Ces réfugiés burundais du camp de Lusenda indiquent qu'ils recevaient normalement la nourriture le cinq de chaque mois. Pour le mois de Mai, cette date n'a pas été honorée et ils ont eu la nourriture le 23 Mai. Comme ils avaient été servis en retard, le HCR leur a promis de les servir à temps ce mois de Juin. Promesse qui n'a pas été non plus respectée car, jusqu'aujourd'hui, ces réfugiés disent qu'ils attendent toujours d’être servis. « Nous allons mourir de faim. Ils nous avaient dit qu'ils nous serviront le 05 du mois de Juin mais ça n'a pas été le cas. Aujourd'hui, Nous forçons nos enfants à se mettre au lit le ventre vide. Comment est-ce que nous allons vivre ? Ils ont même diminué la ration qu'ils nous donnaient. Qu'allons-nous faire ? »
Ces réfugiés disent qu'à cause de ce retard, ils ne sont plus à mesure de payer les dettes qu’ils contractent pour survivre et se demandent comment ils vont faire pour joindre les deux bouts du mois. « Nous demandons à ce qu’ils fassent leur possible pour nous servir à temps. Cela nous évitera de nous endetter continuellement. Sinon, tout ce qu’on nous donne sert à payer nos dettes. Si ça continue comme ça, on ne sait pas ce que l’on va devenir. »
Ce qui est regrettable pour ces réfugiés est qu'ils n’ont personne à qui soumettre leurs difficultés. Même ce mercredi, à l’occasion de la journée mondiale des réfugiés, ils ont soulevé cette question mais n'ont pas eu aucune réponse satisfaisante.