Depuis ce Dimanche, la police traque les commerçants ambulants et les commerçants qui vendent de petits articles dans les rues qui mènent au marché central de Gitega. Les articles vendus par ces commerçants sont essentiellement composés de vêtements et chaussettes de seconde main, des ceintures et autres objets vestimentaires. La plupart d’entre eux sont des veuves ou des commerçants ruinés suite à l'incendie du marché central de Bujumbura.
La police s’en est également pris aux enfants de la rue qui vendent des arachides, des beignets et autres produits comestibles. Les mendiants n’ont pas non plus été épargnés.
Une opération semblable a été effectuée il y a de cela deux mois, mais ces gens n’ont pas tardé à revenir et à s’y installer à nouveau.
Les commerçants ambulants disent qu'ils vivent dans de telles conditions suite à la pauvreté qui sévit dans le pays, d'où ils demandent à la police et à l’administration de leur montrer un endroit, aux alentours du marché central de Gitega, où ils peuvent vendre leurs minables articles et payer des taxes proportionnelles à leurs petits capitaux. Sinon, ils précisent qu'ils finiront par mourir de faim.
Quant aux enfants de la rue et mendiants contactés, leur souhait est de voir un jour, des bienfaiteurs ou un service de l'État, qui songeraient à les tirer de leur condition dégradante. Ils réclament la scolarisation et l’apprentissage d'un métier pour les enfants de la rue, et des capitaux permettant aux mendiants de faire un commerce afin de pouvoir subvenir à leurs besoins.