Dans la province Est du Rwanda, dans la ville de Nyamata, des commerçants burundais se remarquent de plus en plus. Séraphine Nsengiyumva, une des réfugiés, affirme qu’elle essaye de tirer profit du peu qu’elle avait sur elle lors de son exil.
« Je me suis beaucoup privée pour avoir le plus de capital possible. J’ai retiré le luxe de mon train de vie et mangé moins bien qu’avant. J’ai commencé par le petit commerce, et aujourd’hui je constate que mes efforts ont payé. Mes enfants mangent à leur faim », explique cette maman.
Cette réfugiée burundaise possède son propre magasin et interpelle d’autres réfugiés burundais de travailler durement, au lieu de toujours tendre la main.
« J’appelle mes semblables de faire avec la vie de réfugié et de travailler. Il n’y a pas de sot métier, pourvu que cela rapporte. Il y a plein d’autres métiers à faire que le commerce, un dicton rundi dit que le seul métier maudit est la sorcellerie. Le secret est la persévérance », insiste Séraphine.
Un autre exilé burundais exerçant le commerce au marché de Nyamata dit avoir des difficultés à trouver un capital suffisant. « Le peu qu’on a nous procure de très petit bénéfice. Nous demandons à ceux qui le peuvent d’appuyer nos initiatives », lance-t-il.