentaire mondial (PAM) s'avère largement insuffisante pour répondre à leurs besoins fondamentaux. « Même si nos enfants vont à l'école, nous n'avons pas de quoi manger », déplore un sinistré. « La quantité donnée par le PAM reste insuffisante. Cela est dû aussi au fait que nous ne disposons pas des champs.  Pour cultiver, avant, nous avions nos propres terres cultivables tandis que les autres vivaient de la pêche dans le lac Tanganyika. Dans ce site, on ne dispose d’aucune source de revenus. »

Le manque de logements adéquats exacerbe la souffrance des sinistrés. Les tentes fournies, souvent usées, offrent une protection limitée contre les éléments, les exposant à une chaleur accablante. Face à cette situation critique, ils lancent un appel pressant aux autorités compétentes. Ils sollicitent une aide financière pour lancer des activités génératrices de revenus et reconstruire leurs vies. « Si on pouvait seulement avoir des capitaux, pour faire des petits commerces, on pourrait subvenir à nos besoins », explique un sinistré.

Bien que reconnaissants pour l'attribution de parcelles, les déplacés demandent instamment au gouvernement de débloquer des fonds pour faciliter la construction de maisons durables. Le site de Gateri abrite actuellement plus de 1 000 ménages, tous victimes des inondations de Gatumba.

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Photo :  Le site de Gateri

La flambée des coûts des taureaux reproducteurs au Burundi

La flambée des coûts des taureaux reproducteurs au Burundi

Les éleveurs se trouvent actuellement confrontés à un défi de taille : l'accès aux taureaux reproducteurs qui est devenu un véritable casse-tête financier. Ce qui était autrefois une pratique courante et abordable s'est transformé en un luxe que beaucoup ne peuvent plus se permettre.

Il y a quelques années à peine, faire saillir une vache coûtait entre 5 000 et 10 000 francs burundais, une somme modique qui permettait aux éleveurs de maintenir leur cheptel sans trop grever leur budget. Aujourd'hui, le tarif a explosé, dépassant les 100 000 francs burundais pour une seule saillie. 

La cause de cette inflation ? Les éleveurs pointent du doigt la mesure gouvernementale de stabulation permanente. Cette politique, bien qu'ayant probablement des objectifs louables, a eu des conséquences inattendues. Finis les jours où l'on pouvait emprunter le taureau du voisin contre une poignée de francs ou quelques bières partagées. Désormais, chaque saillie est devenue une transaction commerciale coûteuse.

 Les éleveurs ne restent pas les bras croisés. Ils ont fait entendre leur voix sur les ondes de la Radio publique africaine, lançant un appel pressant au gouvernement. Leurs demandes sont claires : mettre en œuvre le plan d'insémination artificielle promis, créer des zones d'élevage dédiées pour faciliter l'accouplement des bovins, et surtout, rendre disponibles des taureaux reproducteurs à des prix abordables.

Le gouvernement, par la voix du ministre en charge de l'élevage, Prosper Dodiko, a reconnu l'ampleur du problème. Lors d'une session à l'Assemblée nationale du 27 février 2025, il a expliqué que le projet initial d'importation de taureaux reproducteurs de France avait échoué, faute de devises. Cependant, il a annoncé la mise en place d'un plan d'insémination artificielle dans toutes les provinces du pays. Une lueur d'espoir pour les éleveurs, même si pour l'instant, ce plan tarde à porter ses fruits sur le terrain.

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Photo : Le ministre Prosper Dodiko devant l’Assemblée nationale

 

Gitega : La pénurie d'eau au Campus Zege, un défi pour les étudiants

Gitega : La pénurie d'eau au Campus Zege, un défi pour les étudiants

Depuis trois semaines, les étudiants du campus Zege, situé dans la commune et province Gitega sont privés d’eau potable. Cette situation met en péril non seulement leur hygiène personnelle, mais aussi leurs activités académiques quotidiennes.

Les conséquences de ce manque d'eau sont multiples et préoccupantes. Les toilettes du campus dégagent des odeurs nauséabondes, créant un environnement insalubre. Les étudiants, en particulier les filles pendant leurs périodes menstruelles, éprouvent d'énormes difficultés à maintenir une hygiène corporelle adéquate.

Pour pallier cette pénurie, les étudiants sont contraints de parcourir près d'un kilomètre jusqu'à la rivière la plus proche pour s'approvisionner en eau. Cette corvée quotidienne perturbe considérablement leur emploi du temps et leur concentration sur les études. Un étudiant témoigne : « Les étudiants sont perturbés parce qu'ils perdent du temps en allant puiser de l'eau dans les rivières. Certains ne possèdent même pas de récipients. »

Les étudiants lancent un appel urgent aux responsables de la REGIDESO de Gitega. Ils demandent une solution rapide, même si cela implique une distribution d'eau tous les deux ou trois jours, pour éviter la propagation de maladies liées au manque d'hygiène.

La rédaction de la RPA n'a pas encore pu obtenir de commentaires spécifiques des responsables de la REGIDESO à Gitega concernant la situation au campus Zege.

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Photo : Les locaux du campus Zege

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