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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

La chasse aux mandataires politiques se poursuit

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Après toute une nuit de cavale, un certain Gateretse Jérôme de la commune Gihogazi en province Karusi a été arrêté, puis passé à tabac par les Imbonerakure le matin de ce Vendredi.  Membre du FNL de la Coalition Amizero y’abarundi, Gateretse Jérôme avait représenté cette coalition comme mandataire au référendum de ce jeudi, ce dont il est victime.

Ce membre du FNL de la coalition Amizero y’Abarundi a été arrêté ce vendredi matin sur la colline Gihogazi, commune Gihogazi de la Province Karusi. Des Imbonerakure dirigés par le chef de colline l’ont trouvé après une longue nuit à sa recherche.  Selon les informations recueillies sur place, Gateretse Jérôme est victime de sa bravoure car il est resté tout le temps au bureau de vote jusqu'à la fin du scrutin alors qu’il n’était pas membre du parti CNDD-FDD.

 

« Ce jeudi, il a supervisé le scrutin en tant que mandataire de la coalition Amizero y’Abarundi. Dans la soirée, après le dépouillement, les Imbonerakure qui étaient sur place pour le compte du CNDD-FDD voulaient lui mettre la main dessus mais il a réussi à leur échapper grâce à l’intervention des gens qui étaient là. Il y avait à ce même centre une fille mandataire de cette coalition. Cette dernière a été chassée de la famille par son frère et son propre père juste pour avoir osé travailler pour cette coalition. »  

 

Quand il a été arrêté ce vendredi matin, il a été battu par ces Imbonerakure qui lui ont en même temps exigé de payer une amende et de leur acheter de la bière. « Ils sont venus avec le chef collinaire dans la matinée de ce vendredi pour l’arrêter. Ils l’ont emmené dans la localité communément appelée MAKAMBI où il a été passé à tabac. Il a été contraint de payer 4 bidons de bière et une amande de 10 milles franc burundais. »

 

Toujours ce vendredi, quatre autres mandataires de la coalition Amizero y’Abarundi ont été arrêtés par la police. Ils ont été conduits vers une destination jusqu’ici inconnu. Trois autres membres de cette coalition ont été aussi arrêtés et emprisonnés au cachot de la province Rumonge. Ils sont également accusés d’avoir voulu perturber les élections référendaires de ce jeudi.

 

La traque aux mandataires de l’opposition ne date pas d’aujourd’hui

 

Dans la province de Kirundo, 7 membres du parti FNL de la coalition Amizero y’Abarundi sont emprisonnés depuis jeudi soir au cachot de la police dans cette province. Parmi eux, 5 sont de la commune Busoni. Il s’agit des nommés RUHURAMBUGA, RWANEZA, David NTIRAMPEBA, Ezéchiel NIHORIMBERE et Ezéchiel NTAKARUTIMANA. Ils ont été appréhendés par le chef de zone Gisenyi en complicité avec des membres de la jeuness Imbonerakure. Ils ont été emprisonnés pour avoir distribués les lettres d’accréditation aux membres de la coalition Amizero y’Abarundi, désignés comme mandataires de cette coalition.

 

Dans cette même province, un autre membre de cette coalition est au cachot de la police judiciaire. Jérôme BIKORIMANA a été arrêté dans la zone Mukerwa ainsi que  le nommé Célestin SIMBARAKIYE de la commune Gitobe. Tous sont accusés de la même infraction.

 

En province de Cibitoke, commune Bukinanyana, Jacques NIYONGABO est emprisonné au cachot de la même commune. Il a été accusé par la jeunesse Imbonerakure de la zone Masango de vouloir saboter les élections référendaires de ce jeudi.

 

A Buringa, commune Gihanga de la province Bubanza, un certain Jean-Claude NDAYIZIGA membre de la coalition Amizero y’Abarundi a été appréhendé par un Imbonerakure du nom de Cédric SABAGANWA, l’accusant de sensibiliser la population à voter ‘’NON’’. Ce jeune Imbonerakure a vite appelé le commandant du camp Buringa qui l’a conduit manu militari à la prison centrale de Mpimba.

 

Les responsables de la Coalition Amizero y’Abarundi se disent très inquiets de cette chasse à l’homme et demandent à ce que cette provocation cesse.

 

Des élections décriées par la communauté internationale et une partie de burundais

 

Ces élections référendaires ont été boycottées par la communauté internationale, une communauté qui n’a dépêché aucun observateur. La même communauté avait par ailleurs demandé à Bujumbura de surseoir à la tenue de ces élections et de privilégier plutôt le dialogue inter-burundais. C’est au moment où, une grande partie d’acteurs de la vie du pays en exile ont déjà fait savoir que ce qui ressortira de ce référendum ne les engagera en rien et qu’ils vont plutôt continuer leur combat politique qui est celui de chasser au pouvoir le régime dictatorial de NKURUNZIZA. Même la diaspora burundaise a fustigé ces élections référendaires. 6 jours avant le scrutin, les burundais vivants en Suède ont manifesté à Stockholm pour montrer leur opposition à ce référendum qui, selon eux, est non seulement resté tenu secret, mais va également enterrer définitivement les Accords d’Arusha.

 

« Nous avons organisé cette manifestation pour montrer que nous sommes contre le changement de la constitution qui vient des accords de paix d’Arusha. De plus, ce changement-là n’a pas été bien préparé pour que la population puisse aller voter en sachant ce pourquoi elle vote. Malheureusement, au Burundi, on voit qu’ils ont opté pour le forcing. Et ça c’est inquiétant en plus d’être désolant. » Avait annoncé Olive Carlson, représentante de la diaspora burundaise en Suède.

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