Selon le rapport de l’OCHA, les projections du Cadre Intégré de Classification de la Sécurité Alimentaire (IPC), révèlent que les burundais qui sont en insécurité alimentaire s’élèvent à environ 1.67 millions. Ils étaient en phase 3, une phase considérée comme phase de crise, et sont en besoin d’assistance humanitaire pour la période d’Avril à Mai 2018. Et cela, même en période de récolte et post récolte.
Selon ce rapport de l’OCHA, la commune de Kinyinya en province Ruyigi est la seule partie du pays qui est reconnue comme étant en crise alimentaire. Le rapport précise que cette commune a été particulièrement frappée par le déficit hydrique, l’attaque des chenilles légionnaires sur le maïs, les vents violents et la grêle. Ce rapport inventorie d’autres facteurs tels que la peste des petits ruminants, localisée dans les provinces de Karusi, Kirundo, Gitega, Muramvya et Mwaro. Les opportunités économiques limitées ainsi que la dépréciation de la monnaie locale réduisant les échanges commerciaux exacerbent davantage le niveau de vulnérabilité des ménages.
Par ailleurs, le rapport de l’IPC relève aussi des problématiques structurelles telles que le faible accès à la terre en raison de la forte densité de la population, la perte de fertilité des sols, les faibles rendements ainsi que la faible qualité de la production et de la consommation alimentaire.
OCHA déplore le fait que le manque de financement du Plan de Réponse Humanitaire pour le Burundi reste un obstacle majeur à la mise en œuvre des activités. Ainsi, il encourage vivement les bailleurs de fonds à enregistrer leurs contributions auprès de FTS, la branche de l’OCHA chargée de collecter les aides humanitaires.